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Os'mose chiens d'assistance - DR Unsplash Marcia Soligo - ASBL chiens d'aide handicap Liège Golden Retriever

Os’mose, l’ASBL qui forme des chiens d’assistance au poil

Golden Retriever, Labrador, Springer Spaniel, … Comment ne pas fondre devant ces bouilles d’amour ? Cependant, leur charme n’est pas l’unique atout de ces adorables boules de poils, qui constituent aussi des chiens d’assistance prisés, formés en Os’mose en région liégeoise. 

Créée il y a maintenant 11 ans, Os’mose est menée d’une main de maitre par sa présidente Marie-Claire Dubois, ainsi que la fille de cette dernière, Vanessa, directrice de l’ASBL. Leur objectif ? Eduquer non pas des chiens guides destinés aux personnes malvoyantes mais bien des chiens d’aide pour personnes handicapées et/ou malades. Une nuance qui pourrait sembler dérisoire, et pourtant. Ainsi que Sophie de Valensart, éducatrice et formatrice, l’explique : « Chez Os’mose, nous formons des chiens d’accompagnement pour les personnes à mobilité réduite, des chiens d’alerte pour les personnes épileptiques et diabétiques ainsi que des chiens d’éveil pour les enfants souffrant d’un handicap mental, d’une maladie rare ou d’autisme ». Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le meilleur ami de l’homme.

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Un investissement conséquent

Et qui dit grandes responsabilités dit formation rigoureuse: au total, l’ensemble de la formation du chien, de l’élevage à l’apprentissage, coûte en moyenne 18.000 €. Un élément essentiel de la formation? La famille d’accueil. En effet, dès l’âge de 8 semaines, les chiots sont placés en famille, et les critères sont exigeants pour devenir l’une d’entre elles.

« Leur rôle est de faire découvrir aux chiots toutes les situations auxquelles il pourrait être confrontés à l’avenir. Gares, centres commerciaux, bus, supermarchés,… L’exercice du mois d’octobre n’est autre que notre célèbre foire de Liège » précise Sophie.

 

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Objectif: stimuler et sociabiliser le chiot. S’ajoutent à ces exercices des cours collectifs une fois par semaine, le tout nécessitant un investissement total des familles dans l’éduction des chiots. Comme l’explique Florence, famille d’accueil pour June, sur le site d’Os’mose: « Le temps a passé́, les cours se sont enchainés, les victoires comme les échecs. Nous avons eu des moments de doute: serais-tu capable d’endosser cette si grande responsabilité́ ? Serions-nous capables de te laisser partir ? Allions-nous arriver à atteindre nos objectifs ? Allions-nous réussir tout simplement ? ».

 

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C’est qu’il est compliqué de ne pas s’attacher: la mission de la famille d’accueil s’étend de 18 à 24 mois. « Puis ce jour est arrivé́, ce jour où l’on nous a annoncé que tu avais enfin trouvé ta famille. Ce dur retour à la réalité́ » poursuit Florence. Cependant, la transition se fait tout en douceur comme l’énonce si poétiquement Laurence, famille d’accueil de Hitch, qui évoque « le moment extraordinaire où l’on apprend où « son » chien va aller et à qui il va amener ces moments de bonheur maintes fois imaginés les yeux dans les yeux de ce bel ami, le bout des doigts caressant ce doux pelage doré. Et la rencontre avec Anouk fût le commencement d’une nouvelle histoire. »

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Nouveaux et anciens maîtres en Os’mose

Une fois encore, Os’mose ne faillit pas à sa mission. Le décision de l’attribution du chien se fait pas uniquement pas l’ASBL, qui prend en compte le ressenti des principaux concernés pour former le meilleur duo possible. La famille d’accueil rencontre le futur propriétaire et petit à petit, au fil des échanges et des discussions, le lien se crée. La magie opère.

« Nous avons le cas pour presque pour tous nos protégés: la famille d’accueil crée un lien fort avec la personne malade qui adopte le chien. Beaucoup nous racontent se revoir, souper l’un chez l’autre, … C’est génial » Sophie, éducatrice.

Et Sophie de relever non seulement l’aide physique qu’apporte un chien aux personnes malades mais également leur capacité à créer du lien social entre valides et non valides. « C’est la première chose qui nous revient aux oreilles lorsque le chien rejoint son maitre non valide, souvent exclu et ignoré. La présence de ces boules de poils renverse la tendance. ». Comment ne pas fondre devant la bouille d’un charmant Golden Retriever à la langue pendante ? « Une fois le contact social créé, le malaise qui peut exister disparait au profit de salutations, de discussions, … C’est ça aussi le rôle d’un chien d’aide: inclure ces personnes malades dans la société. » précise l’éducatrice. « Ma manière de communiquer avec les animaux mais également avec les humains a radicalement changé et ça c’est un des points qui a bouleversé ma vie. » témoigne encore Laurence. Et il n’y a pas qu’elle qui affirme avoir été changée par son expérience de famille d’accueil: « L’autre point, qui fût une réelle découverte pour moi, c’est d’être confrontée à le handicap et à la différence. Ne plus jamais se plaindre, s’abreuver de tous les sourires, admirer la vie et finalement se réjouir tous les jours d’exister ! » souligne pour sa part Florence.

 

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Installée depuis début septembre allée du Halage, à Tilff, l’ASBL Os’mose accueille désormais les chiens et leurs maîtres dans un centre entièrement aménagé à cet effet. L’année COVID-19 ayant relativement compliqué la rentrée de revenus dans les caisses de l’association, les activités reprennent depuis peu. Vous pouvez retrouver toute les informations ici. Si vous souhaitez faire un don, cliquez ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Étudiante en Master en journalisme, cette jeune liégeoise poursuit sa formation en rejoignant la famille Boulettes Magazine. La lecture lui dévorant son temps libre, l’écriture finit par en faire de même. Membre de la team « faire des listes c’est la vie », son objectif s’inscrit dans l’une d’elles depuis quelques années déjà : consacrer sa plume à la dénonciation d’injustices en tout genre. Mais chaque chose en son temps, d’abord, place à l’apprentissage.