Le Festival de Cannes fait son cinéma aux Grignoux
À moins d’être en panne d’électricité depuis trois semaines et de n’avoir vu passer aucun journal, il est difficile de l’ignorer : le nouveau film des frères Dardenne, Le jeune Ahmed est en compétition à Cannes ! Et être sélectionné à Cannes pour la huitième fois et en lice pour une troisième Palme d’or, comme l’écrit Fernand Denis dans La Libre, “c’est exceptionnellement exceptionnel” !
Ce qui est également exceptionnel, c’est la sortie en salles de quatre films projetés à Cannes (dont trois en compétition) dans la foulée du festival. Alors sortez les robes à paillettes, les vestons en lin et les lunettes solaires et rendez-vous dans les plus cannois des cinémas liégeois !
Le jeune Ahmed
– en avant-première au cinéma Sauvenière lundi 20 mai (avec une intervention des frères Dardenne depuis Cannes),
– et rencontre avec toute l’équipe du film lundi 27 mai, également au Sauvenière.
En Belgique aujourd’hui, Ahmed, 13 ans, est pris entre les idéaux de pureté de son imam et les appels de la vie. La joie de retrouver les frères Dardenne au sommet de leur art, avec un film tiré au cordeau, nerveux et habité, physique et intense, moral et émouvant.
Douleur et gloire
Le nouveau Pedro Almodovar sera projeté à Cannes le 16 mai… Et déjà sur nos écrans (Parc et Sauvenière) le 17 !
Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.
Sibyl
Virginie Efira est candidate au Prix d’interprétation féminine pour ce film dont elle tient le rôle central. À découvrir en avant-première au Parc, à partir du 24 mai, puis dès le 29 au Sauvenière.
Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d’écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu’elle cherche l’inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l’acteur principal… qui est en couple avec la réalisatrice du film. Tandis qu’elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. La parole de sa patiente nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé.
Rocketman
Présenté à Cannes hors-compétition, Rocketman surfe sur la vague du succès de Bohemian Rhapsody. Après Freddie, c’est au tour d’Elton John d’avoir droit à son biopic musical. Au Parc et au Sauvenière à partir du 29 mai.
Loin d’être un biopic classique, Rocketman s’appuie sur la personnalité et le style de l’artiste, façonnés dans la flamboyance rock et glamour des années 1970, pour composer un film qui, tout comme son inspiration musicale, décolle parfois vers des horizons fantaisistes, voire fantastiques.
Le film débute tout au début des années 1990, Elton John a déjà connu la gloire, son tourbillon euphorisant et ses malheureuses retombées… Quelque part entre ses élans de folle création et ses concerts délirants, le chanteur a perdu pied avec la réalité et le voici admis en cure de désintoxication. L’occasion pour lui de se poser et se remémorer les grands moments de son existence l’ayant mené droit dans ce centre, et pour nous d’apercevoir la destinée incroyable de cet enfant issu de la classe ouvrière britannique des années 1950 qui devint une légende internationale.
