Retour sur les 15 repas qui ont rendu 2025 incroyablement délicieuse
Plus que toute autre période de transition ou changement de saison, la fin d’année se prête à la rétrospection. On fait des bilans, des promesses, et puis aussi des listes. Qui sont d’ailleurs le plus souvent des bilans (ce qu’on a aimé, ou pas) et des promesses (ce qu’on laisse en décembre, ou qu’on prend l’année prochaine avec soi). En ce qui nous concerne, on a saisi cette opportunité pour revenir sur nos meilleurs repas de 2025.
La gourmandise poussée du statut de « vilain défaut » à celui de vice, vous dites ? Peut-être. Mais on préfère parler de service public, la mission première du journalisme. Partager cette liste, c’est notre manière de vous inviter à croquer 2026 à pleines dents. À entamer cette année qui s’annonce avec l’appétit aiguisé et la joie anticipative de celles et ceux qui savent qu’ils vont se régaler. Bonne lecture de cette compilation de nos meilleurs repas de 2025. Puissent-ils faire partie de vos moments les plus délicieux des 12 mois à venir.
Le rougail saucisse du Mentin (Liège centre)
S’il y a bien un cliché qu’on trouve indigeste, c’est celui qui veut qu’un repas doive forcément être ultra élaboré pour être mémorable. Dont acte avec ce rougail saucisse à la simplicité trompeuse. Qui tenait plus du blob que de l’oeuvre comestible niveau présentation, et qui nous a pourtant chatouillé les papilles et titillé le palais pile comme il fallait. La saucisse était grasse mais pas huileuse. Le rougail. relevé sans brûler. Il y avait de la bonne baguette pour saucer l’assiette, et puis les lentilles dans lesquelles batifolait tout ce petit monde comestible ?
Elles étaient tellement savoureuses qu’on est sortis du Mentin en se disant qu’on était bien bêtes de ne pas en manger plus souvent. Et que désormais, on savait comment on allait les préparer. Le fait est qu’on adore cette adresse qui envoie autant la sauce côté préparations qu’ambiance. Même si parfois on regrette un peu que les portions ne soient pas un tout petit peu plus généreuses, on ne peut que chaudement vous recommander de vous y attabler.
Et de prendre une part de (délicieux) gâteau au chocolat si vous avez encore faim après votre sandwich ou votre plat.
Rue Sainte-Aldegone 15, 4000 Liège – @bistrotmentin

La fine équipe du Mentin – DR Bistrot Mentin
Le homard grillé à l’ail et à la coriandre de chez Huamei (Beyne-Heusay)
On serait prêts à affirmer que ce restaurant, où les classiques de la cuisine « chinoise occidentale » côtoient quelques pépites aux accents de Szichuan, n’est pas seulement un de nos meilleurs repas mais bien l’une de nos meilleures découvertes culinaires de l’année écoulée. Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’à chaque fois qu’on a commandé leur homard à l’ail, proposé au prix plus que raisonnable de 43 euros pour un homard entier, on s’est régalés. Ce par quoi on veut dire qu’on s’est consciencieusement léchés les doigts. Mais aussi qu’on a veillé sans élégance (ni la moindre gêne) à suçoter chaque goutte de marinade enrobant sa carapace.
Sachant que c’est typiquement le genre de plat qui invite à avaler ses inhibitions et à manger comme un glouton, on vous invite à nous imiter et à la commander à emporter. Plus tranquille. Et surtout, au moment de passer commande, n’oubliez pas d’ajouter un potage wonton. Son bouillon d’une rare élégance nous enchante lui aussi à chaque fois.
Grand-Route 370, 4610 Beyne-Heusay – Huamei
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Le homard à l’ail de chez Huamei – DR Boulettes Magazine
Tout ce qu’on a mangé chez Fugazi (Liège centre)
Que ce soit pour un repas sans fin, où on refait le monde jusqu’à plus faim, un grignotage rapide ou un rendez-vous romantique, Fugazi aura été notre table sûre de l’année. De leurs pâtes carbo, qui riment avec « porno » et ce n’est pas un hasard, à leur escalope milanaise revisitée, tout y est parfaitement exécuté. Avec maîtrise et canaillerie, pour être précis. Nos deux ingrédients préférés ! Quel que soit notre appétit, on ne manque jamais d’y commander la salade, tellement sublime qu’on a parfois presqu’envie d’aller chez Fugazi juste pour en manger un plat et basta.
Rue Souverain Pont 34, 4000 Liège – Fugazi
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Souvenir de notre tout premier repas chez Fugazi, à l’été 2024 – DR Boulettes Magazine
Le hot pot ultra piquant de Little Lamb (Düsseldorf)
La seule chose qui nous empêche d’affronter ce bouillon brûlant plus d’une fois par mois ? La distance. Sinon, il y a fort à parier qu’on clôturerait chaque semaine autour d’un hot pot chez Little Lamb. Dont les patrons, originaires des steppes de Chine, proposent de beaux morceaux d’agneau. Grillés ou à bouillir soi-même. Mais aussi, vous l’aurez compris, des « fondues chinoises ». Avec divers bouillons au choix dont nos préférés le vert et le rouge, tout aussi piquants l’un que l’autre même si l’un est plus acide et l’autre plus chaud.
Viande, fruits de mer, nouilles, légumes, sachets de tofu… Tout, absolument tout est succulent cuit dedans. Pro tip : pas besoin de prendre le supplément sauces, même si la formule buffet est rigolote. À la place, commandez une portion de concombres à l’ail, aussi rafraîchissants qu’exquis. Puis trempez les fruits de votre cuisson au bouillon dans les restes d’assaisonnement. Succulent.
Köllner Strasse 14, Düsseldorf – Little Lamb

