La SRPA de Cointe lance un SOS pour Jack, un Malinois d’un an
Après la mode des dalmatiens et des labradors (et les nombreux abandons qui ont suivi quand le chiot adorable est devenu grand), les Malinois font aujourd’hui partie des races populaires, malheureusement trop présentes dans les refuges. C’est le cas de Jack, un grand bébé d’un an arrivé à la SRPA de Cointe, où on lance un SOS pour lui trouver une nouvelle famille au plus vite.
« Ceci est un SOS…Je m’appelle Jack et je suis un chien à la mode, pour mon plus grand malheur. De bébé mignon, je suis devenu adolescent magnifique mais encombrant. Mes maîtres n’avaient « plus le temps ». Mais l’ont-ils jamais eu? » s’interrogent les bénévoles de la SRPA de Cointe, qui lancent un appel sur les réseaux.
« Je n’ai pas été éduqué; les codes de la vie en société ne m’ont pas été inculqués. Je tire en laisse, je réagis aux autres chiens et aux véhicules en mouvement. Le monde qui m’entoure est une source de stress, auquel je réagis comme je peux. J’aboie un peu trop, je m’énerve vite, les inconnus me crispent. Comme tout Malinois, j’ai la pincette facile pour exprimer mes peurs; cela disparaît, quand j’apprends à connaitre l’humain qui me donne amour et attention. Les étapes de ma socialisation n’ont pas été respectées, mais rien n’est perdu »
Le renard, le Petit Prince et le Malinois
Même si, le chemin reste long avant de permettre à Jack de réaliser son potentiel, ainsi que les bénévoles de la SRPA l’ont appris à leurs dépens: « J’ai été adopté deux fois, probablement un peu trop vite… Maintenant que le refuge a appris à me connaitre, mon adoption se fera en plusieurs phases: il faudra venir me voir plusieurs fois, tisser un lien sans précipitation et prendre le temps d’établir une relation de confiance, sans trop me solliciter, au début, par des « assis-couché-debout » alors que je n’ai qu’une envie, c’est jouer au ballon et jeter mon feu de jeunesse. C’est à ce prix que je me civilise et accepte de communiquer avec l’humain. Je suis le renard du Petit Prince: je dois être apprivoisé ». Un apprivoisement urgent, car, énergétique et fougueux, Jack dépérit en refuge.
« Aujourd’hui je souffre plus que jamais. L’enfermement, pour ma race, mon âge et mon tempérament, est une torture de chaque instant. Ma nature est bonne mais elle ne se révélera au grand jour que dans des mains expertes: ne tentez pas de me sauver si vous ne connaissez pas ma race, si l’éducation canine vous est totalement étrangère ou si je dois être votre premier chien. Ce sera un échec, pour vous et moi »
Le maître idéal? « Ce qu’il me faut, c’est un humain qui me permettra de me dépenser; qui fréquentera un club ou comblera mes besoins physiques et intellectuels pour me canaliser et me rendre serein; qui dispose d’un jardin où je pourrai jouer et courir; qui est calme et posé, pour que je le devienne moi-même; qui est sportif et aime les grandes promenades quotidiennes. Ces conditions de vie me sont indispensables pour devenir le compagnon idéal. Et, bon sang, je peux l’être! ».
« Mon profil est loin d’être catastrophique, je ne suis pas agressif ou « dominant »; je suis simplement jeune et sans éducation. Il faut juste la « bonne » personne, qui prendra le temps »
Et les bénévoles de la SRPA de citer la rencontre entre le renard et le Petit Prince: « Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde ». Et si c’était vous qui l’apprivoisiez? Pour lire sa fiche complète, rendez-vous ici, adoption uniquement sur prise de rendez-vous au 04 252 96 36.
Plaidoyer pour Jack: Ingrid / Photos: Sandrine / Photo de couverture : Unsplash
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