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Aperoccino

Comment l’Aperoccino s’est réinventé

Que ce soit sur les marchés, les foires ou lors de fêtes privées, tous les Liégeois ont croisé l’Aperoccino au moins une fois. Ce bar à espresso mobile monté sur un triporteur transalpin sillonne la province depuis déjà 17ans. Comme tout le monde, il a dû s’adapter pendant la crise du coronavirus. Une modification en profondeur de son rapport aux clients qui a amené Frédéric à se réinventer. Alors que certains marchés ont profité de l’assouplissement des mesures sanitaires en juillet, nous sommes partis à sa rencontre sur le terrain.

Il y a 17 ans naissait l’Aperoccino

Il y a 17 ans, Fréderic Skirole a l’habitude de passer du temps au café de son frère, situé Boulevard d’Avroy. La clientèle, qui apprécie les cafés artisanaux servis sur place, se plaint alors fréquemment qu’il est impossible d’avoir un café de qualité dans les réceptions, parce que les traiteurs se content de mettre un percolateur ou un samovar à disposition. Autodidacte et passionné de Vespa, Fréderic y voit une opportunité à saisir. Il se met donc à la recherche d’un véhicule pour son bar ambulant. Un véhicule italien, pour rendre hommage à la grandeur et la tradition du café italien.

Après avoir trouvé un Ape – un triporteur transalpin – il l’aménage en bar ambulant avec une machine à café professionnelle. Le barista en herbe commence par se rendre à des fêtes et des événements privés. Voyant l’intérêt grandissant pour le concept, il remplit aussi son agenda en partant à la conquête des marchés locaux, des brocantes et de diverses foires. Avec quelques cartes de visite, le bouche-à-oreille et un barista toujours de bonne humeur, l’Aperoccino séduit le public.

Tout allait pour le mieux pour l’Aperoccino. Les Liégeois réservaient une date parfois des années en avance pour être sûrs de l’avoir à leur événement, si bien qu’il achète une Fiat 500 et que l’aventure continue en laissant le choix du véhicule aux clients.

Une épidémie au goût amer

Comme beaucoup dans le milieu de la restauration, le barista voit ses contrats annulés des suites du covid-19. Aucun engagement ne peut alors être honoré dans le respect du confinement. Mais quand vient enfin l’heure du déconfinement, le barista doit se rendre à l’évidence : les clients, frileux, ne souhaitent plus réserver quoi que ce soit.

Impossible aussi de compter sur les reports des événements pour s’assurer des mois à venir bien chargés. Bon nombre d’événements annulés ne sont tout simplement plus planifiés. Les entreprises, les communes et certains particuliers préfèrent désormais jouer la carte de la prudence. Sans bouche-à-oreille et sans contact humain direct, difficile aussi de faire vivre son concept. Pour l’Aperoccino, l’heure est à la remise en question.

Cybercafé

Pour Frédéric Skirole, le constat est sans appel : il faut devenir opérationnel à distance. Jusqu’alors réticent à utiliser les réseaux sociaux, il décide de franchir le pas et de se mettre à niveaux. Après quelques séances intensives, Frédéric devient rapidement actif sur la toile, en particulier sur Facebook. C’est un moyen pour lui de tenir au courant ses anciens clients, mais aussi de toucher un public plus large, comme il le fait lorsqu’il est en service. Présent aussi sur Instagram, son compte lui permet de récolter les photos capturées par les participants aux événements auxquels il est présent.

Une reconversion digitale à marche forcée qui est loin d’être un cas isolé. Comme l’Aperoccino, nombreux sont les indépendants ou les petites entreprises qui ont dû se réinventer. Plus que jamais, alors que nous sommes chacun chez nous, l’hyper-connectivité est de mise et est une piste pour sauver les entreprises isolées.

Plus d’infos sur l’Aperoccino

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Étudiante en communication à la HEPL, passionnée par ses études, Juliette ne tient pas en place puisqu'elle est aussi Présidente d'un club d'escrime. Elle a rejoint la team de Boulettes Magazine pour partager avec les lecteurs son amour pour la région liégeoise et ses habitants.