Le hotpot de Little Lamb, à Düsseldorf – DR Boulettes Magazine
Les polpette aux pépites d’ail de chez Sita Supermercato (Hognoul)
Découvert pile à temps pour les apéros de fêtes, ce supermarché italien ultra bien achalandé nous a séduit tant grâce à ses produits qu’à l’accueil adorable de l’équipe. On y a acheté mille délices, et si on rêve encore du croquant raffiné de leurs patatines à la truffe ou de la rondeur hautement addictive de leur pâte de pistache aux pépites de chocolat, ce sont leurs polpette qui nous ont fait chavirer. Rondes, riantes, moelleuses, croquantes, parfaitement assaisonnées, et puis surtout, ci et là, parées de bouts d’ail presque caramélisés.
On ne veut insulter personne, mais pour peu, on parierait presque que même celles de votre nonna ne sont pas aussi bonnes.
Rue de Bruxelles 81, 4340 Awans – Sita Supermercato
Lire aussi : Chez Sita Supermercato, on s’offre le meilleur de l’Italie sans quitter Awans

De bien belles polpette – DR Boulettes Magazine
Notre repas d’anniversaire chez Supernova (München)
10 ans d’amour ! Il fallait fêter ça, et quoi de mieux pour un couple convaincu que leur histoire était forcément écrite dans les astres que de s’attabler chez Supernova ?! Si d’aventure, vous visitez la ville – et on ne peut que chaudement vous recommander de le faire – ne manquez pas l’occasion de vous attabler ici. Et contre toute attente, dans une table plutôt méditerranéenne, commandez-y le steak frites, servi accompagné de « Superfino fries » ultra sexy et d’un jus aux herbes parfait. Avec un peu de mayo à la truffe en prime parce que la vie est courte et il faut en profiter. NB : oui, le steak a l’air cramé sur notre photo, non, il ne l’était pas, mais on avait un peu autre chose à faire que soigner la mise au point ce soir-là.
La présentation est aussi réussie que la cuisson, et quand on se dévore des yeux, les frites semblent être sans fin, parfaites pour étirer le tête-à-tête le temps d’une bouteille de vin. Faim pour une entrée ? Le fritto misto, sans hésiter, et le très beau et bon vitello tonnato. Sachez que le groupe gourmand qui se cache derrière le restaurant possède une série d’autres adresses dans la capitale bavaroise, parmi lesquelles The Italian Shot, nom plutôt bof derrière lequel se cachent de succulentes pizzas. Commandez la Spice Lee, dont le salami piquant fait passionnément l’amour à un pesto pistache-menthe, et accompagnez-la de l’insalata mista maison, dont on a mendié (sans succès) la recette du dressing.
Türkenstrasse 83, München – Supernova

Une avalanche de frites ultra fines avec une mayo à la truffe mamma mia – DR Boulettes Magazine
Le Krustenbraten de la Max Emanuel Wirtshaus (München)
Autre salle, autre ambiance, mais toujours à München bébé : Max Emanuel, véritable institution locale, où on savoure le meilleur de la gastronomie bavaroise – de préférence, dans sa paisible cour intérieure si la météo le permet. Le Krustenbraten, ou rôti de porc croustillant, en français dans le texte, est un poème. Et on l’a mangé par 30 degrés au soleil, c’est dire à quel point son taste appeal est élevé. Accompagné d’une sauce brune à la bière, de Knödel de pommes de terre et d’une salade de choux délicieusement rafraîchissante, c’est un bon aperçu de la cuisine d’Oma et Opa.
C’est aussi la star de la carte, s’il fallait en juger par les assiettes des tables voisines lors de nos deux visites, mais tant le Wiener Schnitzel que les Kaasspatzen méritent également une commande. Si d’aventure il devait vous rester un peu de place après ces plats de consistance ô combien consistants, surtout, ne manquez pas l’occasion de goûter au Kaiserschmarrn maison.
Adalbertstrasse 33, München – Max Emanuel Wirtshaus

