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Snack Le Prince

Chawarma de roi au snack Le Prince

Derrière la devanture du 39 en Féronstrée se cache une boutique comme on les aime : savoureuse, chaleureuse et pleine de promesses pour l’avenir. Sourire aux lèvres, Abdul et Anouar y servent une cuisine palestino-syrienne avec en guest star le chawarma poulet de la maison.

Au snack Le Prince, on est accueilli comme un roi et on ne reste pas longtemps les mains vides, la bouche rapidement remplie d’une fourchetée de chawarma nappé de sauce à l’ail maison qu’Anouar et Abdul se plaisent à faire goûter à leurs hôtes sitôt la porte passée. Car ici, on est moins client que convive, et le généreux duo qui se cache derrière cette adresse à la façade sans prétention de Féronstrée a à cœur d’accueillir chaque curieux comme un habitué de longue date ou plutôt, un enfant prodigue sur le retour à qui on offrirait mille délices avec amour. De quoi compliquer encore un peu plus les décisions à l’heure de passer commande.

1001 délices

Snack Le PrinceSnack Le Prince

Véritable star de la maison, l’odorante broche de chawarma poulet attire une clique d’habitués venu y prendre leur sandwich, sauce maison et garniture comprises. Une viande savoureuse nappée d’une douce attention, puisque de la cuisson à la préparation, celle-ci est généreusement arrosée d’une marinade citronnée qui joue les exhausteurs de goût. Mais les délices du Prince ne s’arrêtent pas là. A côté de la viande (que l’on peut même commander au kilo pour les grandes occasions), la maison propose également de nombreux plats frais – salade turque, humus, moutabal et feuilles de vignes – et un (très) large assortiment de croquettes et de chaussons. De quoi mettre tout le monde d’accord, au risque d’avoir les yeux plus gros que le ventre.

Qu’à cela ne tienne, choisir, c’est renoncer, et chez Le Prince, on ne boude pas son plaisir, d’autant qu’il n’y a nul besoin d’un budget royal pour s’y concocter un festin. Seul impératif ? Goûter au chawarma. A la carte, on retrouve également de nombreux plats avec une base de pâte cuite au four à bois. Malheureusement, celui-ci est momentanément éteint, faute de débit.

Une adresse confidentielle

C’est qu’ouverte depuis un an, l’adresse a, comme tant d’autres, subit les affres du confinement, raison pour laquelle ses préparations goûteuses restent encore relativement confidentielles. Des fermetures successives qui empêchent la maison de faire profiter les clients des quelques tables prévues à cet effet. Dommage, compte-tenu du fait que contrairement à de nombreux snacks, l’adresse est bien ventilée et ne vous imprégnera pas d’une odeur de friture qui trahirait votre passage. Tout juste si vous aurez les mains un peu juteuses et la bouche recouverte d’une pellicule luisante qui donne tout son sens à l’expression « se lécher les babines ».

Snack Le Prince

Il en faudra toutefois plus pour décourager Abdul, originaire de Damas, arrivé en Belgique il y six ans et Anouar, fez fixé sur la tête, débarqué de Gaza il y a un an à peine. Faute de mots en français, que ce dernier maitrise encore peu, Anouar échange volontiers en arabe : « Sadiq, ça veut dire ami », nous dit-il au moment de s’en aller, avec un grand geste sur la poitrine. Choukrane, et à la prochaine fois.

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