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Il portait un pull rouge: le livre (liégeois!) de l’été

Le livre était arrivé accompagné d’une lettre manuscrite qui nous avait fait rire, orné d’une couverture désuète et onirique qui nous avait directement séduits.
Sophie savait-elle seulement en déposant ce colis dans notre boîte aux lettres le frisson qu’elle allait provoquer?
Cet élan de bonheur ressenti par tout papivore à la découverte d’un nouvel ouvrage à dévorer, l’ivresse provoquée par le toucher des pages et l’odeur du papier, l’anticipation délicieuse du moment où on va se mettre sous la couette avec le livre et commencer à le dévorer…

Et puis l’admiration, aussi. Notre âge, et déjà un premier roman publié? Respect.
Sans compter que Sophie Francis est Liégeoise et que crier sur tous les toits que notre ville est la plus cool et qu’elle déborde de projets, on en a fait notre spécialité.


Autant dire qu’on était ravis et qu’à peine reçu, « Il portait un pull rouge » était déjà lu.
Le pitch? Un scénario vécu mille fois par les Liégeois: coup de foudre au bar au détour d’une soirée alcoolisée. C’est ce qui arrive à Michèle et au bel inconnu au pull-over rouge qu’elle n’ose pas aborder.

Sauf qu’au lieu de se faire une raison et de se contenter d’espère le croiser à nouveau, Michèle va se lancer dans une véritable histoire d’amour à sens unique avec lui.  
Une trame prenante, des héros attachants, un décor familier et un style d’écriture fluide et enlevé.
Le livre parfait à dévorer cet été, d’autant plus que, ce qui ne gâche rien, c’est que Sophie Francis est carrément adorable. Et comme sa plume est vraiment délectable, on s’est dit qu’on allait la laisser se présenter.

Je me prénomme Sophie, j’ai 27 ans et je suis Liégeoise.
J’ai étudié les arts du spectacle et pour l’instant, je suis toujours à la recherche du job idéal.
Je ne m’ennuie jamais. J’aime la musique, je joue du piano, j’aime dessiner, écrire, nager, dormir, contempler, papoter.
Je suis exigeante et rêveuse et aimerais parfois plus de fun dans la banalité mais peut-être suis-je quelque peu trop idéaliste…

L’écriture est une manière de se faire entendre, de pouvoir faire partager des valeurs, de faire dire par le biais des personnages des phrases, des répliques qu’on voudrait nous-même avoir l’audace de sortir dans la vraie vie.  Écrire, c’est s’évader, c’est plonger dans notre imaginaire, nos envies. 

Ensuite, on livre nos mots au lecteur et c’est à lui d’en faire ce qu’il veut. S’il plaît, c’est la plus belle des victoires !

Mon livre est parti d’un ouvrage de Nicolas Bedos que je lisais dans le bus. 

Je me suis dit « c’est marrant, il parle de sa vie, rien de plus » (malgré tout le talent d’écriture et d’inventivité que je lui alloue) et il peut se le permettre parce qu’il est connu.
Puis j’y ai repensé et me suis dit qu’on avait tous des trucs à raconter. Moi j’avais envie de parler et m’y suis mise.
 Ce récit, c’est un mix d’instants vécus, de moments fantasmés, de personnages que je voulais mettre en lumière mais aussi, de quelques scènes que j’avais envie de retrouver un jour, dans une histoire.
Aujourd’hui encore, je me demande à quel point mon roman est autobiographique.
Le point de départ, celui d’une rencontre, c’est la vérité. Mais je me suis servie d’un personnage, celui de Michèle, pour pouvoir insérer tout cela dans une fiction.
Jamais je ne me suis prise pour cette fille même si, on a beaucoup de points communs elle et moi.
Je ne raconte donc absolument pas ma vie, je ne parle pas de moi mais ce livre me ressemble beaucoup.

J’avais envoyé une vingtaine de manuscrits dans des maisons d’éditions diverses.
Le temps d’attente est « long » et je suis une grande impatiente.
Après plusieurs refus, je me suis dit qu’il fallait bouger autrement.
J’ai trouvé Edilivre et sous deux semaines, j’avais une réponse positive de leur part. Rapidement, ils établissent une maquette du bouquin puis une fois validée, il ne reste qu’à attendre le feu vert de l’imprimeur.
Deux mois plus tard, j’avais l’exemplaire en main. Je n’ai eu que des contacts virtuels avec eux donc il faut savoir soi-même ce qu’on veut et se donner les moyens de l’avoir, comme par exemple une couverture, un résumé, une correction.

Avoir son livre en main pour la première fois, c’est génial ! 
J’ai ouvert ma caisse de commande des premiers livre avec mon chat, on était super euphoriques. J’ai arraché le carton, sorti un exemplaire et je le trouvais tellement chouette que je me suis roulée par terre. Après cinq minutes et après avoir crié auprès de tout le monde « il est arrivé », ça devient normal ! Dans le commerce, il est peu présent car il faut faire soi-même sa pub et les grandes enseignes ne travaillent pas avec le distributeur d’Edilivre donc c’est un cadeau relativement piégé. Ceci dit, les libraires qui le vendent déjà le mettent bien en valeur et ils sont d’une extrême gentillesse donc pour moi, c’est très encourageant.

Ce qui est encourageant aussi? Le talent de Sophie, qui fait vraiment plaisir à lire.
Et qu’on se réjouit vraiment de découvrir dans son prochain roman, en préparation actuellement.
En attendant, sa page Facebook est ici, et vous pouvez cliquer sur ce lien pour commander Il portait un pull rouge!


NB: l’homme au pull rouge de cet article est Alex Turner, et en toute honnêteté, on en est au moins aussi amoureuse que l’héroïne de Sophie Francis l’est de son inconnu sexy.


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