Lum Wellness, les massages qui soignent le corps et l’âme
En plein coeur historique, celui, battant, de Marine, a trouvé un écrin pour laisser briller l’or qu’elle a dans les mains. Masseuse, thérapeute énergétique, mais aussi et surtout, un peu magique, la jeune Liégeoise, fondatrice de Lum Wellness, propose des massages et des soins qui ne font pas du bien qu’au corps.
On pousse la porte du petit kot transformé en studio de massage par Marine, et immédiatement, alors qu’en route, ne prévalaient que soupçon d’appréhension (« Je n’aime pas qu’on me touche ») et curiosité (« Mais peut-être que Lum Wellness va tout changer, qui sait ») on a envie de pleurer. Ce n’est pourtant pas la faute de la déco, chaleureuse et cosy à souhait, ni de l’ambiance, tamisée et délicatement rehaussée d’huiles parfumée, et encore moins de l’accueil réservé par Marine, solaire et bienveillante. Ou bien peut-être que l’explication se trouve justement dans ce dernier? Car les larmes en questions sont pile celles qui déferlent quand votre mère vous demande « ça va » et que tout à coup, les digues sautent, vous prenant tou·te·s les deux par surprise. On vient chez Lum Wellness pour un soin « reset », présenté comme un « contrôle technique » du corps et quelque chose nous dit que a) on avait bien besoin d’une vidange complète, en plus du requinquage de la carrosserie et b) qu’on va sortir d’ici avec le corps et l’esprit allégés.
Dont acte: avant d’entamer le soin, Marine explique sa démarche d’une voix à la fois douce et rocailleuse tandis que l’on sirote une tisane à la pèche et aux amandes qu’elle décrit comme une potion sortie tout droit d’Harry Potter, « parce qu’elle a un goût différent pour tout le monde ». Et en effet, en bouche, on ne goûte que la coco, et alors que d’ordinaire, on n’aime pas plus les infusions que les massages, on se régale, d’autant que cette première soupape de décompression permet d’aborder le soin en ayant posé au préalable les soucis de la journée.
Spoiler alert: si ce reportage est aussi l’occasion de faire plus ample connaissance avec Marine ainsi qu’avec le concept de son Lum Wellness, ce soin, administré après des mois la tête dans le guidon, ou plutôt, penchée en permanence sur un clavier ou un smartphone, l’esprit aussi embrumé que le dos noué, a fait l’effet d’une semaine de vacances. Littéralement, car après les 90 minutes de reset, une drôle de sensation de pesanteur mêlée de flottaison, celle-là même qu’on ressent quand, perclus de jet lag, on ne résiste pas à l’appel de la piscine de l’hôtel, nous étreint. Le soin était prévu en fin de journée, c’est parfait, l’appel du lit se fait ressentir. Et le lendemain, c’est reposé comme jamais qu’on essaie de déterminer comment, en une séance, ce petit bout de femme à la silhouette fluette a pu, rien qu’à la force de ses mains, transformer une sceptique du massage en convertie, mais aussi, effacer des mois de douleurs physiques et psychologiques.
Un métier « magique »
Née aux Îles Canaries, Marine (Lugara, de son petit nom) est arrivée à l’âge de trois ans à Liège avec ses parents, venus dans la Cité ardente pour y ouvrir un club de salsa dans le Carré. Fille d’indépendants, elle confie avoir toujours su vouloir exercer le métier de masseuse, qu’elle qualifie de vocation, une visite enfant aux thermes de Valkenburg l’ayant convaincue de vouloir évoluer dans cet univers qu’elle qualifie de « magique » (on le savait!), la petite Marine s’exerçant à la réflexologie et aux massages sur ses parents pendant que ses soeurs jouaient à la poupée.
« Je préparais la salle de bains et on jouait à Valkenburg à la maison, je préparais mes petits peignoirs » rit celle qui a terminé ses humanités générales, puis a passé quelques mois à HEC et en kiné avant de trouver une formation d’hydro-balnéo et de massothérapeute couplée à un diplôme de gestion pour pouvoir devenir indépendante.
