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La Chenille reprend ABBA avec brio DR Boulettes Magazine

La Chenille déploie les ailes d’ABBA

Avec sa reprise de Dancing Queen d’ABBA, le duo liégeois La Chenille prend son envol et se pose durablement sur notre bande-son, où la voix rocailleuse de Bini et la maîtrise de l’accordéon de Joachim font papillonner l’imaginaire. Gros plan sur le premier coup de coeur culturel d’une année qui commence décidément bien. 

Si on vous dit chenille + accordéon + Liège + ABBA, vous nous répondez « level expert aux charades »? On valide la réponse, et d’ailleurs, on aimerait drôlement voir quelqu’un arriver à mimer cette séquence de mots, qui semble aléatoire mais révèle en réalité un jeune talent liégeois. Ou deux, plutôt, puisque La Chenille qui nous occupe est un duo, celui formé par Bini à la voix et Joachim à l’accordéon.

Passé par toute la gamme de la musique indépendante principautaire, d’OTTUS et son son indie-pop folk à I.O (folk jazz), Musique d’action paysanne (chanson française) ou encore BOUTON (électro-folk), ce dernier a également fondé le collectif Accord’Art. Et incarne désormais la moitié d’une Chenille composée également de Bini, une chanteuse liégeoise qui a sorti en 2023 son premier EP, L’allumette, et qui écrit de la poésie quand elle ne se produit pas en concert.

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La Chenille duo Liège dancing queen DR

Photo Lauren

C’est La Chenille qui démarre…

Or c’est justement de poésie qu’il s’agit ici, car leur reprise de Dancing Queen en déborde, faisant papillonner à la surface toute l’émotion qui sous-tend le célébrissime hit d’ABBA. Lequel, avec sa mélodie dansante et ses tonalités sucrées, en ferait presque oublier qu’il s’agit en réalité d’un hymne tendre et nostalgique à la fougue fugace de la jeunesse, entre premiers amours, espoirs déçus et rêves exaltés.

Des émotions retranscrites à la perfection par la voix aux notes rauques de Bini, sublimée par Joachim dans une danse intimiste qui les voit révéler toute la tendresse inhérente au tube des quatre suédois.

Pari réussi, donc, pour le duo, qui confie vouloir « fusionner l’accordéon diatonique et la voix pour interpréter avec élégance des reprises pop/folk et explorer les thèmes universels de l’amour, entre passion, tendresse, solitude, rencontre, colère, regret, ou encore résilience ». Et la Chenille de confier s’envisager »narratrice sensible de ces expériences humaines, invitant le public à se plonger dans un univers musical où les notes résonnent avec les nuances de la vie amoureuse, qu’elles soient attendues, recherchées, trouvées, perdues ou simplement ressenties en soi-même.

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Enregistrée au Studio B par Jérôme Baum avec le soutien du Collectif Accord’Art, et immortalisé en vidéo par Elsa Verhoeven, leur Dancing Queen sonne comme une promesse: celle de trouver l’amour sur le dancefloor, mais aussi, d’écouter encore longtemps cette chenille déjà devenue papillon, et appelée à rejoindre Superlux, Malibu Stacy ou encore Eté 67 au panthéon des groupes pincipautaires marquants.

Et d’ici là, pour ne rien manquer de leur actualité, rendez-vous sur la page Facebook de La Chenille, en attendant leur arrivée sur Spotify.

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.