Le témoignage glaçant d’une des étudiantes agressées à Droixhe
Ce dimanche 21 novembre, des étudiants présents à Droixhe pour une activité de baptême folklorique qui devait se tenir dans la salle de guindaille ont été violemment agressés par une bande de jeunes. Lesquels, selon les dires des étudiants présents, les auraient « agressés gratuitement ».
Immédiatement appelée sur place, la police a décidé de mettre fin à la soirée de baptême, tandis que le bourgmestre Willy Demeyer a assuré condamner « cette violence et je remercie la police qui est intervenue rapidement pour sécuriser les étudiants. L’enquête judiciaire est en cours, tant pour préciser les faits que pour identifier les agresseurs« . Suffisant pour rassurer la communauté étudiante? Dans un témoignage partagé sur Facebook, Emilie, qui était présente lors des faits ce dimanche, raconte une expérience angoissante.
« Ce dimanche 21 novembre, nous nous apprêtions à aller faire la fête avec des amis. Mais la soirée ne s’est pas passée comme prévu …Hier, j’ai eu peur pour ma vie, mais surtout pour celles des personnes présentes à l’événement ».
Et de raconter comment « il s’agissait d’une soirée durement préparée par les organisateurs dans le but de faire un baptême estudiantin. Nous nous dirigions vers la salle de guindaille que notre cher bourgmestre a brillamment choisi de placer à Droixhe. Nous avions quand même hâte de tous nous retrouver afin de festoyer ensemble. Mais la soirée a viré au drame ».
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Cauchemar à Droixhe
« Vers 21h, malgré qu’on s’y soit dirigé dans le calme, une bande de jeunes du quartier en a décidé autrement. Nous avons été attaqués GRATUITEMENT. Sans aucune raison valable, juste pour leur distraction du soir. Après des provocations verbales et des insultes de leur part, des pierres/pavés/panneaux de signalisation ont été lancés en notre direction et en blessant certains d’entre nous (hématomes et plaie ouverte au crâne, coups reçus au visage, parpaing lancé à la jambe). Cependant, nous avons ignoré et avons tout fait pour mettre tout le monde en sécurité dans la salle » poursuit Emilie. Jusqu’à ce que tout bascule.
« Lorsqu’une des personnes du groupe a décidé de sortir une arme à feu et la pointer vers nous, notre cœur s’est arrêté et l’instinct de survie s’est activé »
Et de dénoncer notamment le fait qu’il a fallu plus de trente minutes selon elle pour que la police arrive sur place, une demi-heure interminable passé à « consoler des bleus en pleur, à expliquer la situation aux nombreuses personnes présentes dans la salle, faire en sorte qu’on soit en sécurité, se protéger, … Ce fut les 30 plus longues minutes qu’on ait connues ». Et la jeune étudiante liégeoise de s’interroger: « jusqu’où doit-on aller pour que la ville fasse enfin quelque chose ? Devons-nous avoir un mort pour qu’on pense enfin à notre sécurité ? ».
« Que nos pratiques baptismales ne soient pas appréciées, c’est libre à chacun (…) mais nous restons des humains. Nous avons des valeurs et des principes, contrairement à ce que les gens croient. La sécurité et la santé de nos bleus et des comités en général sont notre PRIORITE. N’avons-nous donc pas droit à un peu de respect et de protection en retour ? »
Avant de finir par rappeler que « hier soir, j’ai voulu simplement sortir m’amuser avec mes amis. Je ne savais pas que nous allions pour cela risquer nos vies ». Pour rappel, la salle de guindaille de Droixhe, dont le bail a été signé il y a quelques semaines seulement, a représenté plus de deux millions de travaux pour offrir aux étudiants un endroit où ils puissent s’adonner aux joies de la guindaille « avec tout le confort et la sécurité nécessaires ». Une promesse impossible à tenir?