Un bien beau Krustenbraten – DR Boulettes Magazine
Les frites sauce tartare maison du Caprice (Grivegnée)
Les vrais sauront. D’ailleurs, ça ne manque pas : chaque fois qu’on parle du Caprice à quelqu’un qui y a déjà passé commande, ses yeux pétillent et ses papilles frétillent. Et si vous ne nous croyez pas, jetez donc un oeil aux files d’attente aux moments d’affluence. Mais revenons à nos moutons. Les vrais de vrais, eux, sauront qu’il faut : commander quoi qu’il advienne la tartare maison, divine. Idéalement, goûter au burger du moment, dont la viande est parfaitement cuite quels que soient ses accompagnements. S’autoriser de temps à autre à choisir l’assiette vol-au-vent, vraiment honnête. Ne pas bouder son plaisir et oser épisodiquement le routier, tellement généreusement servi qu’on est plutôt sur du 36 mille tonnes.
Mais surtout ? Surtout ? Garder le Caprice pour un retour de balade, dans le bois tout proche, sur le sentier GR de la Grenouille, ou mieux encore, une grande boucle au Ry-Ponet. Arriver l’estomac dans les talons. Manger sur les petites tables qui restent dehors à toutes les saisons. Profiter du repos et du repas des braves. Kiffer de fou malade.
Rue de Herve 502, 4030 Grivegnée – Friterie Le Caprice
Lire aussi : Voici les meilleures friteries de Liège selon les Principautaires

La sublime tartare maison du Caprice – DR Boulettes Magazine
Le menu du chef chez Carcasse (Knokke)
Cela peut sembler paradoxal pour un boucher, mais le rapport d’Hendrik Dierendonck à la consommation de viande est moins, mais mieux. Un parti pris auquel on ne peut qu’adhérer, que ce soit pour l’environnement, la santé, ou ces animaux qu’on culpabilise régulièrement de manger. Et quitte à jouer la carte d’une sobriété augmentée, on ne boude pas son plaisir en choisissant de viander chez Carcasse. Qui compte, rappelons-le, parmi les meilleurs restaurants de viande au monde. Rien que ça.
Sur place, l’ambiance est très Knokke, c’est à dire décontractée mais chic, et à la carte, ohlala, à la carte ! Le plus simple, pour en prendre plein les papilles, c’est de prendre le Chef’s Choice en 5 services et de se laisser guider. De vous à nous, j-a-m-a-i-s sans ça on n’aurait eu l’idée de commander le boudin noir cuit au pommes confites et c’eût été bien dommage car il est exquis. Pareil pour le tartare de boeuf au caviar. Et le Tomaporc, moelleux à souhait. Et le crémeux de boeuf, et la bougie qui est en réalité du beurre… Bref, régal. Et délicieuse motivation pour réduire la consommation de viande à fond en prévision de cette orgie gustative !
Oosthoekplein 1, Knokke-Heist – Carcasse

Tartare au caviar chez Carcasse, à Knokke – DR Boulettes Magazine
Le plateau de fruits de mer de l’Oesterput (Blankenberge)
Si d’aventure, un soir d’automne ou d’hiver, vous deviez croiser sur la route qui relie De Haan à Blankenberge une voiture des fenêtres desquelles s’échappe le vlakke land de Brel beuglé à fond par deux poyons, sachez que c’est nous. Qu’on, enfin surtout Kath, pourrait pleurer d’amour à chaque fois qu’on admire la mer du nord quand il fait gris et froid. Qu’on, ‘fin todi Kath, est prêts à jurer que la version flamande du plat pays qui est le nôtre est encore plus touchante que l’originale en français. Et surtout, qu’il nous est absolument impossible (impensable !) d’aller à la côte, que ce soit à Ostende, De Haan ou Knokke, sans passer par l’Oesterput.
Pour le cadre, bien sûr. Mais aussi pour la qualité des produits, d’une fraîcheur exquise. Et l’excellent rapport qualité-prix du plateau de fruits de mer. Proposé également avec une bouteille de champagne si le coeur vous en dit, et comment pourrait-il ne pas dire oui ?
On vous recommande de faire comme nous, et de partager un plateau solo + une portion de homard chaud au beurre d’ail, sublime. Les croquettes de crevette sont très bonnes aussi. Parfois, on en vient presque à se dire qu’on traverserait bien tout le pays pour un shoot de saveurs iodées ici. C’est dire.
Wenduinse Steenweg 16, Blankenberge – Restaurant de Oesterput

