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Smash burgers

Adieu Shake Shack, bonjour aux smash burgers de Beeef

Célébrés des puristes de la canaillerie culinaire qui salivent à chaque bouchée juteuse, les smash burgers, élevés à leur statut culte actuel en partie grâce à Danny Meyer et son Shake Shack, étaient d’autant plus exquis qu’il fallait jusqu’il y a peu encore les mériter. Un inconvénient qui appartient désormais au passé : après l’ouverture de Spratchie’s, au tour de Beeef de rendre ses lettres de noblesse au genre. 

Avec, d’emblée, une inspiration assumée : ici, on kiffe le Shake Shack autant que n’importe quel converti persuadé que leurs burgers sont beaucoup plus bons que la plus bonne de tes copines, et l’équipe est déterminée à reproduire les codes du succès de la chaîne américaine dans la Principauté. Soit, un service rapide, des recettes sans autre chichis que des produits d’exception, des frites croustillantes et des sauces gourmandes pour accompagner le tout, avec, en toile de fond, des tuiles de métro immaculées et une adresse juste ce qu’il faut de photogénique pour l’Instagrammer en attendant la commande.

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Smash burgers

Smash burgers

Beeef envoie la sauce

Au menu: le Ross, « parce qu’il t’en met une sacrée », avec, nichés dans un potato bun moelleux à souhait, un patty du boucher « avec un mélange d’épices magique », une tranche de cheddar mature, des légumes, « une sauce de ouf et des cornichons maison pour couronner le tout », le burger étant disponible également en version double, et pouvant être accompagné d’une généreuse portion de frites maison voire même, pour les estomacs les plus avides, d’une portion de Beeefri, soit des fricadelles homemade garanties sans morceaux louches dans le mélange de viandes.

Smash burgers

Smash burgers

En dessert, brownie et cookie sont à la carte pour finir l’expérience sur une note sucrée au goût d’Oncle Sam, Beeef ayant également prévu une sélection de boissons dont une bière maison. Voilà pour les infos pratiques, mais le verdict alors?

En inconditionnels du Shake Shack (du genre à s’en enfiler un à l’aéroport de Dubaï entre deux avions, même si c’est pas pareil, parce que c’est trop bon) on avait des attentes élevées avant de goûter à l’hommage revendiqué de Beeef. Et on n’a pas été déçus. Le burger est ultra juteux et dépose la pellicule crapule sur les mains dès la première bouchée (les vrais savent), la sauce est excellente, légèrement réminiscente de celle du Giant, et le mariage du cornichon maison et de généreuses tranches d’oignon cru apporte texture et fraicheur. Les frites gagneraient à être plus croustillantes, mais il en va de toutes celles savourées à l’emporter: nul doute que manger direct sur un banc après la commande, le problème ne se poserait pas.

Smash burgers

Smash burgers

Grosse mention pour la sauce Ch’biloutte, exquise, ainsi que pour la générosité des portions: à 10€ le menu burger+frite+sauce, on est largement rassasié sans se ruiner et on a même la place pour un petit dessert après.

Le mieux (ou peut-être le pire, pour les puristes) ? Ayant eu les yeux plus gros que le ventre, on avait commandé trop de burgers. On a donc entreposé l’excédent au frigo, parce que le gaspillage, c’est mal, et le lendemain, le burger, rendu plus compact par le froid, était exquis aussi, du genre dont les rêves de lendemain de veille sont faits. OK, OK, on est Principautaires, mais vraiment ? Beeef n’a pas à rougir de la comparaison avec le Shake Shack. Manque juste les milkshakes de fou malade : si vous nous lisez, on a soif.

Beeef

Adresse

DI-JEU 12-14 & 18-21 VE-SA 12-14 18-21.30

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Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.