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Rien ne sert de courir: rencontre avec les R’tardataires


Bande de mecs décalés qui font du rap pour ceux qui n’aiment pas le rap, à coups de chansons inclassables, drôles et parfois sarcastiques, les R’tardatairesont pris leur temps pour sortir leur deuxième album « Rien ne sert de courir » après « Mieux vaut tard que jamais », paru en 2014.
Fière d’avoir le même ingé son que Stromae, la joyeuse bande a sorti son nouvel opus le 21 mai dernier et a fêté l’événement avec un concert soldout au Reflektor  le même jour.
Cela s’annonce de bonne augure avant une tournée dans les festivals cet été (dont Les Ardentes, le 9 juillet, Dour  le 16 juillet etLes Francos, sur la scène Pierre Rapsat, le 21 juillet).
On les a rencontrés pour parler de cet album qui parle des chômeurs (Les parasites), d’argent et du temps qui passe, tout ça en vous faisant remuer les fesses. Oui oui, même assis !

Votre album est sorti il y a environ 15 jours, deux ans après votre premier CD. Vous aimez prendre votre temps, les gars ?
Exactement. (ils parlent au ralenti, dommage que vous ne puissiez savourer ce moment).On espérait tourner deux ans avec le premier album, mais finalement ça a duré huit mois, ce qui traduit la dure loi de l’industrie. On ne voulait pas sortir un album tous les ans et du coup on a pris notre temps (six mois sans concerts) pour préparer l’album et le nouveau spectacle. Ca fait du bien, mais ça ne nous empêche pas d’être en retard !

Il est plus abouti que le premier ?

On peut dire qu’il est vachement mieux ! Pour le premier album, on est partis du live et des morceaux qui existaient depuis quatre ans pour les mettre sur CD et montrer tout ce qu’on faisait depuis nos débuts. Pour Rien ne sert de courir, on a créé tout de zéro et on adapte les morceaux au live. L’album est plus cosy.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour créer cet album ?

La vie, Maxime… (rires). Max ramène les idées, les thèmes et il est à la prod’ et je (Ced) vient m’y greffer.
On se base sur nos influences de toujours : hip-hop à l’ancienne, reggae, soul, funk… Pour créer les morceaux, Max commence par quelques accords, on y met un délire général, on démarre les thèmes liés au style musical et les musiciens viennent ensuite jouer le morceau.


On retrouve Shana Mpunga (Old Jazzy Beat Mastazz) comme invité sur le titre « Les Biftons », pourquoi avoir fait appel à lui ?
Shana est un vieux pote et ça fait longtemps qu’on voulait bosser avec lui parce qu’on aime vraiment bien ce qu’il fait. On avait le morceau en tête, il nous manquait un truc et on a eu une illumination : « Shana sur Les Biftons, ça serait génial ! Et BAM ! Beau gosse. Belle voix. Parfait ».

                                    


Vous aimez bien semer le trouble sur les réseaux sociaux, notamment en faisant croire que vous avez participé à un débat assez musclé sur RVL TLI (ça ne s’invente pas)  dans l’émission « Qu’ONEM ou qu’ONEM PAS » (ça ne s’invente pas non plus!). D’où vous est venue cette idée ?

On s’est bien rendus compte qu’aujourd’hui on est obligés de passer par là pour faire parler de soi. 
On joue un peu sur l’idée du buzz, même si on n’aime pas le mot. On se moque de cette idée, mais on en profite en surfant sur la vague de manière détachée.

C’est comme une pichenette à cette façon que les gens ont de ne plus vraiment faire attention à la musique puisque le but est d’avoir un max de likes sur Youtube, Facebook et que tes posts tournent. 
Ça nous permet en tout cas d’introduire notre musique. C’est un bon moyen de communication et ça nous fait bien marrer. 
L’idée du clip venait de l’envie de faire un débat, dans lequel on interviendrait des deux côtés. 
On a réussi à avoir les studios de RTC grâce à Olivier Fraipont, présentateur dans notre clip. Ensuite, notre monteur Martin Mailleux nous a orienté vers un tournage à la sauce RTL, un peu sensass’ et on est partis dans le délire. On a fait croire à nos followers qu’on était vraiment allés chez RTL. Evidemment, RTL n’a pas osé réagir, ils savent qu’on est puissants.



On vous retrouvera où cette année ?

Les trois plus grosses dates sont évidemment Les Ardentes, le 9 juillet, Dour  le 16 juillet et Les Francos, sur la scène Pierre Rapsat, (avant Kendji Girac !) le 21 juillet. On va tourner de juin à fin septembre dans différents festivals de Belgique.


Après quoi courrez-vous ?


On court après les bonnes vibrations et on ne court pas après la gloire. C’est beau ça, non ?


Les conditions idéales pour écouter votre album ?


En niquant (rires), Sébastien Hogge notre guitariste est le roi des accords pour niquer.

Ma dernière question tombe à pic… Chez vous l’autodérision, c’est une religion ?

Exactement. C’est le surréalisme à la belge et on ne serait pas capables d’être premier degré, ni dans la vie ni dans la musique. On fait ce qu’on est à travers lesR’tardataires.

Et parce qu’ils sont trop chouettes et qu’on adore nos boulettes, on a un concours pour vous : gagnez le dernier album des R’tardataires ! Comment faire ?

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Le commentaire qui nous fera le plus marrer gagnera l’album !


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