Peau d’Vache, le cuir made in Liège

mai 11, 2020

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Valérie Péturkenne, c’est tout sauf la belle-mère envahissante ou la tante ronchon, mais c’est quand même une belle Peau d’Vache… Bijoutière – joaillière de base, elle se forme ensuite en tant que tapissier garnisseur avant de lancer Peau d’vache, une marque d’accessoires en cuir qui nous feraient brouter l’herbe tellement c’est beau !

De la bijouterie à la maroquinerie

« Choisis un métier que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie », voici le mantra de Valérie, la créatrice de Peau d’Vache. Des goût raffinés et une attirance pour l’élégance et le délicat, voilà qui caractérise mieux la griffe de cette créatrice aux multiples visages. Après avoir tenu sa propre bijouterie pendant dix ans, Valérie reprend des études de tapissier garnisseur, une activité qu’elle exerce à son compte depuis 2016. Mais c’est il y a peu que sa vie prend un tout autre tournant :

J’ai retrouvé un morceau de cuir d’ameublement, j’ai sorti ma machine à coudre et j’en ai fait une petite pochette. Fière du résultat, j’ai posté cette photo sur Instagram… Elle a eu du succès et j’ai directement eu des demandes de points de vente. Puis tout a été très vite …

Peau d'vache

Dans son atelier en région spadoise, Valérie imagine, crée et confectionne avec l’aide de son assistante Olga, son chien. Ensemble, elles font deux collections par an : une au printemps et une en automne. Une fois la collection lancée, il faut ensuite compter une à deux semaines pour la création d’un sac ou d’une pochette. Des articles disponibles dans l’atelier de Valérie et que l’on retrouve également dans huit points de vente en Belgique, principalement des magasins de prêt-à-porter.

Si elle travaille seule, Valérie a tout de même rencontré sur sa route Anne Bonhomme, une graphiste spadoise « qui a des idées de génie » et qui a réalisé son logo. Et oui, ça aussi c’est faire dans le local…

Cuir, cuir, cuir de vache !

La raison pour laquelle Valérie a choisi de travailler avec le cuir de vache c’est parce qu’il s’agit d’un matériau noble, qui est aussi un bon rapport qualité-prix. Selon la créatrice, il est facilement déclinable et agréable à travailler. De plus, il vieillit bien avec le temps. Cependant, ce marché rencontre de plus en plus de haters, qui dénoncent le travail sur un produit d’origine animale. Des critiques auxquelles Valérie répond en soulignant que ses cuirs sont uniquement issus de Belgique ou d’Italie et que pour sa prochaine collection, elle travaillera sur une nouvelle gamme en cuir végétal qui sortira en septembre 2020.

Je me fournis en Belgique principalement, que ce soit pour les cuirs ou pour mes apprêts et fournitures, » explique Valérie. Pour ce qui est de l’entretien de ses cuirs, elle ajoute : « chaque article Peau d’vache est fourni avec un étui de coton pour être conservé soigneusement à l’abri de l’humidité et de la poussière. Tous les accessoires sont imperméabilisés.

Valérie trouve son inspiration dans tout ce qui l’entoure, le quotidien, les petites choses de la vie, la nature ou les voyages : « J’observe beaucoup » déclare la fondatrice de Peau d’vache. Au niveau de la confection, certains cuirs sont imprimés numériquement, comme la pochette à fleurs ci-dessous.

Peau d'vache

Avec Peau d’Vache, tout est possible, de la récup’ au sur-mesure. Un engagement auquel tient Valérie et qui vaut aussi bien pour les matières que les volumes. « Dernièrement, j’ai créé des petits sacs pour gsm, un étui de protection pour cigarette électronique et des pochettes pour tablettes. Mais ma spécialité, c’est le sac Olga en bandoulière : un petit sac ultra facile avec une chaine amovible qui peut se porter à l’épaule ou, si on enlève la chaine, qui se porte sous le bras pour faire pochette de soirée plus habillée. Il se décline en sept cuirs différents. Il fera fureur cet été ».

Envie de vous faire une idée par vous même ? Valérie reçoit (avec plaisir) dans son atelier, sur rendez-vous uniquement.