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Pot'ingé

On (se) cultive à l’ULiège grâce au Pot’ingé

Aller à l’université pour se cultiver.. Et cultiver des légumes au passage? Pour conscientiser aux avantages de la permaculture, un groupe de doctorants de l’Uliège a lancé le Pot’Ingé. Silence, ça pousse!

« Nous sommes un groupe de 7 doctorants de la faculté des Sciences Appliquées, désireux d’apprendre, de créer et de conscientiser grâce à la permaculture. Dans le contexte actuel du réchauffement climatique et de la perte de la biodiversité, la question “et moi, qu’est-ce que je peux faire?” nous trottait souvent en tête. L’idée nous est venue, en se baladant sur le campus: pourquoi ne pas exploiter toutes ces parcelles inutilisées et pourtant bien ensoleillées? ».

 » On s’est dit qu’à notre échelle, on était capable de conscientiser notre entourage à découvrir le plaisir de manger local, de se préoccuper davantage de la biodiversité, le tout en s’amusant. L’idée du potager nous permettait de créer ; mais on voulait aussi informer et sensibiliser »

Pot'ingé

Se cultiver au Pot’Ingé

D’autant qu’ainsi qu’ils le soulignent, « le fait de travailler à l’Université, ça nous permet de potentiellement atteindre un grand nombre de personnes et de profils variés ». Outre leur potager, les instigateurs du projet ont donc imaginé en parallèle des conférences et ateliers à découvrir au fil des saisons, afin de s’informer sur la nutrition, la phytothérapie ou encore l’entomologie. Un projet qui rencontre le soutien de l’ULiège: « nous avons contacté plusieurs responsables au sein de l’Université qui ont été directement ouverts et soutenants envers notre projet. Cela nous a permis de rapidement décider du terrain idéal et de commencer le projet d’installation. Comme il s’agit d’un terrain inutilisé pour le moment, on a eu assez facilement les autorisations de l’exploiter librement pour notre Pot’ingé ». Sans oublier un nécessaire soutien financier: « Les fonds initiaux nécessaires au lancement du projet ont été apportés d’une part par le décanat de notre Faculté, et d’autre part par le cercle étudiant des Sciences Appliquées, l’AEES. Mais on ne compte pas s’arrêter là ! On grouille d’idées. Pour la suite, on est déjà en contact avec d’autres pôles de l’Université afin d’obtenir de nouveaux soutiens pour notre projet, comme le service Qualité de Vie des Étudiants, le service Développement durable et la Fédération des Étudiants ».

C’est bien joli tout ça, mais qu’est-ce qui germe au juste dans ce Pot’Ingé, à part des idées? « Pour le moment, nous cultivons entre autres de la roquette, du cresson, de la mâche, du cerfeuil, des radis et quelques choux qui devraient pousser sans problème avant l’hiver. Pendant l’hiver, nous comptons nous concentrer principalement sur la préparation des projets du printemps et les agrandissements possibles. A ce moment-là, nous comptons planter courges, tomates, carottes: en gros, tout ce qui pousse bien chez nous! ».

« Nous avons également prévu de construire une structure à framboises et de planter quelques arbres fruitiers. En parallèle, et dans l’esprit de l’importance de la biodiversité, nous allons construire un hôtel à insectes et nous sommes en contact avec un apiculteur afin d’installer des ruches sur le terrain…À suivre! »

Jeunes pousses

Bon à savoir pour chez qui le projet ferait pousser des idées: « L’aide est en effet en libre service: tout le monde est libre de nous rejoindre et d’aider pour une durée et une fréquence qui lui convient. C’est une chose qui nous tient très fort à coeur: on ne veut que du volontariat et surtout pas imposer quoique ce soit à quiconque. Pour ce qui est des légumes et des fruits, nous sommes toujours en réflexion. Au début, nous nous occuperons sûrement des récoltes et proposerons les produits à prix libre. Mais le projet est toujours à ses débuts, nous verrons bien par la suite ce qui nous arrange le mieux et ce qui touche le plus les étudiants/employés de l’Université ».

En attendant, les jardin’ingés, eux, espèrent bien faire des émules. « Le but premier est de donner envie aux étudiants/doctorants/professeurs de la faculté des Sciences Appliquées de s’investir dans le projet et de se renseigner sur la permaculture et les différentes causes que l’on essaie de défendre. Une fois que notre projet tournera bien, nous aimerions établir une sorte de guide/kit de démarrage afin de soutenir et de motiver d’autres facultés désireuses de se lancer dans l’aventure! ». Rendez-vous sur leur page Facebook pour suivre l’évolution du projet – et des cultures.

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.