Le Bistrot Mentin : café, cocktails & dolce vita
Le Bistrot Mentin est apparu il y a un mois, presque comme un mirage, dans un coin de Liège où on ne l’attendait pas. Un temps QG de César, coiffeur punk de son état, la rue Sainte-Aldegonde était retombée dans l’anonymat, passage furtif et obligé à la sortie du parking Saint-Denis. C’en est désormais fini grâce au Bistrot Mentin, qui a ramené ici de la vie et bien plus encore.
Bistrot Mentin, pourquoi ? En hommage à Clementine, tenancière du café italien du même nom, dont la photo trône au-dessus du bar. Un bar que les propriétaires du Mentin sont allés chercher chez elle, en Italie, accueillis comme des princes par le village, ravi que l’aventure de ce bar tenu par trois générations se poursuive. De la botte, ils ont aussi ramené des cocktails ensoleillés, de l’incontournable Spritz au plus confidentiel Negroni, à savourer jusqu’au bout de la nuit.
Car les nuits sont longues, au Bistrot Mentin, qui une fois le soleil couché évoquerait finalement plus Berlin ou Paris que l’Italie. Carrelage précieux, murs lambrissés, piano et lumière tamisée; le décor parfait pour attirer un assortiment flamboyant de clients et habitués qui auraient bien tort de se priver. Car ici, les cocktails ne sont pas à 14 euros, non Monsieur : à 2.5 euros le cocktail du jour, l’attrait est irrésistible. Surtout quand le cocktail du jour est un Moscow Mule.
De quoi perdre la tête ? Qu’à cela ne tienne : dès le soleil levé, retour sur les lieux du crime pour se remettre de la veille à grand renfort de tasses de café à 90 cents. Ou à 3 euros, pour un forfait à volonté, dont on profite en lisant la presse quotidienne, en français, en italien, ou en flamand. Car avant de prendre place derrière le bar, Joris a grandi à Hasselt, de l’autre côté de la frontière linguistique. Arrivé il y a vingt ans à Liège, il ne se voit pas quitter sa ville d’adoption, dont il parle avec plus de passion qu’un Liégeois de souche.
Et surtout, qu’il ne parte jamais, car le Bistrot Mentin est devenu en un petit mois à peine aussi évident qu’irremplaçable. On entre ici en voisin, curieux, on en ressort en habitué, conquis. Par la gentillesse de l’équipe, la cinégénie folle qui se dégage de l’endroit, le charme désuet des verres de vin servis au ballon. Les généreux plats du jour, aussi, cuisinés avec amour et passion, selon l’inspiration, et proposé au prix fou de 6.5 euros. Brochette d’agneau, nage de moules, et si on en veut encore, on demande un refill pour 4 euros. C’est bon, c’est beau, c’est généreux, c’est irrésistible. Une certaine vision de la dolce vita dont on ne se lasse pas : schol, santé, salute, on reviendra !
Bistrot Mentin
11 rue Sainte-Aldegonde / Facebook