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Le Potiquet : allez viens, j’t’emmène en vrac

En Outremeuse, les deux trentenaires derrière Le Potiquet ont misé sur une démarche bio, locale et anti-gaspi pour offrir aux habitants une alternative responsable sous forme d’épicerie de quartier.

Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, il ne faut pas toujours aller bien loin pour changer la donne. Dans la Cité ardente, les commerces de proximité ayant instauré cette approche ont fait leur grand retour dans plusieurs endroits phares de la ville… comme L’Entre-Pot ou encore L’Épicerie du Nord. Nouveau venu dans le centre-ville liégeois, Le Potiquet met lui aussi le vrac en vedette rue puits-en-sock. Une démarche inspirée par Florence et Françoise, un duo tout aussi inspirant.

Infirmière et architecte, ces deux amoureuses de leur quartier se sont réunies il y a deux ans autour d’un projet qui leur était mutuellement cher.  « On est d’Outremeuse et il y manquait quelque chose. Après l’hypercentre, ici, c’est le 2ᵉ centre commercial de la ville. On n’avait ce besoin d’un assortiment vrac, bio et local en tant que consommatrice et on ne comprenait pas pourquoi ça n’était pas encore proposé », explique Françoise, l’architecte. Et dans cette version belge de Gilmore Girls où l’on retrouve un duo dynamique à la Lorelai et Sookie, changer ses habitudes, c’est prendre conscience que la qualité de ce que l’on consomme est à la base de tout.

Un acte de résistance

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Fortes de cette envie de faire part d’une rue atypique et vivante sans pour autant marcher sur les plats de bande des autres commerces de la rue, les super nanas derrière Le Potiquet se sont installées dans l’espace commercial qui accueillait autrefois le premier point de vente du glacier, Chez Franchi :

Au quotidien, on rencontre des jeunes, des familles et des personnes âgées. Il n’y a pas de profil type du consommateur en vrac. Notre assortiment vient compléter celui de la rue avec des produits soit de la région, soit de Belgique. Toute une tranche de la population prend plaisir à retrouver un commerce de proximité avec l’esprit d’une petite épicerie à l’ancienne.

Cinq stéréotypes (faux) sur l’alimentation en vrac

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Dans nos placards, les vieilles habitudes ont, elles aussi, la peau dure. D’ailleurs, si vous pensiez pouvoir envoyer promener le vrac avec les aprioris suivants, vous faites complètement fausse route.

  1. C’est plus cher que l’alimentation normale en supermarché
  2. Il faut être extrêmement organisé pour aller en boutique
  3. On y trouve toujours les mêmes produits
  4. Il faut être un chef pour cuisiner avec
  5. Il n’y a que des aliments très, voire trop, sains (#GougouillesVie)

De fait, les avantages du circuit court se ressentent directement sur le prix, la qualité des produits, mais aussi leur variété expliquent Françoise et Florence. Grâce aux économies réalisées par le nombre réduit d’intermédiaires et la quantité minimisée de gaspillage alimentaire (et donc de poubelles), vous ne payez que le prix juste et contribuez à rémunérer les producteurs de manière équitable.

Le petit bonus ? Vous y découvrez des produits frais sortis du champ et issus de maraîchage naturel belge, mais aussi des biscuits salés d’inspiration italienne ou encore des bonbons, des orangettes et toute la smala.

Eh oui, on ne fait pas que des bonnes bières chez nous, sachez-le et surtout, régalez-vous !

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Journaliste indépendante et voyageuse infatigable, Célia déménage plus vite que son ombre à la recherche de nouvelles aventures aux quatre coins du globe. Dingo d'expos, d'art, de concerts et de burrata (#FromageVie), cette curieuse de nature prête également sa plume à Vers L'Avenir et à un penchant (presque) toxique pour les meubles en rotin.