13 rites de passage incontournables sur la Foire
La Foire, on l’aime ou on la déteste, mais elle ne laisse personne indifférent à Liège, d’autant qu’elle est en partie indissociable des Liégeois qu’on devient en grandissant.
C’est qu’au même titre que le premier verre bu dans le Carré, le premier ulcère perforé au volant au rond-point Saint-Lambert, ou encore le premier poulet du dimanche dévoré avec les doigts encore chaud de la rôtisserie de la Batte, la Foire ne manque pas de rites de passage.
La preuve par 13.
1. Parvenir à faire décoller le petit avion
Ce qui, on est bien d’accord, implique simplement d’appuyer sur un bouton. Ce que vos (grands-)parents vous communiquent bruyamment en bord d’attraction, à grand renfort d’encouragements et de gestes pour mimer comment faire pour décoller.
Heureusement, à moins que vous ne choisissiez de découvrir cette attraction de manière très (très) tardive, vous la testez avant la honte, et tout ce que vous inspirent les beuglements de vos proches n’est qu’une vague indifférence parce que bon, justement, vous essayez de comprendre pourquoi les autres minus voient leur avion partir dans les airs et pas vous.
On n’oublie jamais sa première fois. L’extase de la première fois où on a décollé, donc.
2. Attraper la floche
Si votre vie se déroule comme vous le désirez, et on vous le souhaite, vous allez réussir à mettre votre projet quel qu’il soit sur pied, et si le coeur vous en dit, rencontrer quelqu’un avec qui partager cette vie que vous construisez. Vous aurez l’audace de poser les choix qui font de vos rêves une réalité, et vous aurez un jour, le plus tard possible, la satisfaction de regarder dans le rétroviseur et de vous dire que vous avez vécu une belle vie.
Mais rien, rien, quoi que vous accomplissiez, n’aura jamais la saveur de la première floche attrapée.
Et non, ce n’est pas une allusion salace. Oh, ça va.
3. Résister aux machines à pince
Aaaah, l’attrait irrésistible des lumières scintillantes et des bruits d’un Lunapark sur un cerveau d’enfant.
Lequel met tout de même un paquet d’années (12? 18? 35?) avant de comprendre que oui, OK, il y a des peluches trop choubidou dans les réceptacles des machines à pince, mais même si vous y déversez l’équivalent en pièces d’un mois de salaire et que vous avez à plusieurs reprises l’impression que « CA Y EST PRESQUE », non, vous n’allez jamais les gagner.
Rude, on sait.
4. Passer au « vrai » Caraïbes Folies
Et dire adieu à son petit ersatz en bout de foire. À l’image de l’apparition des premiers poils, la première visite au « vrai », grand et impressionnant Caraïbes Folies marque un cap et l’impossibilité, une fois celui-ci passé, de revenir en arrière.
Même si, on préfère vous prévenir d’un autre rite de passage dans la foulée: un jour, probablement, vos jambes seront trop grandes pour pouvoir quitter l’attraction par le toboggan tout tordu. C’est ça aussi, la vie d’adulte.
5. Dévaler la grande Petite Suisse
Adieu, toboggan nostalgique à souhait, certes, mais en bois un peu vieillot qui fait mal aux fesses.
Bonjour l’ivresse des sommets et le frisson de dévaler une piste noire sans devoir débourser 36.000 milliards d’euros pour une semaine aux sports d’hiver. La vie est parfois une véritable tartine de merde, mais si vous avez survécu au vol plané de fin de toboggan et à l’atterrissage violent dans la mousse en bout de piste, vous êtes déjà paré à pouvoir encaisser pas mal des mauvaises surprises que le destin vous réserve.
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6. Gagner aux chameaux
Soit l’équivalent de gagner au Lotto, mais avec mille fois plus de panache parce qu’ici, non seulement vous êtes un gagnant, mais en plus, vous ne le devez pas au hasard mais bien à votre adresse, votre expertise, votre sang-froid.
Dans la vie, il y a clairement ceux qui gagnent aux chameaux et les autres. C’est comme ça.
Et si plutôt que de poser des questions à la con, les RH de ce monde pouvaient simplifier les entretiens d’embauche en organisant une petite partie, on apprécierait, merci.
7. Sortir du labyrinthe des glaces
En moins de quatre heures, et sans pleurer. Allez-y, le chrono est lancé.
8. Oser la maison fantôme
Bonus pour celles et ceux qui parviennent à se retenir de hurler quand la personne déguisée avec une main creepy en plastique vient leur toucher la tête avec. Au même endroit et au même moment que chaque année, quand les wagonnets s’arrêtent comme ils le font à chaque tour de manège.
Mais quand même, ce n’est pas la surprise qui fait hurler, c’est la PEUR, okay?!
9. Se faire essorer par le Rotor
Enfant, vous le dévisagiez avec des yeux de bille en vous réjouissant du jour où vous aussi, vous pourriez faire « comme les grands » et le tenter.
Aujourd’hui, vous savez désormais l’effet que ça fait de passer à la machine à laver. On n’arrête décidément pas le progrès.
10. Faire le Megamix sans vomir
On a tous ce ou cette pote qui s’enfile burger + vin chaud + croustillons + frites avec les attractions les plus secouantes au possible entre chaque délice, et qui parvient non seulement à ne pas vomir, mais même à avoir virtuellement l’appétit décuplé après chaque passage.
Sachant que ces personnes existent et que malgré ça, on nous affirme que croire aux aliens est complotiste, on trouve qu’il y a un peu de mauvaise foi tout de même?
11. Affronter The Tower sans crise de panique
The Tower, c’est un peu l’équivalent Foire de Liège de ressortir avec un(e) ex: ça semble être une bonne idée, la conjoncture fait qu’on a besoin de se convaincre très très fort que ça l’est, et puis on se retrouve soudain à hyperventiler et à se persuader qu’on va mourir subitement dans d’atroces souffrances, tout ça parce qu’on n’est pas foutus d’écouter notre voix intérieure et qu’on prend toujours des décisions impulsives débiles.
12. Parcourir la foire d’un bout à l’autre en dépensant moins de 100 euros
Hahaha.
Hahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaha.
Ha!
13. Accéder au level suprême
Soit la capacité à laisser à un autre que soi le dernier lacquemant de la boîte, cette petite tranche de paradis dont la texture a été rendue unique par la macération dans le sirop.
Selon nos sources, si vous y parvenez, c’est un argument « grandeur d’âme » à faire valoir si un jour l’idée de vous faire canoniser vous taquinait l’esprit. Mais après, on ne connaît personne qui soit arrivé à ne pas le gober en trois bouchées, donc il se peut que nos sources soient faussées.
