Des centaines de films que j’aime | PART. I (1938-1967)
Ceci n’est pas un Top. Parce qu’il y aura toujours un corniaud pour me reprocher d’avoir oublié Apichatpong Weerasethakul ou un glandu pour décider que « les tops, c’est nul ». Voici une liste de films que j’aime, partiale, sans fil rouge ni logique et, surtout, non-exhaustive ! Parce ce qu’à la question, « tu me conseilles de voir quoi ? » je réponds toujours Love Actually et ça, ça ne vous avance pas.
Le titre ne vous a pas suffisamment convaincu ?
Meilleure dernière réplique de film de tous les temps : ex-aequo avec Certains l’aiment chaud.
C’est un « drame gai ». Il figure au top de tous les tops. C’est en noir et blanc, ça date d’avant la seconde grande guerre et ce n’est même pas chiant.
C’est pas pour rire : c’est vraiment beau comme un jour qui se lève.
Hilarant ! Comme absolument tous les films de Ernst Lubitsch. De quoi vous occuper pour un bon moment.
Un film criminel, un thriller fascinant ! Grand prix du Festival de Cannes en 1949.
Billy Wilder a le chic pour dénoncer avec humour noir et cynisme ce qui s’écroule. Ici : le star-system. Contrairement à son personnage principal, ce polar n’a pas pris une ride. La mise en scène est exemplaire.
Tous les Hitchcock peuvent se retrouver dans cette liste. Car un Hitchock c’est toujours au moins bien si pas, dans la majorité des cas, génialissime. J’insiste juste sur Fenêtre sur Cour et pas seulement parce que j’adore James Steward mais parce que visuellement c’est le plus joli film d’Alfred.
Parce que ce moment que vous ne verrez pas passer restera pourtant gravé en vous à jamais.
C’est l’une des histoires d’amour que je préfère ! Un film fort, social et politique qui se base sur une enquête réelle dans le milieu des dockers à New York. À noter que le scénario est de Budd Schulberg, connu aussi (et entre bien d’autres choses) pour son livre court et saisissant Un homme dans la foule que je recommande au passage.
Un film de nuit, glaçant, sur un certain journalisme frauduleux et manipulateur en 1957 à New York. Avec Burt Lancatser et Tony Curtis, formidables.
Meilleure dernière réplique de film de tous les temps : ex-aequo avec Autant en emporte le vent.
« Tu veux écrire sur le cinéma ? » M’avait-il demandé. Moi : « C’est que j’y connais rien… ». Alors il m’a prêté le DVD de À Bout de Souffle. Je l’ai regardé et dès le lendemain j’ai accepté. Depuis, je n’ai pas arrêté. Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo, qu’est-ce qu’ils sont beaux dans ce polar d’un genre inédit, au montage sauvage. Et la réplique qui tue : « Quelle est votre ambition? Devenir immortel et mourir. »
Une disparition envoutante. Des images dépouillées. La sublimissime Monica Vitti. Un film charnière dans l’histoire du cinéma.
Parce que j’ai l’affiche du film dans ma chambre.
C’est un film sur la peur de la mort, un film romantique, un film sur le temps, tourné en temps réel. Bref, une merveille de la Nouvelle Vague. Après avoir déambulé dans les rues de Paris toute l’après-midi, Cléo – qui attend les résultats d’un examen médical – rencontre dans un parc un soldat. Il doit partir à la guerre. Assis sur un banc, ils se parlent depuis déjà un bon moment quand ce petit fantassin dit à Cléo : « Je regrette de partir, je voudrais être avec vous. » Et la chanteuse de répondre : « Mais vous y êtes. »
Un film qui ne secoue pas que l’Italie !
Raoul Coutard, encore et toujours. Et puis, Anouck Aimée !!
Il décomplexe ce fanfaron !
Pour les fesses de Brigitte Bardot bien sûr. Pour la lumière de Raoul Coutard aussi. Pour la musique de Georges Delerue encore plus. Et le générique de début vous l’aimez ? Et le soleil d’Italie vous l’aimez ? Et Michel Piccoli vous l’aimez ? Dites ?
Un chef d’œuvre. Ce film est classé deuxième meilleur film français de tous les temps par quatre-vingts réalisateurs, acteurs, critiques et autres professionnels du cinéma. Par contre, bonne chance pour en trouver une bonne version. Suite à une bisbrouille d’ayants droit, le film est compliqué à trouver.
« Alors, il dort le gros con ? Ben il dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban… Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère… au terminus des prétentieux… »
Anna Karina.
Alors, je vous préviens, c’est pas un bon p’tit film pour se divertir. Bergman c’est quand-même le chef des films métaphysique sur la vie, la mort… Heu, beh, faut s’accrocher quoi.
Alain Resnais fait partie de mes réalisateurs préférés mais je ne vais pas lister ici sa filmographie (vous la trouverez bien tout seul) et je choisis de le présenter à travers un seul de ses films : La Guerre est Finie. Un film d’espionnage où comme le dit Resnais, « La pensée en action remplace l’action du cinéma américain « .
« Un corbeau qui initie deux voyageurs, un père et son fils, aux choses de la vie… » Un film qui m’a initiée au cinéma de Pasolini. Avec Totò et Ninetto Davoli : emoji en cœur.
Quatrième volet des excellents Six Contes Moraux d’Eric Rohmer, La Collectionneuse dégage des effluves délicieux de Provence. Claude Chabrol, à l’époque, l’a qualifié d’austère, je le trouve aussi chaud que sa protagoniste.
L’un des chefs d’œuvre du maitre.
Le premier grand rôle de Dustin Hoffman. Un film générationnel, culte, qui se regarde aussi avec les oreilles pour sa bande sonore signée Simon & Garfunkel.