Les premières années, dans un institut de la rue de la Casquette, lui permettent de se faire (littéralement) la main, mais aussi de suivre des formations sur le pouvoir des algues ou encore la médecine chinoise, tout en suivant des cours d’aromathérapie avec Tina Russillo, aujourd’hui gérante de L’Herboristerie de l’Opéra, où Marine se fournit d’ailleurs pour ses massages. Partie à Bruxelles il y a 10 ans, où elle a travaillé dans « les deux plus beaux endroits de la ville, le Serendip Spa et l’Aspria », Marine continue d’y exercer ses talents en marge de Liège, partageant son temps entre la capitale et la Principauté.
Bien plus qu’un simple soin
Fascinée par la symbolique du corps, Marine a suivi une formation à Paris, pour pouvoir relier les maux physiques aux blessures mentales – et les soigner à mains nues. Installée depuis un an dans son cocon de la rue Hors-Château, elle a veillé a créer une sélection de soins sur mesure pour Lum Wellness, entre le fameux Reset donc, mais aussi le Lumarôme, « un soin relaxant profond et doux à baise d’huiles essentielles préparées sur mesure », ainsi que l’Envol, « pensé pour apporter une solution aux personnes qui ont du mal à se déconnecter de leurs pensées », ou encore Lumi Kid, « un massage tout doux de 30 minutes pour apporter calme, sérénité et mieux-être aux petits à partir de six ans ».
« Quand on vient chez Lum Wellness, on ne vient pas pour un simple soin, j’apporte une grande attention à ce que la personne attend d’un massage » assure Marine, qui préfère d’ailleurs parler de « massothérapie holistique » plutôt que de massage, « parce que je ne vois pas d’autre manière d’approcher la personne qu’en prenant tout en compte. Je me calque sur ce que chaque personne dégage et je veille à comprendre dans quel état mental et physique elle se trouve pour proposer le soin le plus adapté ».
Objectif avoué: parvenir à un mieux-être immédiat, grâce à différentes techniques de massage (acupression, effleurages, pétrissages…) auxquelles Marine rajoute le travail des fascia, « je casse le tissu fibreux pour rendre les fascias moins durs et moins noués et assouplir immédiatement les muscles et les tissus ».
Libérés, délivrés
Passionnée par sa pratique, la jeune Liégeoise se concentre aussi sur le flux énergétique des personnes qui font appel à ses services, veillant à « défaire les noeuds pour que l’énergie puisse circuler de manière fluide, plutôt que d’avoir l’impression que toute l’énergie est dans le cerveau, prêt à exploser, alors que les jambes avancent en pilote automatique ».
À certains moments, un simple effleurement s’accompagne d’une sensation de chaleur, tandis que d’autres mouvements sont presque… douloureux? La faute aux toxines, explique encore Marine, qui prend l’exemple de la cellulite, dû à un épanchement de liquides et à la création de tissu fibreux, pour pointer que lorsque les muscles subissent une contracture, à force, une sorte de toile d’araignée va emprisonner le muscle, s’épaissir et durcir. Et quand elle s’y attaque, « les mouvements cassent la fibre et libèrent les toxines, ce qui fait mal sur le moment, mais comme l’oxygène et le sang circulent mieux après, on récupère en souplesse et en mobilité ». Et la tête, elle est aussi allégée.
« Souvent, il y a une dissociation entre le corps et l’esprit, et ici, je vais essayer de réconcilier les deux et d’amener les personnes à s’abandonner » explique Marine.
Qui, en début de séance, se veut rassurante: en soulignant qu’il est possible, voire probable, que l’esprit s’aventure ans des contrées pénibles (liste de courses, to-do list,…) malgré le massage, elle évite la ritournelle contre-productive au possible en mode « aaaah, je ne devrais pas penser à X, je dois profiter de mon massage, il ne faut surtout pas que je pense à X » et permet un vrai moment de détente. La séance, qui dure pourtant 90 minutes, passe en un instant hors du temps, et cette heure et demie aura suffi à faire d’une antagoniste du massage (J’ai dit, déjà, que je n’aime pas qu’on me touche?) une convertie. D’ailleurs, Marine recommande d’effectuer le Reset une fois par mois, et j’ai déjà sorti l’agenda.
Lum Wellness Therapy
Rue Hors-Château 130 / Facebook / Instagram
Soin Reset: 80€ la séance de 60 minutes / 100€ la séance de 90 minutes
