
On a demandé à l’équipe de Pax ses 10 coups de coeur de la rentrée littéraire
Qui aime lire aime Liège, principauté papivore par excellence, où l’on trouve une concentration de librairies indépendantes aussi impressionnante que réjouissante. Et si, en insatiables lecteurs, on les aime toutes, on avoue une petite préférence pour Pax, dont l’écrin lumineux rempli d’ouvrages sur plusieurs étages est la certitude de toujours trouver de nouveaux livres à dévorer. Raison pour laquelle on leur a demandé de nous (vous !) partager leurs coups de coeur de la rentrée littéraire.
Un jeu auquel ils excellent, puisqu’outre l’ambitieuse diversité de (beaux) livres, romans graphiques et autres manuels pratiques proposée, Pax se distingue également par ses recommandations détaillées et argumentées, glissées ci et là sur les couvertures d’ouvrages. Et parmi les nombreuses propositions de cette rentrée littéraire, alors, quels livres nous conseillent-ils ?
Entre tragicomédie, thriller et enquête familiale, il y en a pour tous les goûts et les papivores vont être ravis.
Grégory Le Floch, « Peau-d’ourse » (Seuil)
« Un conte contemporain cruel et sauvage, un style cru, charnel, poétique et rageur qui nous plonge directement dans la peau d’une ado queer subissant une violence sociale inouïe – Un « changement » s’impose … question de survie! Roman étonnant et percutant à lire avec (ou non) la musique de Björk dans les oreilles ».
Basile Panurgias, « Le roman de Vassilis » (Séguier)
« Et pourquoi ne pas prolonger ses vacances à Athènes, dans ce roman un brin loufoque et agréablement érudit. AirBNBisation, surtourisme, Ikéaisation, architecture ancienne et nouvelle sont au coeur de ce roman délicieusement désabusé ».
Ramnsès Kefi, « Quatre jours sans ma mère » (Philippe Rey)
« Un premier roman sensible et touchant qui nous offre une fresque familiale douce-amère. Hommage et chant d’amour aux mères qui portent le poids de leur famille sans bruit ».
Léonor de Recondo « Marcher dans tes pas » (Iconoclaste)
« Un témoignage familial intime et poignant. Avec une langue musicale et poétique, l’auteure nous replonge dans l’exil de ses grands-parents et de son père, fuyant la dictature franquiste. Ce récit intime et poignant capture l’universalité de la douleur des exilés, victimes de la guerre. Un magnifique témoignage familial qui résonne profondément avec notre époque ».
Caroline Lamarche, « Le Bel obscur » (Seuil)
« Dans Le Bel obscur, Caroline Lamarche raconte comment deux photos et deux lettres retrouvées par hasard dans les archives familiales vont la mettre sur la piste d’un mystérieux ancêtre et d’un secret de famille.
Edmond, né à Liège au milieu du XIXe siècle, est mort très jeune et a été, étrangement, écarté de l’arbre généalogique. Cette découverte emmène la narratrice sur les chemins du secret.
Troublée par la beauté ambiguë du jeune homme, elle veut comprendre ce qui a entraîné Edmond dans l’oubli. Peu à peu, l’enquête fait écho à sa propre histoire et réveille le deuil d’un amour impossible. Fantômes, mémoire et douleurs tues : Caroline Lamarche signe ici un roman plein de tolérance, splendide et envoûtant ».
Mathilda di Matteo « La bonne mère » (Iconoclaste)
« Un premier roman drôle et touchant qui aborde la complexité des relations mère fille. Ça commence comme un roman léger mais on en ressort profondément ému par sa justesse. À découvrir ! »
Anders Lustgarten, « Trois enterrements » (Actes Sud)
« Une tragicomédie redoutable qui se lit comme un thriller ! Sans ce road-movie au ton vif et incisif, à la fois drôle et loufoque, l’auteur aborde de manière originale la crise migratoire en Angleterre. En prime, un bel hommage au film Thelma et Louise qu’on a envie de revoir dans la foulée ».
(premier roman)
Paul Kawczak, « Le bonheur » (La Peuplade)
« Il n’y a pas de mots assez forts pour ce livre. On ne peut pas l’aimer et on ne peut pas passer à côté. C’est un cri du coeur, un devoir de mémoire. Un style unique, vous n’en sortirez pas indemne. On ne peut pas vous conseiller ce livre mais ne vous en détournez pas ! »
Elif Shafak, « Les fleuves du ciel » (Flammarion)
« Au XIXᵉ siècle, « le Roi Arthur des Égouts », enfant de la Tamise et de la boue, doté d’une mémoire prodigieuse se passionne pour la Mésopotamie et l’écriture cunéiforme. Au XXᵉ siècle, Naryn, fillette yézidine, ballottée par la haine et les persécutions, incarne la douleur d’un peuple opprimé.
Au XXIe siècle, Zalleekhah, hydrologue issue d’une famille mésopotamienne, essaie de composer avec les tourments de sa vie intime et ses découvertes scientifiques. Elif Shafak, conteuse hors pair, tisse entre ces destins un récit sur la fragilité de nos existences, sur la violence des guerres, les peuples oubliés et les lieux engloutis ».
Vera Buck, La Cabane dans les arbres (Gallmeister)
« Des vacances en famille qui virent au cauchemar; une nature sombre et implacable; des secrets qui éclatent les uns après les autres. Un thriller que vous ne lâcherez pas, mené brillamment par la nouvelle reine du suspense ! »
Si d’aventure, vous voulez encore plus de reco’ lecture, sachez que la librairie Pax compile tous ses coups de coeur ici, avec les mêmes notes qu’en rayon.
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