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Aurore Morisse

Les conseils d’Aurore Morisse pour bien acheter (et vendre) des antiquités

Si le grand public l’a découverte au hasard de sa participation à l’émission « Affaire conclue », les antiquités, Aurore Morisse a ça dans le sang. Née dans une famille qui y a dédié son quotidien chez Walesa, l’entreprise lancée par les parents de la jeune femme, Aurore a brillé dans le mannequinat avant de décider de se consacrer pleinement à sa passion. Une vocation qu’elle exerce avec un enthousiasme qu’elle partage volontiers, tout comme ses conseils pour bien acheter (et vendre) des antiquités. 

Car il y a « antiquités » et « antiquités ». Ou plutôt, objets de valeur, dignes de se retrouver dans les mains d’un antiquaire, et reliques qui sont tout simplement antiques mais n’ont d’autre valeur que celle, peut-être, sentimentale que lui prêtent ses (futurs anciens) propriétaires. Et pour éviter des erreurs de jugement qui peuvent s’avérer coûteuses, il ne s’agit pas de confondre les deux. La solution pour l’éviter? Si vous êtes (de passage) à Liège, rien de tel qu’un détour à la Gallery Aurore Morisse toute neuve, ouverte par celle qui a posé pour des campagnes aux quatre coins de l’Europe en pleine rue St-Adalbert. Si vous n’êtes pas en mesure de vous y rendre, lisez alors attentivement cet article compilant les conseils avisés de celle qui a longtemps été l’antiquaire la plus jeune de Belgique.

La règle d’or d’Aurore Morisse pour bien acheter des antiquités ?

« C’est la même qu’on soit un novice ou un expert. D’abord, on prend l’objet, et on le retourne dans tous les sens. On l’examine attentivement: sa matière, son état, sa hauteur, est-ce qu’il est signé, peut-on trouver quelque chose de comparable sur le marché… Et en fonction de ça, il faut s’armer de curiosité: on peut consulter un expert, se plonger dans des livres. Il faut faire attention aux prix qui peuvent être renseignés sur Internet: souvent, on vend des copies qu’on fait passer pour des objets authentiques. Pour éviter les mauvaises surprises et s’assurer de faire un bon achat, la règle d’or est donc de faire preuve de curiosité ».

Les erreurs à ne pas commettre?

« Penser qu’on a un objet qui vaut le même prix que celui d’un objet qu’on voit en photo sur Internet. Le web est intéressant pour se faire une idée, mais ce n’est pas le marché final ».

Comment distinguer l’authentique de la copie?

« Je dis toujours que quand mon radiateur est en panne, je ne vais pas faire appel à un boulanger: je me tourne vers une personne qui est compétente dans le secteur et qui va pouvoir m’aider au mieux. Rien n’empêche de demander un second avis, mais pour déterminer l’authenticité, à part faire dix années d’études et/ou être dans le commerce des antiquités depuis un moment, il n’y a pas de secret. Mieux vaut donc se tourner vers un antiquaire pour en avoir le coeur net » souligne Aurore.

Et une fois la distinction faite, comment s’assurer d’obtenir un bon prix pour son artefact?

« Bonne question! Si je dois vendre ma voiture, je vais faire le tour de différentes adresses, et je vais probablement aller au plus offrant, mais aussi prendre en compte le contact humain. Pour les antiquités, c’est pareil, on a chacun des plateformes où les modalités sont similaires, mais cela ne veut pas dire qu’on va offrir le même prix: quelqu’un qui a un client pour l’objet pourra le vendre avec rapidité ». Et Aurore de préciser qu’elle exerce également en tant que consultante, et peut vous aiguiller au mieux vers la personne adaptée à votre artefact.

Si son rêve de reprendre l’entreprise familiale ne semble plus à l’ordre du jour après que sa mère l’ait poussée à s’émanciper, Aurore est rapidement retombée sur ses pattes et gère aujourd’hui de front sa carrière à l’écran, sa galerie éponyme mais aussi La Maison de Chestret, l’édifice bourgeois proche de la place de Bronckart qu’elle a rénové avec goût et où elle propose des logements en location à court ou moyen terme. Une évidence pour celle qui est animée par le goût de partager le patrimoine, et qui confie fonctionner avant tout au coup de coeur. Mais pas que: le coeur battant, mais aussi la tête sur les épaules, Aurore Morisse a un joli futur assuré dans le commerce du passé.

Aurore Morisse Gallery / 6 rue Saint-Adalbert , Liège / aurore.morisse@gmail.com

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.