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Martine Wolff

La crise a eu raison de l’école Martine Wolff

Combien d’apprentis petits rats liégeois ont foulé de leurs chaussons le parquet de l’école Martine Wolff? Alors que la crise sanitaire n’en finit pas, cette institution ardente ferme ses portes pour de bon et laisse un vide dans le paysage culturel et nostalgique de la ville. 

Pour qui rêvait de danse, l’école Martine Wolff était incontournable. Avec son grand escalier en colimaçon dans lequel caracolaient celles et ceux qui avaient plus d’un cours à suivre le mercredi après-midi, ses professeurs bienveillantes mais exigeantes et son je-ne-sais-quoi parisien, l’école a abrité autant de rêves que de petits élèves et faisait partie de la mémoire collective de nombre de principautaires. Elle ne sera toutefois désormais plus qu’un souvenir, la crise ayant eu raison de l’établissement.

Martine Wolff DR Liège Canva

Martine Wolff tire sa révérence

Ainsi que l’écrit Nathalie Gilen, présidente de l’ASBL et directrice de l’école Martine Wolff, sur la page Facebook de cette dernière, « je suis au très grand regret de vous annoncer que l’Ecole est en liquidation judiciaire. Il n’y aura plus aucun cours donné à son nom, et ce, dès à présent ».

« Sachez que cela a été un réel plaisir de travailler avec vos enfants durant toutes ces années et que cette fin est un déchirement total pour moi ainsi que pour les membres du conseil d’administration et les professeurs ».
Un déchirement partagé s’il faut en croire les commentaires laissés sous le post: « Quelle triste nouvelle. Un énorme merci pour ces quasi 15 années de moments privilégiés pour ma fille », « Profondément triste! Des années inoubliables », « C’est un réel déchirement, une vraie douche froide », « Je n’ai pas de mots tellement je suis peinée par cette nouvelle que je qualifie de surréaliste », « Les premiers pas de danse de ma fille. Une haute école de danse où les spectacles de fin d’année étaient plus que magnifiques ». Des spectacles pensés comme des galas et organisés chaque année en grande pompe, donnant à des milliers de petites filles et leurs partenaires de danse au gré des années l’illusion d’être « des vrais » et faisant briller les yeux de leurs proches réunis pour les voir danser. Des yeux qui brillent autrement aujourd’hui à l’annonce de cette triste nouvelle.
Martine Wolff a-t-elle vraiment tiré sa révérence pour autant? Seul l’avenir le dira, mais gageons que les fidèles de l’école seront nombreux à se rallier derrière le moindre projet de réouverture prochaine.

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.