Gaufre d’art, les “gaufres liégeoises” qui font saliver Paris
Après le cronut, le poke bowl, le bánh mì ou encore la babka, Paris s’est pris d’une autre tocade culinaire, venue cette fois d’une contrée bien moins exotique que les Etats-Unis ou l’Asie. Le nouveau plat fétiche de la ville lumière? L’humble (et exquise) gaufre de Liège. Sauf que si on peut se permettre, les « gaufres liégeoises » de Gaufre d’art prennent quelques libertés avec la recette.
Et ce n’est pas pour nous déplaire. Pour rappel, dans sa Principauté natale, la gaufre se déguste de deux manières: soit, « nature », ce qui implique en réalité un délicieux goût vanillé, soit à la cannelle. Dans les deux cas, elle est truffée de généreuses pépites de sucre qui croustillent sous la dent, et cuite jusqu’à avoir un sublime manteau croquant, collant et addictif de sucre autour de sa pâte moelleuse. On les mange chaudes ou froides, mais surtout, sans crème fraîche, parce qu’on n’est ni à Bruxelles, ni dans une de ces brasseries flamandes qui n’aiment rien tant que de napper leur wafels de slagroom. D’ailleurs, les gaufres de Liège, on les mange telles quelles, sans accompagnements, parce qu’elles se suffisent à elles-mêmes. Mais il n’en va pas de même des gaufres liégeoises de Gaufre d’art, qui dérogent joyeusement à la règle, et nous laissent penser qu’on a peut-être manqué d’imagination toutes ces années.
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Des gaufres de Liège qui sortent du quadrillage
La rédaction de M, le magazine lifestyle du Monde, en semble en tout cas convaincue. Dans son numéro du weekend du premier avril dernier (et non, ce n’est pas un poisson), la publication chantait ainsi les louanges de la pâtisserie au goût de Madeleine pour chaque Liégeois, argumentant que « les modes culinaires passent, mais la gaufre, elle, n’a jamais perdu son pouvoir d’attraction ».
« En plus de la vanille, elle dégage un parfum de nostalgie, celui de l’enfance, lorsque cette pâtisserie dorée quadrillée se dégustait recouverte de sucre glace ou de crème Chantilly ».
Et l’auteur de l’article, Léo Bourdin, de préciser qu’à Liège, « où on l’aime moelleuse et saupoudrée de sucre perlé, la gaufre colle délicieusement aux doigts et sa texture se rapproche du brioché ». Et à Paris, alors, où le journaliste assure qu’Hervé Hadjaj façonne chez Gaufre d’art des délices « dans la plus pure tradition liégeoise »?
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Force est de constater que l’affirmation est mensongère. Déjà parce qu’incroyable mais vrai (exclamations ébahies dans l’assemblée), ici, la gaufre se déguste parée de diverses garnitures.
Et oui, peut-être qu’on est immatures, mais non, on n’a pas pu s’empêcher de pouffer à la mention des « Liégeoises fourrées ».
Au chocolat, au chocolat et aux amandes torréfiées, à la banane ou encore à la banane et au chocolat, votre Mamy chérie en ferait un infar’, mais le fait est que ces diableries, si pas fidèles à la tradition liégeoises, ont toutefois l’air plutôt régalantes. Pour vous et pour votre dentiste, notez, parce que tout ce sucre, ça ne peut que créer un terreau fertile pour les caries. Après, là où il y a de la gêne, y’a pas de plaisir.
Bonne pâte
Et justement, Gaufre d’art ne se gène pas. Voyez plutôt: outre ses Liégeoises fourrées (rh rh rh rh) l’enseigne propose aussi des Liégeoises nappées, de Nutella, caramel au beurre salé, pâte de cannelle ou encore, pour un pur moment de régression, de confiture aux fraises ou à l’abricot. Le petit plus qui fait que ces « gaufres liégeoises » sont décidément plus parisiennes que principautaires? L’ajout à la carte d’une version briochée, mais aussi d’une alternative « façon pain au chocolat », fourrée de réglettes de chocolat noir fondant. Une initiative pas super orthodoxe, mais drôlement appétissante, dont on espère qu’elle fera bientôt des petits dans la Cité ardente…
Et si jamais vous passez par Paris, jugez-en donc par vous-mêmes:
Gaufre d’art
183 avenue Georges Clémenceau, Nanterre / Livraison à Paris et en banlieue parisienne