Oesterput, mon amour – DR Boulettes Magazine
Le menu de fêtes du Coq aux Champs (Tinlot)
Dégusté à l’aube de la St Nicolas, il nous a fait l’effet d’un délicieux cadeau, tant tout était bon. Mais aussi et surtout, extrêmement bien pensé. C’est que Christophe Pauly faisait de l’emporter bien avant que tous les chefs se lancent sur ses traces au moment du COVID. Et il a donc eu le temps de (r)affiner sa formule. Chaque plat est ainsi réfléchi pour être aussi bon chez soi qu’au restaurant. Mais aussi et surtout, pour être réchauffé avec le moins d’effort possible. En accompagnement, la brioche moelleuse et son beurre salé parfait nous ont transcendés. Oui, transcendés.
Du homard frais et sexy au plat coquin et nostalgique, on a tout aimé de ce menu à emporter. Et on s’est promis de tester à nouveau la formule, car le chef propose du take-away toute l’année, pas juste durant les fêtes. Il est possible de manger à même les contenants (réchauffables) des plats. Ils sont même plutôt jolis avec leur rendu carton cool. Mais on vous conseille de nous imiter et de tout dresser. Ce n’est après tout pas tous les jours qu’on peut jouer à l’étoilé chez soi.
Rue du Montys 71, Tinlot – Le Coq aux Champs
Lire aussi : L’étoilé à emporter? Au Coq aux Champs, c’est possible (et c’est plus que réussi)

Le menu à emporter du Coq Aux Champs – DR Boulettes Magazine
Le filet américain du Royal Fayenbois Tennis Club (Fayenbois)
La première fois qu’on y a goûté, il brillait un soleil sublime, mais pas trop chaud. On était en terrasse, suffisamment proches pour toucher les courts. Et on avait deux verres d’Ice Tea glacé servis dans « les ballons de tennis » (les vrais sauront). Autrement dit, on s’est un temps convaincus que s’il nous avait paru si exquis, c’était parce que le cadre jouait aussi. Sauf qu’entretemps, on l’a remangé à plusieurs reprises. Fait goûter à d’autres aussi. Et on l’affirme : c’est ici qu’on sert le meilleur filet américain de Liège. Point.
Parfaitement présenté, agrémenté de suffisamment de câpres, oignons, cornichons et herbes pour être intéressant gustativement sans masquer le goût de la viande, c’est une leçon en la matière. Les frites qui l’accompagnent ne demandent qu’à servir de réceptacle pour amener l’américain droit dans votre bouche. Et MINGA TI rien que d’écrire ces lignes on a envie d’en manger là, maintenant, tout de suite. L’équipe est adorable, la carte des boissons, honorable, et si les sémillantes suggestions de l’équipe d’Alexandre vous teasent ? Jouez-là comme un ace, et arrangez-vous simplement pour partager votre repas avec quelqu’un qui accepte de faire moit’-moit’.
Avenue du Tennis 11, Liège – Royal Fayenbois Tennis Club
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La vie est belle au restobar du RTC Fayenbois – DR Boulettes Magazine
La fondue suisse de la Maison du Fromage (Outremeuse)
Chaque fois qu’on pousse la porte de cette charmante maison de bouche d’Outremeuse, on se demande si ce n’est bien « que » depuis 1983 qu’elle existe. Et non 1856 par exemple, tant il s’en dégage un supplément d’âme. Et une incroyable expertise du fromage, servi ici avec chaleur et connaissance. L’assortiment ne se limite pas aux classiques, et on y retrouve notamment un Shropshire sublime. Mais surtout, on peut y commander (appareils à) fondues et raclettes.
Et leur fondue suisse, extrêmement digeste même si vous ne tolérez pas le lactose ? Un rêve. Onctueuse, sensuelle, goûtue et délicate à la fois… Le fait est qu’elle est tellement bonne que chaque été, ça ne loupe pas, un de nous deux (Clem cette fois) cède à l’appel du fromage fondu et sort le caquelon. Oui, même s’il fait plus de 25 degrés dehors. Exquise au naturel, elle n’est que meilleure si vous frottez le fond du caquelon d’un peu d’ail frais avant de la cuire. Que vous ajoutez de la ciboulette hachée au moment de servir. Et que vous ne trempotez pas seulement du pain mais aussi des grenailles dans le fromage. MIAM.
Rue Puits-en-Stock 103, Liège – La Maison du Fromage

