Boulettes Magazine

Gourmande et festive, la rue Roture a accueilli récemment un établissement à son image. Chez Tony Bang Bang, on vient pour se régaler et on reste pour faire la fête, avec une cuisine aux inspirations italiennes aussi sexy que l’ambiance. 

Si travailler en couple n’est pas à la portée de tout le monde, quand ça matche, c’est magique. Quelle meilleure manière de bosser en effet qu’en compagnie de la personne qu’on aime le plus au monde? Pour Anthony et Magali, le couple qui se cache derrière Tony Bang Bang, c’était une évidence. Tellement, d’ailleurs, qu’ils ont d’abord commencé par bosser ensemble avant de se dater, pour finalement décider d’unir leurs forces dans le professionnel comme dans le privé.

Mais d’abord: la mode. Né dans une famille active dans le secteur de l’Horeca, en 2013, Anthony décide lui aussi de se lancer à son compte avec HOMELESS, une boutique de vêtements vintage située alors rue Charles Magnette. Il enchaîne ensuite en rejoignant le secteur familial, d’abord en reprenant la gestion d’une taverne, puis celle des club-houses de divers clubs de tennis, avant de se « lasser de la routine boulets-frites ». « Animé par un besoin créatif », il se met à mitonner un concept à la hauteur de ses envies, et il peut compter sur une acolyte de choix pour l’épauler.

C’est qu’au hasard d’un flexi-job, Magali, assistante sociale de formation, a atterri dans un des établissements gérés par Anthony. Coup de foudre, puis coup de tête: « je voyais bien qu’il ne s’épanouissait plus.

Nous avons donc envisagé une nouvelle aventure ensemble, radicalement différente de ses expériences précédentes : créer un lieu où il pourrait exprimer sa créativité et son identité à travers ses plats. Je me suis lancée dans ce projet avec enthousiasme, appréciant le contact humain et le plaisir d’offrir aux clients des moments agréables au restaurant ».

Marié depuis l’été 2024, le couple sait jouer sur les forces de chacun pour être plus fort ensemble.

À Anthony la cuisine, à Magali la salle, et ensemble, ils font des étincelles avec Tony Bang Bang, leur resto club qui assure en Roture.

“Tony est une référence à mon père défunt, tandis que “Bang Bang” évoque le terme banger, utilisé dans le milieu musical pour désigner un morceau percutant. Nous avions initialement envisagé un concept de “resto-club”, un lieu où l’on pourrait dîner et poursuivre la soirée festive sans changer d’endroit » raconte Anthony.

Dont acte, « mais sans forcer les choses. Le volume de la musique augmente et les lumières se tamisent mais si la fête ne prend pas, on ne force pas les choses. On fait en sorte que l’ambiance démarre naturellement, et la porte est ouverte aux personnes qui n’ont pas mangé à partir de 23h ».

Au programme, « du hip hop et du rnb old school us, mais on peut s adapter si la clientèle a une préférence pour la deep house ou l’afro beat. On est très éclectiques et surtout à l’écoute de ce que nos clients désirent: ce sont vraiment eux qui lancent le mood de la soirée » assure encore Anthony.

Voilà pour la partie « club ». Mais côté resto, alors?

Comme chez Nonna (ou presque)

« Étant d’origine italienne, c’est ma Nonna qui m’a transmis sa passion pour la cuisine, explique notre hôte. Elle m’a appris à cuisiner généreusement et surtout à rassembler les personnes autour d’un bon plat. C’est de là que vient cette ambiance familiale et conviviale que l’on peut retrouver chez Tony Bang Bang ».

Niveau inspiration, « nous ne nous limitons pas à une seule région italienne, et nous puisons également notre inspiration dans la street food new-yorkaise.

Nous travaillons exclusivement avec des produits frais et de saison, ce qui nous permet de proposer une cuisine authentique et évolutive ».

Au menu, on retrouve ainsi aussi bien une polenta croustillante, des polpette ou un sando poulet parmesan à partager (et à grignoter jusqu’aux petites heures) que primi et secondi, entre gnocchi, pasta au vin rouge, poulpe ou encore « tagliata au beurre magique », sans oublier le plat phare de la maison: la carbonara à la pistache.

« Ma femme étant une grande amatrice de carbonara et de pistache, j’ai décidé de fusionner ces deux éléments pour créer un plat unique en son genre » explique Anthony. Et grand bien lui en a pris puisque d’emblée, cette création crémeuse et délicieusement régressive est devenue le plat signature de Tony Bang Bang.

Avec des cocktails proposés à 10 euros pièce et la possibilité de piocher gaiement parmi les antipasti sans dépasser les 30 euros, l’adresse invite à commander (presque) sans compter et à transformer sa sortie au resto en soirée all in, qui commence à l’heure de l’apéro et se finit aux petites heures. Un concept qui cartonne dans les métropoles et à Bruxelles, mais qui restait jusqu’ici plutôt rare à Liège, à moins de multiplier les établissements au gré de la soirée.

Ici, on apprécie la possibilité de pouvoir trinquer, gourmander et festoyer au même endroit, sans rien sacrifier niveau déco ou ambiance. Bon à savoir: Anthony et Magali proposent également des formules de groupe, histoire de mettre le lieu à profit pour célébrer avec les personnes qu’on aime. Parce que pardon, mais qu’est-ce qui dit plus ti amo qu’un gigantesque plat de pasta?

C’est bien ce qu’il nous semblait.

Tony Bang Bang

Rue Roture 50, 4020 Liège. JE-VE-SA 18.30-2h / Facebook / Instagram

Toutes les photos ont été prises par fabio.n.amato pour Tony Bang Bang.

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