« Apéro, amour & persiflage » chez Vipère, le nouveau bar sexy de Liège
« Intimiste, doucement féministe, délectablement festive, emprunte de culture et rassemblant les épicures », voici comment se décrit Vipère, le nouveau bar à cocktails et autres délices du quartier Nord de Liège. Visite guidée.
Dans une autre vie, ce local, suffisamment petit pour être intimiste mais sans pour autant être étouffant, accueillait le Pinart, le plus parigot des abreuvoirs liégeois. On s’y serrait autour d’une table qui invitait à se faire du pied, et on commandait allègrement à peu près toute la carte, des flacons triés sur le volet aux assiettes canaille qui les accompagnaient. Mais ça, donc, c’était avant, car depuis, l’adresse, lancée par le couple Gabriel Caridi-Marie Doutrepont, à qui on doit aussi Fugazi et Ma Ferme en Ville, a été remise à un duo sous l’égide duquel le volet a fermé pour de bon. Avant qu’un autre couple ne s’y intéresse: partageant depuis 10 ans la vie et les projets de « David-du-Far-West », Sara Roces Buelga, mieux connue dans le 4000 pour son talent à transformer les rêves en robes de mariées, a contribué à la direction artistique et à la décoration de cette Vipère qui promet déjà de piquer pile où ça fait du bien.
« Vipère est née de l’époque et de la bien-pensance qui la domine. On l’a pensée comme une sorte de réponse satirique, dont le nom, de manière très assumée et amusée, joue sur les connotations péjoratives qui y sont associées ». Voilà pour le fond.
Et la forme, alors? « L’essence du bar repose sur une expérience humaine, gustative, visuelle et sonore » confie Sara. « Vipère en son nid prône l’accueil au sens large et au pluriel’elle, plus particulièrement du genre féminin, car Vipère se veut aussi être un bar où les femmes sont mises à l’honneur, où elles se sentent aimées, respectées, encensées, d’où l’idée de créer un agenda culturel dédié aux artistes féminins ».
Un serpent nommé désir
Et notre guide de poursuivre que « l’ambiance du bar est éclectique, tandis que la déco, elle, subit l’influence des 70’s avec son bar en vinyle, tout en respectant un certain minimalisme rehaussé de notes kitsch et freak », le tout, nimbé d’un rouge qu’on retrouve des tables aux logos en passant par les toilettes et même les nuances des cocktails.
« Les sonorités restent alternatives, entre électro, disco, une pointe de rap féminin, le tout contrebalancé de jazz et de nostalgie à la vieille France » précise encore la compagne de celui dont les bars sont aussi et surtout connus pour leur programmation musicale pointue, avec un penchant assumé pour le rock indé. Même si « Vipère compte bien ne pas se cantonner dans un style précis, l’agenda musical sera aussi régulièrement animé par des artistes musicaux ».
« Vipère est définitivement un bar à cocktails avec ses classiques, pour ne pas les citer tous, le Negroni, le Moscow Mule et l’Espresso Martini. Une carte Signature Cocktail leur est dédiée, et à côté de ça, on propose certains de nos cocktails phares dont notamment le Frida, pour son caractère, sa forte personnalité en bouche due au Mezcal, mais encore le Rosa et la Suffragette » nous précise Sara.
« Pour les amoureux du vin, et dans un but de découverte régulièrement renouvelée, on travaille une carte changeante au tableau où les blancs, rouges, bulles et rosés se feront la part belle toute l’année. Les beer lovers auront quant à eux le choix entre une bière de saison à la pompe changeant tous les mois, ou une vaste sélection de bières canettes que proposent différents copains mini-brasseurs, parce que bien évidemment que le local et la diversification sont importants pour Vipère » poursuit-elle.
Et pour éponger tout ça, des petites assiettes sucrées et salées, des planches à partager aux cookies et brownies. Le tout, à déguster dès ce 14 novembre, du mercredi au samedi de 15h00 à 01h00 (« voire plus en fonction de l’ambiance ») et le dimanche de midi à 22h. Et puis si vous avez encore soif, le Lou’s Bar est à côté…