Scopa, la foccaceria au bon goût de Toscane
C’est en pleine effervescence de la rue Saint-Paul que la dernière née de la grande famille gourmande liégeoise vient de voir le jour. Elle, c’est Scopa, et si la promesse d’une foccaceria comme à Florence ne vous fait pas saliver d’emblée, le CV impressionnant de ses créateurs devrait définitivement vous ouvrir l’appétit. Quelques jours seulement après l’ouverture, on s’y est attablés et on vous raconte.
C’est sur les terres de l’ancien Bourgeon qu’a poussé Scopa. Une adresse comme une promesse: celle d’un peu du soleil toscan en plein centre de Liège, avec des produits importés en droite ligne de la Botte, et des recettes inspirées de celles des enseignes les plus gourmandes du nord de l’Italie. À l’origine du projet? Quatre gourmands qui savent ce qu’ils font, parmi lesquels Antoine, bien connu des fans de pizza pour son irrésistible Maccione (et son ancêtre, le regretté Marghè de Tongres), mais aussi le duo auquel on doit déjà l’incomparable Altro Maccheroni, Griik ou encore la sensualité du Riva. Des mecs qui aiment les bons produits, donc, mais aussi les ambiances à la hauteur de leurs ingrédients, du genre à penser une adresse dans le moindre détail.
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Comme chez Scopa, donc, dont tout, de la façade au bar dont les tabourets font face à un miroir, en passant par les tresses d’ail voisinant les carrelages chinés, évoquent ces gargotes italiennes où on entre pour manger un bout sur le pouce et où on ressort l’estomac plein et le coeur léger. C’est que le concept de cette foccaceria vient tout droit de Florence, et plus précisément d’All’Antico Vinaio, une enseigne tellement populaire qu’elle compte quatre adresses dans la même rue, avec videur au centre pour diriger les centaines de gourmands qui patientent vers la file la plus rapide.
Rapide et accessible
Un exemple, pour le quatuor à l’origine de Scopa? Disons qu’ils rêvent déjà d’expansion, et d’une dizaine d’adresses dans tout le pays, avec des vues sur Bruxelles et les principales gares belges. La charrue avant les boeufs, eux? Disons plutôt que le modèle, gourmand et efficace, ne demande qu’à être répliqué.
Et a déjà nombre des ingrédients du succès. Si la carte est variée et les produits, coupés minute et (très) généreusement servis, niveau prix, la majorité des focaccias au menu coûtent moins de dix euros. Et ce alors même que malgré un joli coup de fourchette, on reprend le tiers de notre sandwich rital pour le finir à la maison, faute de place dans l’estomac.
Niveau timing, là aussi, Scopa séduit: malgré l’absence de mise en place, et le fait que la découpe soit réalisée en fonction de la commande, pour garantir la fraîcheur et la saveur des ingrédients, entre le moment où on se décide et celui où notre focaccia chaude nous est remise, pas plus de dix minutes ne se passent. Une aubaine pour les nombreux travailleurs du quartier, qui ont ainsi une nouvelle crèmerie pour les midis pressés.
S’il est possible de manger sur place, et que le cadre est charmant à souhait, on conseillera toutefois à celles et ceux qui préfèrent éviter de dégager une délicieuse odeur de fromage fondu de prendre leur focaccia plutôt à emporter. Aux autres le plaisir (oui) d’avoir les papilles titillées à chaque respiration.
Ingrédients de choix et associations bien choisies
Accusée d’avoir des « goûts de pirate » par sa tendre moitié, l’auteure de cet article a défailli de plaisir en découvrant à la carte le « Scopa », mariant salami piquant, crème de gorgonzola et tomates séchées pour un rendu aussi corsé que réconfortant. Testé par la moitié en question, l’Asso, le petit préféré de Max, un des quatre penseurs du concept, se révèle sublime de simplicité. Une mortadelle parfaite, agrémentée de stracciatella et de grains de pistaches, fait voyager les papilles en Toscane à chaque bouchée.
Niveau boissons, la limonade à la bergamote de Calabre est un coup de coeur, tout comme le service, d’ailleurs, chaleureux et professionnel. On l’aura compris, Scopa nous a séduits. Petit bémol? Il n’y a pas (encore) de machine à café sur place, or la carte invite à finir le repas par un petit espresso serré pour bien digérer. Qu’à cela ne tienne, l’enseigne n’en est qu’à ses débuts, et ils sont déjà délicieux. Et la prochaine fois, quitte à jouer les pirates, on goûtera l’Inferno, symphonie de spiana calabraise, crème de d’nduja, stracciatella et roquette. Mamma mia!
Scopa
Rue Saint-Paul 33, 4000 Liège / Scopa Foccaceria
