Arum de Bonheur, une fleuriste face au COVID-19
Il y a quelques mois, nous vous parlions de l’Aperoccino qui a dû se réinventer avec le confinement. Cette fois, nous sommes allés à la rencontre d’une fleuriste, Arum de Bonheur, pour qui le Coronavirus a marqué un tournant dans son activité.
Une fleuriste pas comme les autres
C’est dans son atelier que nous retrouvons Carine Collard. Il y fait frais et les murs sont couverts de matériaux. C’est que Carine n’est pas une fleuriste comme les autres. Avec Arum de bonheur, son entreprise florale, elle offre du sur-mesure, uniquement en livraison. Depuis qu’elle a été diplômée il y a un an et demi, elle créée et s’adapte à l’infini.
Au quotidien, l’organisation est un peu fastidieuse, puisqu’elle doit se rendre régulièrement chez le grossiste, mais ce fonctionnement lui évite de nombreux frais fixes. Des économies qu’elle répercute sur le prix des bouquets et des montages, généreusement fournis. Son mari ayant une entreprise de livraison, Carine l’a aussi réquisitionné. Une corde de plus à son arc pour rester compétitive. En province de Liège, la livraison est même offerte.
L’Arum est une fleur qui s’adapte à toutes les situations et mon plaisir, qui est aussi le but de mon activité, est d’apporter du bonheur aux gens. C’est de là que vient le nom Arum de bonheur.
Le coronavirus et l’explosion des ventes
Alors toujours en rodage, la fleuriste se retrouve catapultée au milieu de la tempête du coronavirus, face à laquelle elle se retrouve par chance bien équipée. Prête à répondre aux clients, les commandes de Carine se multiplient rapidement. Une envolée des commandes à laquelle Carine ne s’attendait pas. C’est que depuis le début de la crise, de nombreuses personnes qui souhaitent envoyer une petite attention à leurs proches ou fleurir leurs défunts se sont retrouvées bien démunies.
Aujourd’hui confrontée à un deuxième confinement, Carine n’est plus seule, puisque les fleuristes traditionnels et les jardineries peuvent rester ouverts. Heureusement pour elle, les ventes n’ont pas baissé pour autant. Maintenant que son activité est lancée, Carine est constamment connectée pour répondre aux demandes, de l’aube au coucher du soleil.
From Canada with Love
Un métier plaplan, fleuriste ? Même à distance, il est possible de vivre des situations cocasses, comme quand elle est contactée depuis le Canada par une cliente qui souhaite fleurir sa famille. Sans non plus compter toutes les fois où Carine joue les Cupidon en se faisant la messagère des admirateurs secrets.
Toutes les deux semaines par exemple, un client lui commande dix roses rouges pour faire livrer à une coiffeuse de Fléron. Et même si elle n’est pas médecin, Carine le jure, elle est tenue au secret professionnel. Pas question donc de divulguer l’identité de l’admirateur secret à sa belle.
Le langage des fleurs
Avant le coronavirus, Arum de bonheur proposait également des ateliers de compositions florales, des abonnements pour fleurir les entreprises ou encore des mariages. Des services temporairement en suspens. Son prochain objectif ? Ouvrir un flower-truck : un magasin mobile qui lui permettrait de s’installer à des événements pour proposer des ateliers, des démonstrations et du sur-mesure directement sur le terrain.
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