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28 incontournables à New York pour savourer la Grosse Pomme

De mes voyages, dont deux fois à New-York, j’ai retenu qu’une curiosité, si « incontournable » soit-elle, ne vaut pas nécessairement le déplacement. Prenez par exemple l’Empire State Building en plein mois d’août. Rajoutez-y la chaleur, les vendeurs à la sauvette, les files d’attentes, les iPads et les cars de touristes… vous obtenez un panorama payé à prix d’or dans un quartier passablement moche et presque une demi-journée de perdue. 
New York est par essence une ville d’expériences. Ce n’est pas tant ce que l’on fait, que la manière dont on le fait qui importe. L’imagination fait le reste. 
New York, New York.
Timing serré, nous voici arrivés sur le tarmac de JFK. Pour nous, il est déjà tard, mais la journée est loin d’être terminée de ce côté-ci de l’Atlantique. A peine le temps de retirer les bagages et une poignée de dollars que nous sautons dans un Yellow Cab en direction de notre AirB&B de BedStuy. 

Sièges en similicuir défoncés, odeur pesante et publicités qui défilent en boucle sur le petit moniteur arrière du taxi, la ville se laisse cruellement désirer, tandis que se succèdent les zonings du Queens. Une demi-heure de battement pendant laquelle je peaufine mentalement une dernière fois mon plan de bataille : quatre jours pour faire découvrir la ville à Kath, c’est court. Très court.
Encore un feu rouge, notre taxi s’arrête et Kath se retourne vers moi : « alors chéri, on va où ? ». Ecoute, Baby, on pourrait :
1/ Prendre un petit-déj à emporter chez Junior’s et le grignoter sur le Brooklyn Bridge : encensé par la critique comme le roi du Cheese Cake, Junior’s est aussi le pit stop par excellence pour commencer la journée The American Way. Toasts, Rolls et Waffles ; du café aux œufs, tout y est servi XXL.
 
 

2/ Faire le plein de livres chez Strand/Idl Wilde/Three lives et toutes les autres librairies de la ville : rien que chez Strand, les rayonnages se comptent en kilomètres ! Une sélection qui met à l’amende les 2,5m d’English Novels disponibles à la Fnac ; « pas plus de dix livres Kath, on voyage en avion, pas en cargo »

3/ Voir les carcasses de dinosaures au musée d’histoire naturelle et plonger dans les étoiles au planétarium : entre les classes d’école, on se faufilera dans ce temple de la taxidermie et des vestiges du passé. Les collections sont époustouflantes, de même que le planétarium. Galaxy et Interstellar, c’est rien. Ici, le spectacle est grandiose. Une échappée sous les étoiles à des années lumières de Big Apple.

 
4/ Manger un Shake Shack sur Madison Square Park : au pays du fast food, le Shake Shack est roi. Parfois, je pense à leurs sliders et en silence, je pleure. On ira jusqu’au bout. Zéro jugement. Ce sera super. On trempera nos frites dans un milk shake chocolat, attablé à une des petites tables en fer du parc. Tu verras, la vue sur le Flatiron est imprenable.
 
 
5/ Prendre un bol d’air dans Central Park et s’asseoir sur les marches du MET : on aura qu’à dire qu’on joue à Gossip Girl. Tu sais, la série que t’arrêtes pas de mater en douce. Toi tu seras cette collégienne insupportable et moi je serai ce riche héritier de la haute. Allez, c’est moi qui offre les hot dogs avec mes pétrodollars.

6/ Suivre un cours en douce à Columbia : s’infiltrer dans une salle de cours et prétendre, deux petites heures, être des étudiants en Ivy League. Sinon, on le tente à NYU, puis on va jouer aux échecs dans Washington Square Park. Pas cap de poser une question pendant le cours ?

7/ Se faire percer-tatouer chez NY Adorned : quitte à ramener des souvenirs, autant qu’ils le soient pour toujours. New York dans la peau ou t’es out. Plus street, bro, tu meurs.
 

 

 
8/ Entrer dans le lobby de Conde Nast et prétendre travailler chez Vanity Fair : une bonne dose de confiance en soi, c’est parfois suffisant pour glisser un CV au bon endroit. No Guts, No Glory.

9/ Se perdre dans le flot des passant de Grand Central : faire semblant de se rencontrer par hasard. Déambuler entre les gratte-ciels et tomber amoureux sous les lumières de Time Square. Héler un taxi et rentrer chez soi pour un repos bien mérité (il reste des White Castle au congel et des Guacachips, oh yeah!).

10/ Faire un Food Crawl nocturne à China Town : pourquoi choisir ? Soup Dumplings, nouilles fumantes et canards rôtis. Géographes de la gastronomie, on quadrillera méthodiquement le quartier, en passant d’un établissement à l’autre.
 
 
11/ Boire jusqu’à pas d’heure dans un speakeasy : dans une rue sombre pleine de fumée, on finira au Apotheke Cocktail Bar, que rien ne laisse deviner. File silencieuse, mot de passe à l’entrée, ambiance prohibition oblige. Un peu de 4G et c’est trouvé.
 
12/ Commencer la journée par un bagel au cream cheese et au saumon : et tant qu’à se la jouer hipster, pourquoi ne pas pousser le vice jusqu’au cliché. Se rendre chez Bagelsmith, en plein Wiliamsburg, cœur historique de la hisposphère. Fixies et barbes touffues garantis. En plus les bagels homemade y sont délicieux.

