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La fureur d’entreprendre: Rencontre avec Anne-Sophie d’Haen de chez First Face

Au printemps dernier, une initiative super chouette avait poussé Cour Saint-Rémy: First Face, un pop-up store dédié aux créateurs belges et qui faisait aussi office de bureau de relooking.
Derrière ce projet fun & fashion se cachait Anne-Sophie d’Haen, qui, si elle bénéficiait à l’époque du statut d’étudiante-entrepreneuse, avait pourtant déjà tout d’une vraie.

Depuis, le pop-up store s’en est allé comme il était venu, avant de renaître avec panache quelques mois plus tard.
Si First Face est désormais bien implanté dans la rue Saint-Rémy, avec une offre de coaching et une sélection élargies, les fashionistas en quête de bonnes affaires peuvent aussi retrouver Anne-Sophie et Cécile, son associée, à Maasmechelen. Imaginé par Manon, leur pop-up store « So Belge » est carrément canon et offre une vitrine à ce que les créateurs du plat pays qui est le nôtre font de mieux.

A 26 ans à peine, Anne-Sophie a déjà accompli ce dont certain(e)s rêvent pendant toute une vie: rencontre avec un sacré bout de fille.

* * *

Lorsque j’ai mis sur pied mon projet FirstFace, je me suis vite confrontée à une difficulté majeure : la complexité du projet.

 En effet, FirstFace se veut être un laboratoire de tendances qui permet à chacun de découvrir à la fois des produits de nouveaux créateurs dans divers domaines liés au lifestyle (mode, nourriture, livres…), mais aussi une panoplie de services de coachingbien-être.
 Lorsque j’ai commencé à tout mettre en place, c’était encore plus difficile à expliquer. Du coup, je me suis dit qu’une action valait mieux que des mots et que grâce au Buzz Concept Store les personnes pourraient directement voir le concept et le tester.

La formule du pop-up était pour moi la plus sécurisante. En effet, un jeune projet comme le nôtre avait encore des preuves à faire avant de bénéficier d’aides diverses. J’ai donc décidé de me lancer sur fonds propres et je ne voulais donc pas m’engager trop en avant. De plus, j’ai vraiment considéré cette phase comme un test. Le fait d’en faire un événement éphémère s’intégrait du coup bien à cette vision. 

Dés le départ, je ne voulais pas faire d’appel à créateurs. 
Je voulais garder un certain contrôle et créer un univers le plus cohérent possible. J’ai donc cherché par moi-même les créateurs sur internet, par le bouche à oreille… Une fois que j’avais trouvé ceux qui correspondaient au style que je voulais mettre en évidence, je n’avais plus qu’une exigence que leur production soit dite « artisanale ». Je voulais des créateurs, pas des marques

La formule du pop-up, c’est un minimum de risquespour un espoir maximum de retour. De plus le fait que ce soit éphémère attire les gens donc je conseille vraiment cette formule pour toute personne qui veut se lancer avant le grand plongeon. 

Une de mes premières peurs était évidemment que cela ne fonctionne pas et de n’avoir personne. 
Ce fut vite balayé, les gens sont curieux de nature et ce petit défaut est à mon avantage.
Les gens ont aimé découvrir un nouveau projet émergeant. Cette peur n’est pas totalement effacée forcément, mais nous avons déjà des adeptes ce qui nous conforte dans notre idée. Quant à mes espoirs, ils sont nombreux, mais je les réalise un peu plus chaque jour quand je travaille sur mon projet. 


Je suis officiellement détentrice du statut d’étudiant entrepreneur offert par l’ULg depuis septembre 2014. Mais depuis mon entrée à l’université, je me suis toujours investie dans beaucoup de projets et j’en ai lancé aussi beaucoup. J’ai toujours aimé entreprendre parce que j’aime créer, mais dans un cadre économique et en rapport avec la société. C’est pourquoi je préfère me dire créative qu’artiste, même si je crée aussi des vêtements par exemple avec ma marque Sylvie Cromwel. Obtenir le statut a été une reconnaissance du travail accompli, mais aussi un engagement pour celui à venir

Il est difficile de dire un seul bon souvenir. 
Je crois qu’il tient en une série de petites choses qui ont fait de cette étape un plaisir : les premiers clients fidèles, les événements full, les partenaires contents et désireux de retravailler avec nous, une équipe qui s’est agrandie….Tous ces éléments ont fait que le Buzz concept store est un excellent souvenir.
Quant au pire, nous n’avons pas vraiment eu de couac. 
Je dirais peut-être l’événement enfant que nous avions organisé la journée pendant les vacances de Pâques. Ce n’était pas une bonne tactique, la foule n’a pas été au rendez-vous. Du coup, je me sentais mal à l’aise par rapport à mes partenaires invités ce jour-là. Mais il a fait magnifique. Nous sommes restés dans la cour à discuter entre nous et finalement tout le monde a été ravi et voulait revenir une autre fois.

Le 18 septembre, nous avons ouvert notre nouvel espace. Nous n’avons pas déménagé très loin!
 Nous sommes maintenant au 17 de la rue Saint-Rémy, il s’agit d’une maison du 18e siècle qui a accueilli notamment la plus ancienne manufacture de piano de Wallonie, Schultz (actuellement piano Esther) ainsi que le consulat de France. 
Encore un lieu chargé d’histoire, c’est ce qu’il nous fallait. 
Les gens pourront y découvrir deux espaces : le FirstFace Corner, notre boutique de créateurs et le FirstFace Office, le bureau de coaching. 
Nous avons repris les anciens, ajouté plein de nouveaux et fait en sorte de développer toujours plus notre projet grâce aux conseils de nos clients. C’est donc une nouvelle étape assez importante qui nous attend. Cette fois, pas de date de fin, on verra ce que l’avenir et nos clients potentiels nous réservent….

Envie de découvrir First Face et de soutenir cette super initiative liégeoise?  
Le 13 novembre, Anne-Sophie et sa super team de filles organisent un 
cheese & wine chez First Face, l’occasion de jeter un oeil à leur collection mais aussi de déguster des vins choisis avec amour pour vous par le Clos du BourgogneRendez-vous là-bas?
* First Face Office & Corner * 
Rue St-Remy *17
4000 Liège
MA-SA 10-18h 

* Pop Up Store « So Belge » * 
Maasmechelen Village
LU-VE 10-18h
SA-DI 10-19h



Psst! Les jolies photos d’Anne-Sophie ont été prises par Alessia Amodio qui écrit ici





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