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Miko Khatchatryan

Miko Academy, cours de boxe privés avec le Prince de Liège

Esquiver plutôt qu’encaisser, tel est le style de Miko Khatchatryan, boxeur professionnel belge de 26 ans. Surnommé le « Prince de Liège », il a été champion de Belgique poids légers, en amateur, de 2011 à 2016. Cinq ans plus tard, sa carrière prend un tout autre tournant quand il entre dans le classement international et ouvre son académie. Miko élu espoir sportif Liégeois ? Pas étonnant.

En 2021, au Stade Roi Baudouin, Miko remporte le treizième combat de sa carrière face au ghanéen Michael Pappoe, battu par K.O. au 3e round (vidéo du combat ici). Il devient ainsi champion IBO International en Super Plume et s’inscrit dans le classement tant convoité. Un style aiguisé, un uppercut précis, un crochet sans pitié… aujourd’hui il n’est plus seulement boxeur, mais il est aussi coach diplômé. Il a d’ailleurs ouvert sa salle de sport, la Miko Academy, où il partage son expérience de sportif de haut niveau.

Success Story

Miko Khatchatryan

Pour la petite histoire, Miko débute la boxe dans la salle d’Albert Syben à Droixhe en 2006. Il commence sa carrière de boxeur amateur en avril 2009 et effectue 72 combats dans le monde entier. En 2014, il est élu espoir sportif Liégeois.

« Je fais de la boxe depuis que je suis tout petit et j’ai commencé les combats quand j’avais 14 ans. Mon père en a fait aussi, j’admirais ses médailles et ses photos, j’ai toujours voulu prendre le même chemin que lui. Même si maintenant, je l’ai un peu dépassé (rires). Aujourd’hui, il me suit partout, c’est mon entraîneur, il est tout le temps dans le coin avec moi. On essaie d’accomplir le même rêve à deux. »

Miko devient professionnel en mai 2017, il rejoint l’équipe de 12 rounds promotion d’Alain Vanackère où il remporte ses 10 premiers combats dont 5 par knockout. Il concilie toujours les études et le sport. Il obtiendra d’ailleurs un diplôme de bachelier en coaching sportif avec la distinction de l’HEPL ainsi que la Haute École Charlemagne, en 2019.

« Aujourd’hui je suis diplômé de Beeckman et des Rivageois, les deux écoles ont fait une formation ensemble. Je suis donc spécialisé dans le personal training. Le métier n’est pas encore assez protégé, mais c’est à nous de nous démarquer des coachs non reconnus. »

 

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En 2020 il exerce en tant que coach sportif privé et continue sa carrière de boxeur professionnel. Il obtient le gant de bronze lors de la cérémonie des gants d’or : une récompense pour le meilleur espoir belge de boxe chez les professionnels. Le 5 décembre de cette année-là, il remporte son 11ème combat pour le titre de Champion de Belgique des poids léger.

Mais sa vie change le samedi 17 juillet 2021. Après être devenu champion de Belgique (en pro, ce qui est différent des 6 titres précédents) dans un gala à huis clos, Miko s’est battu pour un titre international qui l’a lancé dans les classements mondiaux : « C’est la WBC, la plus prestigieuse des compétitions. Je me trouve 39e actuellement, donc on est sur le bon chemin. » Le voilà donc champion IBO International en Super Plume et dans cette catégorie il n’existe, à ce jour, aucun concurrent belge.

« Pour monter dans ce classement, je dois me battre contre des gens qui ont un palmarès très positif ou contre des gens qui ont des titres tout simplement. Ça c’est le travail du manager. La boxe professionnelle, ce n’est pas juste une question de sport, c’est une question d’organisation. Tu peux avoir des boxeurs qui sont très bons, mais qui n’avancent pas car ils n’ont pas de bon manager. Actuellement je suis avec Alain Vanackère, un des meilleurs en Belgique. Son travail c’est de nous faire monter dans les classements en choisissant les bons adversaires et de nous faire gagner en visibilité. »

 

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Un sport, une passion et un métier

Miko Khatchatryan

Aujourd’hui Miko se concentre sur sa carrière de boxeur et compte bien en vivre. Pour réussir dans ce milieu, il faut être reconnu et avoir des spectateurs qui viennent assister aux combats. Ça aide forcément quand vous avez un beau palmarès derrière vous et celui du Prince de Liège est plutôt convainquant : 13 combats (en professionnel), 13 victoires et 0 défaites.

