L’histoire du sauvetage de la Fontaine Montéfiore
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Si la Cité ardente n’en finit pas de se faire pleuvoir sur la tête, c’est un autre point d’eau qui occupe toute l’attention des Liégeois: une de ses fontaines Montéfiore, endommagée et sauvée in extremis.
C’est qu’à force de passer à côté de la fontaine Montéfiore de Neuvice (et des autres exemplaires présents dans la ville), on pourrait presque en oublier à quel point ces points d’eau, vestiges de la générosité d’une mécène du XIXe siècle, sont précieux. Un « on » qui n’englobe pas Laurent Hanquet, le pétillant patron du Volga: après avoir réalisé que la fontaine la plus proche de son établissement avait été endommagée pendant la nuit (accident? vandalisme?) le Liégeois n’a pas hésité et l’a embarquée dans son bar, pour la garder en sécurité en attendant qu’elle puisse être réparée.
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À l’eau, la fontaine Montéfiore?
Pas question en effet pour Laurent Hanquet de courir le risque de voir les fragments de la fontaine volés. Même si, ainsi que l’a pointé Roland Léonard, Echevin liégeois des Travaux, « ces éléments typiques de notre patrimoine ont été réalisées en fonte. Un matériau, sans réelle valeur marchande, qui fut manuellement martelé par nos artisans lors de la création des fontaines ». Mais pourquoi donc « fontaines Montéfiore »? Tout simplement en hommage à celle qui les offrit à la ville, Hortense Montefiore-Bischoffsheim, épouse de l’industriel et homme politique liégeois Georges Montefiore-Levi, qui en offrit pas moins de 20 à Liège entre 1888 et 1891. « Il s’agissait dans le chef de son instigatrice d’un acte de mécénat visant à fournir des points d’eau potable pouvant désaltérer distinctement tant les hommes que les animaux au cœur de la Cité Ardente » explique-t-on encore du côté du cabinet de l’Echevin Léonard. Lire aussi: La (vraie) raison pour laquelle l’accès au toit de la Cité administrative est limité Où l’on assure que « conscients de l’intérêt tant affectif que patrimonial de ces points d’eau potable, les services de la Ville de Liège travaillent dès à présent au remplacement de l’édifice dégradé en Neuvice, afin qu’une nouvelle fontaine fonctionnelle vienne, au plus tard dans la quinzaine, trôner à l’entrée de cette artère typique et animée ». Pour la petite (triste) histoire, c’est déjà la deuxième fois en dix ans que cette fontaine, d’autant plus illustre qu’elle s’est offert une apparition dans Jeux d’enfants, est endommagée… Et pour qu’il y ait deux sans jamais trois, peut-être faudrait-il que la Ville pense à la protéger comme il se doit.
