Comment survivre au concours de la RTBF (et le réussir)
De loin, hors contexte comme ça, on pourrait croire que journaliste, c’est un métier de pèye. Ces gens sont quand même payés (un peu) pour jouer aux écrivains, se pavaner devant des caméras ou faire les guignols en pyjama, planqués derrière un micro radio. Sans parler du fait qu’ils vont au cinéma et au musée sans payer et qu’ils décrochent même parfois des entrées pour les plus beaux festivals du coin… Et on aimerait tellement vous donner raison !
Sélectif, vraiment. D’abord, il y a tout ceux qui ont abandonné la bataille avant le jour de l’examen. Parce que sa réputation le précède, ce QCM est une sorte de roulette russe avec une petite centaine de questions qui traitent de tous les sujets. Culture, société, sport, déontologie journalistique, histoire, géographie, politique, économie, international, orthographe, grammaire, ou encore environnement RTBF. J‘ai donc appris en mars dernier, le nez dégoulinant de sueur au-dessus de ma copie que « le coup de crosse » n’avait rien à voir avec du hockey. Mais bien avec une condamnation du rexisme par le cardinal Van Roey en 1937, avec du Léon Degrelle dans le brol (qui n’en a quand même fait qu’a sa tête, soit dit en passant).
Et c’est là ! Ca le dit : tu fais partie des lauréats journalistes RTBF ! C’est dur à croire, tu le lis trois fois, tu sautes au cou de l’amoureux bien-bien saoulé, et tu te retiens de pleurer. C’est bon, c’est fini. On boit ? Juste un pot vite-fait.
Parce qu’il ne s’agit pas de se contenter de réussir le concours. Il reste des années d’efforts pour mériter sa place, dans une institution telle que celle-là. Et c’est aussi pour ça qu’on l’aime plus que les autres, la RTBF : elle n’est pas là pour rigoler. Pas question d’accorder du crédit à des guignols ni à des Miss Belgique sur le déclin. Bisous.