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émeutes et casseurs à Liège DR Boulettes Magazine

Je suis triste, Liège.

Ce matin, je me réveille avec un goût amer… et pas uniquement car le week-end est presque fini. Liège, cette ville que j’aime tant, a fait parler d’elle dans tous les médias. Et, cette fois, ce n’est pas pour ses lacquemants ou ses boulettes. 

Le week-end, j’adore profiter d’être de retour à Liège pour m’y promener. Samedi, entre deux nuages, je prévois une après-midi shopping dans le centre-ville avec ma maman. J’aime aller dans les magasins que je ne retrouve qu’à Liège, croiser des gens que je connais, me sentir « chez moi ».

Il y avait du monde, ça donnait une petite impression d’un retour à la vie « d’avant ». La musique qui retentissait rendait presque l’atmosphère festive…

N’allant que rarement du côté de la place Saint Lambert, on est loin d’imaginer ce qu’il se passe à quelques pas. Mais les sirènes qui retentissent de plus en plus fréquemment n’annoncent rien de bon dans ma tête d’angoissée. Les six fourgons qu’on croise en allant reprendre notre voiture non plus… C’est au moment où on démarre que je réalise qu’on part à temps.

Les images que je vois en direct sur les réseaux sociaux me sidèrent. P O U R Q U O I ?

Alors ce matin, après avoir vu beaucoup trop d’images de ces affrontements, je suis si triste, Liège. Je suis triste car je pense à tous ces commerçants qui ont été impactés par ces actes, eux qui ont surtout besoin de se remettre après des mois de fermeture. Je suis triste car je pense aux personnes qui ont assisté, impuissantes, à ces actes de violence, pillant et salissant Liège. Je suis triste car ce genre d’action ne va qu’amplifier le sentiment d’insécurité qui existe aujourd’hui. Je suis triste car les personnes qui ne connaissent pas Liège ne vont pas vouloir venir la découvrir de sitôt. Je suis triste car, fière d’être Liégeoise, je veux que notre Cité ardente reste ardente pour les bonnes raisons, les fêtes, les rencontres, la convivialité. Pas celle qui se réveille toute déglinguée un dimanche matin, sans même une gueule de bois…

Enfant, Marie écrivait des histoires dans l’espoir d’un jour publier un livre. Depuis, elle n’a pas perdu sa passion pour l’écriture et est devenue journaliste. Durant ses études à l’IHECS, elle quittait la capitale tous les week-ends pour rentrer à Liège. Même si elle a la bougeotte, impossible de couper le cordon avec sa ville d’amour. D’ailleurs, à ses yeux, il n’y a pas d’endroit plus convivial que le Carré pour festoyer.