« J’ai un autre coach, Roberto Vicari avec qui je m’entraîne au BC Manson, à Herstal. Je m’entraîne aussi dans l’équipe de 12 ans de promotion à Wavre, au Fight Off. Et comme je suis indépendant, je peux m’entraîner un peu partout pour chercher des partenaires d’entraînement. Ouvrir ma salle me permet aussi de gagner beaucoup de temps, pour tout ce qui est préparation physique etc. »

Pour un combat de boxe en pro, il faut compter trois ou quatre mois de préparation, et c’est le minimum : « Le combat se prépare en fonction de l’adversaire et du titre pour lequel on doit se battre. On commence avec de la préparation physique générale, puis un peu orientée, puis on termine par le spécifique. Il faut bien suivre tout ça pour être au top le jour J. La veille du combat, il y a la pesée. L’adversaire doit faire le même poids (qui dépend de la catégorie à laquelle on appartient), si ce n’est pas le cas, soit le combat est annulé, soit un autre adversaire accepte de se battre à sa place. Après chaque combat, il y a un temps de récupération car c’est un sport difficile et il y a des coups qui peuvent être pris à la tête. On est surveillés par des contrôles médicaux, avant et après chaque combat, c’est très strict. »

En Belgique, il est très rare qu’un boxeur puisse vivre de ce métier. Même si Ryad Merhy, premier Belge élu champion du monde WBA des poids lourds-légers en janvier 2021 et qui fait partie de l’équipe de Miko, a su tirer son épingle du jeu. Une démarche logique est donc de se faire sponsoriser : « J’ai un sponsor, Protection Unit, où je suis d’ailleurs aussi agent de sécurité, qui me soutient depuis le début. Ils ont cru en moi, et grâce à ce sponsor, je sais adapter mon temps de travail en fonction du calendrier sportif, ce qui me permet de m’entraîner comme il faut. Si je devais travailler tous les jours, ce serait impossible d’atteindre ce niveau. »

Un niveau pour lequel il faut se battre, au sens propre comme au figuré. Il faut donc garder ses objectifs en tête : « Je suis descendu d’une catégorie de poids (de poids léger à super-plume), ce qui m’a permis d’avancer plus vite car il y a moins de monde dans cette catégorie. Maintenant, j’aimerais bien me lancer dans un petit championnat d’Europe, ou un Benelux. Ça va me lancer encore plus loin dans les classements, ce qui me permettra d’affronter peut-être un jour, un gars qui fait du top 10 mondial. »

« Être dans la WBC, c’était un rêve. Une fois que je serai dans le Top 20, on commencera à parler de moi. »

Boxe lover cherche cours sur mesure et coach spécialisé

Miko Khatchatryan

Coach de sport diplômé, Miko propose des cours privés entre une et quatre personnes. La Miko Academy s’adresse donc à tous ceux qui veulent s’améliorer en boxe, se remettre en forme, faire du renforcement, perdre du poids, ou tout simplement faire du sport. Pas besoin d’un quelconque niveau, Miko recommence depuis le début, puis adapte et personnalise l’entraînement en fonction de la personne : « Je suis passionné par la boxe et j’aime le métier de coach, donc j’ai ouvert ma salle pour faire profiter de mon expérience. Après ma carrière, je m’investirai davantage là-dedans, j’ouvrirai un vrai club de boxe. Pour l’instant, je reste dans le domaine du sport privé, car je ne peux pas me permettre de faire plus tant que je suis boxeur. »

Le cours que nous avons testé a commencé par un réveil articulaire, comme dans n’importe quel sport, car c’est important pour éviter les blessures. Là, déjà, Miko adapte le cours : « Si c’est une personne en surpoids, je ne fais pas trop de cardio pour éviter les chocs sur les articulations, par exemple. Sinon, on fait du cardio pour réveiller le cœur, puis un échauffement musculaire pour réveiller les muscles. Si c’est un cours de boxe, on voit un peu la technique, ce qui permet au corps de récupérer, puis on passe à la boxe pure. On met les gants et on se défoule. » Résultat ? Une bonne fatigue et un sentiment de sérénité encore inégalé. Expérience validée.

Infos pratiques

Envie de soutenir Miko ? Abonnez-vous à sa page Instagram (il est aussi sur Facebook et il a même une page Wikipédia )

Prochain combat ? Octobre ou novembre, à Charleroi. Places et infos bientôt sur sa page Instagram.

Infos sur les cours : Cours privé : de 1 à 4 personnes maximum. Le prix d’une séance varie en fonction du nombre de personnes et de séances.  Du lundi au dimanche, uniquement sur RDV, par Instagram. L’idéal, si vous aimez vous remettre en forme et que vous voulez vous initier à la boxe, est d’en faire une séance par semaine, en faisant un autre sport sur le côté (course, natation, etc ou de la remise en forme avec Miko).

Crédit photo : Malko Diris, Alexia Talamvekos

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Après un passage chez ELLE Belgique et Paris Match, la plume de cette publicitaire de formation, mordue de copy-writing, s'est posée chez Boulettes Magazine où elle rédige des reportages percutants et des articles lifestyle brillants. Retrouvez, aussi, une partie de son travail dans le magazine PUB.