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Luminette

Que la lumière soit, et la Luminette fût

Entre la grisaille saisonnière et les journées de bureau à rallonge, les tubes néons et autres ampoules leds sont devenus l’astre solaire de toute une génération. Un mal silencieux face auquel nous ne sommes pas tous égaux. Heureusement, au bout du tunnel, il existe un lumière : la luminette, un produit développé par des chercheurs de l’ULiège.

Ici vouloir soleil, mais jamais l’avoir. Tout l’monde pleurer pour éclaircie, mais toujours brouillard. Flic-floc ! La pluie dégringoler sur les trottoirs, pas rigoler tous les soirs. Des « Cocotiers Bananiers » rêvés par Louis Chedid à notre grise réalité, il n’y a qu’un pas. Blues  saisonnier ou de toute l’année, difficile de garder le moral quand il pleut à torrents et que le thermomètre est en chute libre.

Comme les plantes vertes, la lumière naturelle est un ingrédient nécessaire à notre épanouissement. Un besoin vital pas toujours simple à assouvir dans notre plat pays. Travailleurs de nuit ou voyageurs invétérés constamment jet-lagués, il est des situations de fragilité où le manque de lumière quotidien devient la source d’un mal-être qui se répercute sur le moral, parfois jusqu’à la dépression, ce qui entraine dans son sillage toute une série de symptômes tels que des troubles du sommeil ou une perte d’énergie chronique.

Et si la solution est parfois de prescrire une semaine de soleil au grand air, les voyages en tour organisés ne sont, hélas, pas encore remboursés par la sécurité sociale. Raison pour laquelle certains médecins recommandent à leurs patients de suivre une cure de luminothérapie.

Les cocktails et le sable fin en moins, il est en effet prouvé qu’une exposition régulière à une lumière blanche enrichie en bleu peut compenser les effets secondaires d’un manque de lumière naturelle. Mais là encore, pas toujours évident de s’y plier. Outre le coût lié à l’achat d’une lampe de luminothérapie traditionnelle, difficile de s’enthousiasmer à l’idée de devoir s’immobiliser devant un panneau lumineux par une froide nuit d’hiver.

Pour combattre ces désagréments, trois chercheurs de l’Université de Liège ont développé en 2006 un dispositif aussi ingénieux que pratique, fruit de quatre années de recherche : la Luminette. Un dispositif de luminothérapie qui prend la forme d’une paire de lunettes, à porter chaque jour pendant un cycle de vingt minute pour combattre les effets liés à une sous-exposition à la lumière du jour. Un traitement testé et approuvé.

Flashback. Nous sommes mi-décembre. L’année n’en finit pas et les fêtes se font cruellement attendre. Entre la clôture des dossiers en cours et les courses de Noël sous la pluie, j’ai de plus en plus difficile de me lever du bon pied. Je décide alors d’entamer une cure de luminothérapie grâce aux Luminettes qui m’ont été prêtées.

Dans leur petit étui, elles n’ont l’air de rien… sceptique de nature, je suis en plein doute. En quoi le dispositif est-il fondamentalement différent de l’exposition à une lampe de salon ? Au moins, elles s’avèrent peu encombrantes et comme elles sont portables, le désagrément est minimal. Un look d’enfer en prime.

Premier réveil, je sors du lit et les allume pour vaquer à mes occupations matinales. L’appareil propose trois niveaux d’intensité: j’opte d’emblée pour le plus puissant. Aux grands maux, les grands remèdes. Dans le noir, la lumière m’éblouit tandis que j’émerge à peine, mais une fois la lampe allumée, la gêne est minimale et le rituel du matin suit son cours. Pour pousser l’expérience à fond, je fais l’impasse sur mon traditionnel café du matin au profit d’un grand verre d’eau gazeuse.

Tandis que les matins se suivent, je m’atèle à la tâche consciencieusement. Au moins, les luminettes ont déjà l’avantage de me faire sourire : chaque fois que je passe devant le miroir, je m’imagine être un acteur dans Tron. Ca fait déjà +1 point pour le moral.

Fin de semaine, je tire un premier bilan : le résultat est déjà là. Grâce aux luminettes, je commence ma journée plus en douceur et j’ai définitivement supprimé mon (premier) café du matin, qui ne manque pas. Niveau moral, je connais aussi remonté en flèche, mais il faut dire que j’en impute avant tout la responsabilité à l’approche des congés.

Difficile en effet de dissocier l’effet des luminettes du reste des changements apportés à mon régime matinal. Il n’empêche, les luminettes m’ont séduit et comme me le dit mon beau-frère qui est aussi psychiatre, je suis loin du public cible, qui souffre d’un réel sous-ensoleillement chronique. Chez ces personnes en revanche, l’appareil a fait ses preuves et il est même fréquemment recommandé par les médecins.

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