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Les Grignoux

Cinéma en plein air : les films à savourer sous les étoiles cet été

Parmi les plaisirs incontestés de l’été à Liège, outre celui de voir la ville se vider de ses habitants et se transformer en terrain de jeu géant, il y a les séances de cinéma en plein air au Sauvenière, qui subliment chaque film en le projetant sous les étoiles. Et cet été, la programmation est plus séduisante que jamais, la preuve par 10. 

30 juin : Bad Taste, Peter Jackson

Le pitch : Une petite ville côtière de Nouvelle-Zélande est le théâtre d’une invasion extraterrestre : les aliens ont décidé d’utiliser les habitants comme viande de première qualité pour leur fast-food spatial… Heureusement, une bande de résistants hargneux et armés jusqu’aux dents compte bien tout faire pour les repousser. Foutraque, loufoque et délicieusement kitsch, ce film est le choix parfait pour un premier date surtout pas gnangnan. 


7 juillet : Amy, Asif Kapadia

Ce documentaire passionnant emmène le spectateur à la découverte de la face sombre d’une icône tragique à la voix incroyable. Dotée d’un talent unique au sein de sa génération, Amy Winehouse a immédiatement capté l’attention du monde entier. Authentique artiste jazz, elle se servait de ses dons pour l’écriture et l’interprétation afin d’analyser ses propres failles. Cette combinaison de sincérité à l’état brut et de talent ont donné vie à certaines des chansons les plus populaires de notre époque. Mais l’attention permanente des médias et une vie personnelle compliquée associées à un succès planétaire et un mode de vie instable ont fait de la vie d’Amy Winehouse un château de cartes à l’équilibre précaire…

14 juillet : Un jour sans fin, Harold Ramis

Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l’on fête le « Groundhog Day » : « Jour de la marmotte ». Dans l’impossibilité de rentrer chez lui ensuite à Pittsburgh pour cause d’intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus dans cette ville perdue. Réveillé très tôt le lendemain il constate que tout se produit exactement comme la veille et réalise qu’il est condamné à revivre indéfiniment la même journée, celle du 2 février… A l’image de cette Journée des Marmottes qui se répète sans cesse, on a beau avoir vu ce film cent fois, on ne s’en lasse pas… Et sous les étoiles, c’est encore plus agréable !

21 juillet : 9 mois ferme,  Albert Dupontel

Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend… Une pépite d’humour grinçant à la Dupontel, avec en prime, une Sandrine Kiberlain solaire. 

28 juillet : Pina, Wim Wenders

On l’avoue : c’est cette projection qu’on attend avec le plus d’impatience. Parce que Pina Bausch est fascinante, parce que Wim Wenders est surdoué, et que la rencontre des deux est forcément un moment de grâce hors du temps. Le film est porté par l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal et l’art singulier de sa chorégraphe disparue à l’été 2009. Ses images nous convient à un voyage au cœur d’une nouvelle dimension, d’abord sur la scène de ce légendaire Ensemble, puis hors du théâtre, avec les danseurs, dans la ville de Wuppertal et ses environs – cet endroit dont Pina Bausch a fait son port d’attache durant 35 ans et où elle a puisé sa force créatrice.

4 août : Dirty Dancing, Emile Ardolino

Faut-il encore présenter ce classique aussi savoureux que kitschissime ? Dans les années soixante, Bébé passe des vacances familiales monotones jusqu’au jour où elle découvre qu’un groupe d’animateurs du village estival forment un groupe de danse. Pour la jeune fille sage, c’est le début de l’émancipation grâce au « dirty dancing », cette danse ultra-sensuelle, et la rencontre avec Johnny Castel, le professeur de danse. Et pour nous, c’est un rappel important, à se répéter comme un mantra tout l’été : nobody puts baby in the corner. 

11 août : Festen, Thomas Vinterberg
Après le bonbon sucré de Dirty Dancing, Festen laisse un goût amer en bouche et fera sans aucun doute l’effet d’une claque à ceux qui n’ont encore jamais vu ce drame nordique sous haute-tension. Le pitch : Tout le monde a été invité pour les soixante ans du chef de famille. La famille, les amis se retrouvent dans le manoir d’Helge Klingenfelt. Christian, le fils aîné de Helge, est chargé par son père de dire quelques mots au cours du dîner, sur sa soeur jumelle, Linda, morte un an plus tôt. Tandis qu’au sous-sol tout se prépare avec pour chef d’orchestre Kim, le chef cuisinier, ami d’enfance de Christian, le maître de cérémonie convie les invités à passer à table. Personne ne se doute de rien, quand Christian se lève pour faire son discours et révéler de terribles secrets.
 
18 août : Runaway Train,  Andrey Konchalovski
 
Dans ce classique du cinéma au générique duquel on retrouve notamment le père d’Angelina Jolie, Manny et Buck parviennent à s’échapper de prison. Leur fuite est très compliquée et dangereuse car ils sont au beau milieu de l’Alaska, région aux conditions climatiques glaciales. Toutefois, ils rejoignent une gare et montent à bord d’un train. Malheureusement pour eux, le conducteur est victime d’une crise cardiaque et les freins du convoi ne répondent plus ! La vitesse ne cesse d’augmenter et personne ne semble capable de la faire redescendre…
 
25 août : Phantom of the Paradise, Brian De Palma
 
Au croisement de l’opéra rock, de la comédie et de l’horreur, ce tour de maître de Brian De Palma  met en scène Winslow Leach, jeune compositeur inconnu, qui tente désespérément de faire connaître l’opéra qu’il a composé. Swan, producteur et patron du label Death Records, est à la recherche de nouveaux talents pour l’inauguration du Paradise, le palais du rock qu’il veut lancer. Il vole la partition de Leach, et le fait enfermer pour trafic de drogue. Brisé, défiguré, ayant perdu sa voix, le malheureux compositeur parvient à s’évader. Il revient hanter le Paradise…
 
1er septembre : Parle avec elle, Pedro Almodovar
 
Les Grignoux finissent la saison des projections en plein air en beauté avec ce petit bijou d’Almodovar, aussi émouvant que dérangeant et à la bande-son enivrante. Benigno, un jeune infirmier, et Marco, un écrivain d’une quarantaine d’années, se rendent, chacun de son côté, à un spectacle de Pina Bausch, Café Müller. Ils sont assis l’un à côté de l’autre. La pièce est si émouvante que Marco éclate en sanglots. Apercevant les larmes de son voisin, Benigno aimerait lui faire part de son émotion, mais il n’ose pas. Quelques mois plus tard, les deux hommes se retrouvent dans d’autres circonstances, à la clinique El Bosque, où travaille Benigno. Lydia, la petite amie de Marco, torero professionnel, est plongée dans un profond coma suite à un accident survenu lors d’une corrida. Benigno, quant à lui, est au chevet d’Alicia, une jeune danseuse également dans le coma. Lorsque Marco passe à côté de la chambre d’Alicia, Benigno, sans hésiter, s’approche de lui. C’est le début d’une grande amitié quelque peu mouvementée.


Bon à savoir : Les projections commencent vers 22.30, à la tombée de la nuit. 
Le cinéma en plein air est gratuit, mais les places sont limitées pour des raisons de sécurité, donc mieux vaut arriver tôt… Et prévoir une petite laine, on ne sait jamais !

Plus d’informations sur le site des Grignoux