Boulettes Magazine

Le magazine gourmand de découvertes
TOP
Magneus d'Pelotes ne veut plus soutenir la chasse DR Boulettes Magazine Canva

Ce gastro dit adieu au gibier pour dénoncer les dérives de la chasse

Acclamé pour sa cuisine authentique, Jehan Delbruyère, le patron de la table d’hôtes la plus gastronomique de la Province, Magneus d’Pelotes, poursuit sa quête de justesse en décidant de ne pas servir de gibier cet automne. 

Ainsi qu’il le souligne, c’est bientôt le retour de la chasse, « mais le gibier, ce sera sans Magneus ». Une décision prise après une balade (très) matinale dans les bois en quête de champignons, eux aussi bien de saison.

« Tout ce que j’ai vu est l’affligeante appropriation de la forêt, la destruction de son écosystème et son enclôturement digne d’un système pénitentiaire. Tout ça pour quoi ? Y élever du gibier nourri par les hommes, pour en faire de la chair à canon pour mauvais chasseurs dans un système féodal. Non merci! »

Lire aussi: Magneus d’Pelotes, la table qui sublime la Wallonie

Et celui qui a appris la cuisine en autodidacte désireux de sublimer le meilleur du terroir de rappeler qu’il en va « de même pour les faisans, qui sont aussi sauvages que moi marathonien. Stop à la farce ». En l’occurence, stop aux fruits de la chasse à la carte de Magneus d’Pelotes, qui résistera à l’injonction tacite d’en mettre au menu cet automne.

« Je ne suis pas antichasse, mais il n’y a AUCUNE raison que je n’applique pas à la viande soi disant sauvage l’éthique que je recherche pour ma viande d’élevage » explique encore Jehan Delbruyère.

Qui ne s’interdit pas pour autant de » servir de manière exceptionnelle un peu de gibier chassé par des personnes de confiance dans un cadre naturel », mais refuse de soutenir la manière tout sauf authentique dont la chasse se pratique aujourd’hui en Belgique.

Explorateur du quotidien, Clem vit sa ville entre de multiples jungles, qu'il parcourt bras dessus, bras dessous aux côtés de Kath. Reporter pour Boulettes, Le Vif et Saveurs, il profite de la vie comme on croque un fortune cookie, intensément, tout en se remémorant ce proverbe : “life is like a roll of toilet paper. The closer it gets to the end, the faster it goes”