Dans les Alpes avec la Maison du Fromage – DR Boulettes Magazine
Le menu Gozando del Viaje de Bacán (Venise)
Est-ce que c’est bizzare d’épingler une ode aux saveurs d’Amérique centrale et latine comme meilleur repas savouré dans la Sérénissime ? Peut-être. Toujours est-il que même si on garde un souvenir émoustillé de nos nombreux festins de cichetti arrosés de Spritz sur des places miraculeusement désertées par les touristes, c’est cette soirée chez Bacán dont on reparle encore et encore. Parce que c’est quelque peu inattendu de trouver une telle qualité de cuisine latine à Venise, donc. Mais aussi et surtout parce que c’était une gigantesque claque gustative, des premières mises en bouche à la dernière bouchée.
Tout, tout, tout était exquis. Les jeux de textures et de saveurs, parfaitement réussis, la présentation aussi. Et puis ajoutez à ça un cadre sexy au possible et bon : p e r f e c t o. Si vous êtes du genre quête des étoiles, on ne peut que vous conseiller de vous y attabler sans tarder. Les gastronomes enthousiastes le savent : il n’y a pas plus beau trophée que de pouvoir dire qu’on a mangé dans une table avant qu’elle ne soit primée. Et croyez-nous, ici, ça ne saurait tarder. Et si d’aventure le leche de tigre photographié ci-dessous devait encore être à la carte ? Réjouissez-vous, vos papilles s’apprêtent à vivre un incroyable orgasme gustatif.
Calle del Tentor 1834, Venise – Bacán

Le sublime leche de tigre de Bacán – DR Boulettes Magazine
Toute la carte de Tillingham (Peasmarch)
Toutes choses étant égales, c’est assez rare qu’on évolue dans les mêmes sphères que Sir Paul McCartney. Sauf quand on s’attable dans son local, hybride de restaurant bistronomique et de pub über cool idéalement situé à quelques pas de sa ferme du Sussex. Ne cherchez pas, elle n’est renseignée sur aucune carte. Mais la famille McCartney vient suffisamment souvent ici pour que vous puissiez manger à deux tables de Paul, Mary et Stella si vous avez de la chance.
Et même sans leur auguste présence, Tillingham, qui produit également ses propres vins biodynamiques, mérite une visite.

Pour un Sunday Roast dans la salle élégamment épurée de son restaurant, ou bien encore meilleur, pour un long après-midi de grignotage en terrasse. Ce jour-là, il faisait doux et sublime, et on a littéralement commandé toute la carte de la partie pub, dont certains plats (kikou les huîtres sexy) plusieurs fois. Juste derrière nous, une famille de locaux avait décidé de faire pareil, accompagnés de leur fidèle canidé, Percy dit Donald. « Parce qu’il a une touffe orange et qu’il est libidineux ».
Notre belle Céleste, dite Jean-Plouc, n’a pas résisté, et elle a vécu une avec lui une amourette canine chaste mais intense le temps de notre pause gourmande. Le meilleur ? Vous pouvez aussi loger sur place, histoire de planifier une petite escapade en mode Sea, Sussex & Sun. Et augmenter vos chances d’y croiser les McCartney !
Dew Farm Dew Lane, Peasmarch (Rye) – Tillingham

Encore faim ?
Il ne s’agirait pas d’oublier la mousse à l’ail de Chez Yara, toujours un régal. Le soft shell crab du Bonheur Simple, l’umami à son apogée. Toute la sélection de pains et autres délices de l’Arco di Pane, qu’on achète chez nos chouchous de Chez Lucienne, à Chênée. Le boudin blanc de Chez André, meilleur de tous les meilleurs. Les gigantesques dattes Medjool vendues chez Inca. Les pains au chocolat ultra chocolatés de Chez Blanche. Les crapuleuses nouilles sautées de Chez Liu, dans le centre… On mange (très) très bien à Liège, c’est un privilège. Et on ne sait pas vous, mais nous, on ne se fait clairement pas priver pour en profiter.
Allez, bonne année !
Et on ne résiste pas à vous glisser encore un repas vraiment marquant de ces derniers mois : chez OM, à Embourg, où le chef Olivier Massart atteint la note juste, et où on s’est ré-ga-lés.