
Les 8 types de bobos liégeois (et où les trouver)
Si jadis, Levi-Strauss a repoussé les frontières de l’Amazonie pour y étudier les populations indigènes, nul besoin d’aller plus loin que Liège pour se la jouer anthropologue. Avec ou sans accent, les locaux sont de vrais originaux, à commencer par les 8 types de bobos natifs de la région.
1) Les bobos de Pierreuse
Bobos originels s’il en est, ils affichent un style vestimentaire qu’on ne peut qualifier que de « Katmandou-chic » et mènent une guerre sans relâche contre les voitures, qui font résonner les pavés de leur rue bien aimée.
Où les trouver : en train de refaire le monde à la Casa Nicaragua où d’acheter des essais sur comment refaire le monde chez Barricade.
2) Les bobos du Laveu
Plus bourgeois que bohèmes, ils travaillent à Bruxelles mais ne quitteraient pour rien au monde leur quartier, d’autant que la valeur de leur maison n’a de cesse d’augmenter.
Où les trouver : munis de leurs contenants zéro déchet au « Temps des Cerises » ou place Flagey, où ils ont leurs habitudes quand ils sont dans la capitale.
3) Les bobos de Saint-Léonard
Immédiatement reconnaissables au fait qu’ils sont probablement les seuls Liégeois à affirmer que « Saint-Léonard va monter » avec la même ardeur depuis au moins trente ans.
Où les trouver : au Microfestival, ou dans les commentaires de Masse Critique Liège.
4) Les bobos des impasses
Bien que grommelant en public sur « tous ces touristes qui se pressent dans les impasses », non seulement ils entretiennent leurs façades avec une attention toute particulière apportée à la photogénie de celles-ci, mais en prime, ils jouent du piano fenêtre ouverte dès que la météo le permet. À d’autres, hein.
Où les trouver : en train de boire nonchalamment un thé dans le havre de verdure urbain qu’ils se sont aménagés, au vu et au su de « tous ces touristes ».
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5) Les bobos de Bueren
On les reconnaît à leurs mollets et leurs fessiers en acier, ainsi qu’au fait que contrairement aux catégories susmentionnées, ils se déplacent plutôt à pied qu’à vélo. C’est chiant, monter un vélo sur 283 marches.
Où les trouver : surtout pas à la Brasserie C, qui draine pas mal de fêtards (et de bruit).
6) Les bobos de Mont Saint-Martin
Carrément plus bourgeois que bohèmes, ils n’ont de « bobo » que le nom, ainsi qu’une certaine propension à grignoter des snacks (macro)bios et locaux au bord de leur piscine avec vue imprenable sur la ville.
Où les trouver : chez eux. Quand on a 250 mètres carrés habitables et un jardin avec piscine chauffée été comme hiver, on sort peu.
7) Les bobos de Sainte-Wal
Toujours fourrés chez Al Binète, ils s’enorgueillissent de descendre en deux minutes en vélo dans le centre, mais remontent souvent en bus, faut pas déconner. La concentration d’écoles du quartier attire les bobos reproducteurs et leurs familles nombreuses.
Où les trouver : chez Al Binète ou à la Fête des Fous, « encore mieux que le XV août ».
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8) Les bobos des médias
« Tous de gauche » selon une certaine Flandre pour qui ce n’est pas un compliment. Disséminés dans toute la ville, on les reconnaît au fait que leur bohème est plus une obligation qu’un choix, rapport aux salaires pas toujours mirobolants des médias.
Où les trouver : entre autres, à la rédaction d’articles pseudo-drôles sur les bobos de Liège, qui leur vaudront quelques rires et pas mal de vitriol en commentaires. Hin hin hin.
Toutes les illustrations de cet article ont été réalisées avec humour et talent par Christian Wouters alias Chris Damaskis, illustrateur, urban sketcher et qu’on retrouve notamment au Magasin, 36 place Vivegnis, 4000 Liège.
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