Rêve ta ville en couleurs // Rencontre avec Manka
Plus on y pense, plus on se dit que Liège est quand même un tout petit monde.
Tenez, Manka par exemple: on a découvert ses illustrations via Pierre Coric, un photographe dont on suit le travail. Mais tout bien réfléchi, en fait, on la connaissait déjà: elle faisait du théâtre avec une des Boulettes quand elles étaient petites! Petit monde, cqfd.
Ce petit monde, ses habitants et leur quotidien, c’est ce qui habite le travail de Manka. Dès qu’on a découvert son univers –bon, et le fait qu’elle adorait aussi les chiens-, on a adoré et on a eu envie de vous le faire découvrir. Plongée poétique dans une Cité ardente colorée.
» Je m’appelle Mathilde Manka, j’ai 20 ans et je suis en troisième année d’illustration à Saint-Luc.
Mon travail se divise principalement en deux parties: soit des illustrations pour enfants où j’essaie de créer des ambiances, soit des croquis urbains que je retravaille avec quelques petites réflexions ou citations. Parfois, les citations n’ont rien à voir avec le dessin mais les gens arrivent tout de même à trouver du sens dedans: tant mieux, c’est rigolo de pouvoir faire ce dont on a envie et que ça plaise! » ( ci-dessus: autoportrait de Manka )
» J’ai des dizaines de carnets et j’adore m’asseoir à la terrasse d’un café et observer le va-et-vient des passants. Je dessine sans réfléchir et souvent des phrases sans queue-ni-tête me passent par la tête…
Je ne passe pas un jour sans dessiner, c’est ma raison de vivre, et d’ailleurs, j’espère un jour pouvoir en vivre! »
Sur son blog, Manka croque aussi bien des tranches de vie du quotidien que ses carnets de voyage ou ses élucubrations personnelles; tantôt au feutre, tantôt au crayon, tantôt à l’aquarelle.
Le résultat est un joyeux fouillis qui donne l’impression d’avoir fenêtre ouverte sur sa vie, et que d’ailleurs, elle a l’air vachement chouette comme fille!
Dans la droite lignée d’Hélène Brüller ou de Pénélope Bagieu elle entraîne le spectateur dans un univers avec juste ce qu’il faut de girly mais aussi et surtout une bonne dose de recul et d’ironie.
Du haut de ses 20 ans , Manka a déjà plusieurs bandes-dessinées à son actif ainsi qu’une exposition à la Toccata qui vient de s’achever.
Prochaine étape pour Manka? Arriver à vivre de sa passion!
» Je suis impatiente d’avoir fini mes études et de commencer à travailler en tant qu’illustratrice. J’ai déjà quelques projets en ce moment, j’essaie de saisir toutes les opportunités qui se présentent et d’arriver à avoir la plus grande variété artistique possible. Quand on dit qu’on est artiste, on est confronté à pas mal de remarques défaitistes mais il faut s’accrocher et se donner les moyens de réaliser ses rêves, même si ça veut dire que parfois il faut accepter de dessiner une boîte de cassoulet… Être payé pour dessiner, ça reste un rêve! »
En attendant, vous pouvez la retrouver ici et ici, et bonne nouvelle pour les amateurs: tous ses originaux sont à vendre!
