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Les Ardentes : nos meilleurs souvenirs

Illustration réalisée à partir d’une photo du site officiel des Ardentes
Ces derniers temps, on s’est faites plutôt rares par ici, mais on avait une bonne excuse: on était sous notre tente, sous le soleil de Werchter, loin de la civilisation et du wifi. Ca nous a fait un bien fou, mais surtout, ça a méchamment réveillé notre festivalite. D’autant plus qu’à peine rentrées, on s’est rendues compte que le décompte était déjà pas mal entamé: incroyable mais vrai, on est déjà à J-8 avant les Ardentes!  Comme chaque année, on est hyper excitées au vu de l’affiche, hyper fières que ça se passe dans notre jardin, mais nostalgiques aussi: dès l’an prochain, Les Ardentes au Parc Astrid, c’est fini. L’occasion de faire un petit tour à Memory Lane et de se remémorer nos meilleurs souvenirs des éditions passées.  Avant de s’en créer de nouveaux, ailleurs, l’an prochain, mais  pas avant d’avoir dit adieu comme il se doit au Parc Astrid cette année! Rendez-vous là-bas?
La première édition des Ardentes, 2006. Le festival vient de voir le jour, les tickets ne coûtent pas grand-chose et le bracelet est encore en papier. J’ai 13 ans et c’est mon tout premier festival ; j’y allais surtout pour voir Nicola Sirkis avec ma meilleure amie (persuadées d’être les plus grandes fans, on s’était même fait des t-shirts). Du coup, Les Ardentes ont une place toute particulière dans mon petit cœur, car ça a été le point de départ d’un amour pour les festivals qui n’a jamais cessé de croître depuis, d’été en été. (Jules)
Quant à moi, après avoir passé des mois à piailler sur le fait que c’était trop.cool. Qu’il y ait un festival a Liège, je me préparais à aller voir TTC, et le moins qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue. Le début de notre histoire d’amour avec les Ardentes commençait.  (Kath)

Ce qui est bien avec Les Ardentes, c’est que le festival reste à taille humaine. Pas trop difficile donc, de se faufiler tout à l’avant de la scène, sans trop devoir jouer des coudes. Ce qui permet, comme en 2012, de se retrouver presque face à face avec des légendes comme Patti Smith ou Morrissey.  Ou d’admirer les paillettes de Cocorosie ou encore les skinny jeans des rockers de The Horrors de tout tout près. Y’a pire.

D’ailleurs, Morrissey aux Ardentes, on ne s’en est toujours pas remise. Pluie battante oblige, l’espace devant la scène s’était vidé et on a presque réussi à croire qu’il ne chantait que pour nous. 

Les Ardentes, c’est Liège. Et Liège, c’est les bus TEC. Donc les navettes pour se rendre aux Ardentes, ce sont aussi les bus jaunes liégeois. Si ma relation avec les transports en commun n’est pas toujours rose, je dois bien avouer trouver un certain  charme aux trajets pour aller/revenir du festival. On y est pas moins serrés et transpirants (au contraire), mais ça promet toujours d’être folklorique. Surtout aux petites heures du matin, lorsque les festivaliers (très) éméchés rentrent (bruyamment) chez eux – et plus encore, quand ils le font en chantant à tue-tête et follement faux les chansons qu’on vient d’entendre live. ou Claude François, ça dépend des moments. Les bus TEC, on adore les détester, mais mêmes trempées par la pluie (ou la chaleur) on les prend toujours de bon cœur début juillet. 

Les soirées du vendredi et du samedi dans les salles intérieures, l’Aquarium et l’HF6. Une programmation beaucoup plus electro que pendant le reste du festival, et la garantie d’une ambiance hyper festive. Si vous ne connaissez pas les groupes à l’affiche, il suffit d’errer d’une salle à l’autre en se laissant porter par la musique ; en général, il y en a pour tous les goûts. Au pire, il reste toujours le bar pour finir la soirée parmi les fêtards, en dépensant tout ce qu’il nous reste de tickets boissons. Plein de bons souvenirs. Ou pas de souvenirs du tout, d’ailleurs.

Les concerts, c’est aussi du show. On en prend parfois plein les yeux et les oreilles, comme pendant le concert de Gossip en 2009, avec une Beth Ditto déchaînée, phénoménale, qui s’époumonera allongée sur le sol du Parc Astrid. Parfois on en prend même plein la tête au sens propre –comme lorsqu’une copine reçoit sur le crâne le micro de la chanteuse complètement déchirée des Crystal Castles.  Quand les shows sont un peu moins spectaculaires, un peu plus chaotiques, ils restent toujours mémorables : y compris lorsque les groupes doivent improviser quelques morceaux en acoustique à cause d’une panne de courant en 2010.

* Les Ardentes, c’est aussi l’occasion rêvée de découvrir des groupes encore trop peu connus. Chaque année, la programmation fait la part belle aux groupes débutants et leur sert bien souvent de tremplin. Et quand c’est des groupes Liégeois, c’est encore mieux: il y a trois ans, on n’était pas peu fières d’applaudir les Kennedy’s Bridge. Et de découvrir par la même occasion les bébés frenchies de Carbon Airways ( qui entre temps, jouent à Coachella – bien vu les Ardentes!)

La coupe du monde de football. Bon, c’est un peu étrange de relever le foot comme un des moments forts d’un festival de musique. Mais il faut bien dire que Les Ardentes et le ballon rond font bon ménage, depuis le tout début : entre la finale entre la France et l’Italie qui retarda le concert d’Indochine en 2006 et  la grande rediffusion du match dans la salle de l’Aquarium l’an passé, impossible de passer à côté de l’effervescence des supporters. Y compris pour ceux et celles qui s’en fichent un peu du football (je sais de quoi je parle).

Et vous c’était quoi vos moments préférés? 

Boulettes Magazine, c'est une publication en ligne faite par et pour des Liégeois, avec l'envie de mettre en avant toutes les initiatives qui rendent la Cité si ardente... et parfois aussi souffler sur ses flammes quand c'est nécessaire :)