 
13/ Acheter des vinyles chez Rough Trade et boire un café au Brompton bar : sur notre lancée, autant profiter du quartier. Record shop, concerts indie et photobooth le décor industriel chic du Rough Trade est un condensé de culture rock. Wiliamsburg oblige, on y trouve aussi d’excellents cafés. Au Brompton bar, ça ne s’invente pas.

 

14/ Diner au Ciné, au Night Hawk : cinématographiquement parlant, on est plutôt team Grignoux. Mais quand les serveurs d’un ciné indé de Brooklyn proposent de se faufiler entre les sièges pour apporter ailes de poulet, Mac&Cheese Balls et autres mets, on se doit de le tester. Tu voulais pas aller voir La La Land justement ?

 

15/ Bruncher plus bobo que bobo à Cobble Hill : épiceries fines, boutiques branchées et rangées d’arbres, ce quartier historique à l’ambiance familiale est l’endroit idéal pour s’adonner aux plaisirs du brunch. On opterait pour le Caroll Garden’s, un diner à l’ancienne qui sent bon l’authenticité. Alors, Mimosa ou Bloody Mary ?

16/ Faire ses courses de la semaine chez Trader Joe’s : même pour les New-yorkais, Trader Joe’s est un must pour tous les aficionados de Healthy Food et de craquages organiques. Le bâtiment est lui même aussi beau que les produits sont bons. Pâte à tartiner à l’amande, eaux infusées et céréales bios, qui a dit que l’Amérique était synonyme de mal bouffe ? En plus, les tote bags sont magnifiques. Sur la batte, ce sera so chic.

 

 

17/ Faire du Brownstone shopping à Park Slope : comme si après avoir gagné au loto (3x au moins), on décidait de s’acheter un pied à terre à New York et que tant qu’à faire, si ça pouvait être une Brownstone 5ch., ce serait super. Comme si on décidait que ce serait encore plus super si c’était à Park Slope. Alors, on aurait qu’à parcourir les allées qui bordent le parc et choisir. Je serais Sherlock et toi Jones.

 

 

18/ Manger un pastrami chez Katz’s à la manière de When Harry met Sally : toi, t’irais commander un pastrami en solo dans ce Delicatessen de légende pour ensuite émettre des cris de joie digne d’une pub Herbal Essence ; moi, je m’attablerais à côté et je dirais à la serveuse « Donnez moi la même chose qu’elle ! »

19/ Raconter à tout Industry City qu’on est des #entrepreneurs : dans ce temple du 2.0 et de Start Up économie, raconter à qui mieux mieux qu’on est des entrepreneurs à succès chez B-lettes, le temps de trouver l’espace catering. Y’a un avocado bar et un espace dim sums. God !

20/ Boire un Manhattan à Manhattan : sur un des nombreux rooftops de la ville, on prendrait un peu de hauteur pendant que le soleil se couche. On compterait les citernes sur les toits, en disant que décidément, il fait bien soif. Alors, trop fatigué pour lutter, on se laisserait doucement bercer de clichés. Manhattan, Cosmopolitan, Old fashion… peut importe tant qu’on a un verre fancy.

21/ Jouer aux locaux dans un diner grec quelconque : Parfois, le plus simple, c’est encore de ne pas chercher. C’est s’arrêter dans la première gargote venue, pourvu que a) ce soit un diner, b) qu’il soit tenu par des Grecs c) qu’il sente bon le QG de quartier. Et puis, en attendant les plats, je repenserais à The Wire et te dirais sur le ton de la confidence : « They know my name, but then my name is not even my name (…) of Course, I am not even Greek » (S2E13)

22/ Aller voir un blockbuster en Imax : Si tout est plus grand aux Etats-Unis, le cinéma ne fait pas exception. Ecran Imax de la taille d’un gratte-ciel, pompes à beurre fondu pour le popcorn et snacks à Gogo : le Loewes Theaters est l’incarnation même du Popcorn Movie (Make America Grease Again).
23/ Faire la grasse mat et se faire livrer à domicile : Zéro jugement, 100% plaisir. Se faire livrer à domicile dans la ville qui compte probablement le plus d’adresses au m2 relève déjà de l’expérience en soi. C’est encore meilleur si vous êtes encore en pyjama et que votre pepperoni pizza vous est livrée à 10h30.
24/ Aller voir la mer à Coney Island : être à New-York quatre jours et s’offrir le luxe de se rendre à la plage, c’est un peu faire comme si New-York ne se suffisait pas. Et c’est bien là tout le plaisir : échapper quelques heures au tohu-bohu de la ville pour aller fouler le sable et observer l’Atlantique de l’autre côté du miroir. Contrairement à ce qu’on dit, les hot dogs de chez Nathan’s ne sont vraiment pas si fameux en revanche.

 
25/ Se perdre dans les ruelles du (Greenwich) Village : Et oublier une fois encore le prix déraisonnable de l’immobilier et se prendre à rêver que oui, un studio, c’est un bon investissement.
26/ Se mettre au vert sur la High Line : tout le monde le fait, et on comprend pourquoi. Le temps d’une promenade sur la High Line, on découvre un New-York Behind the Scene, loin des voitures et des interminables feux rouges.

 

27/ S’offrir un tour du monde gastronomique au Chelsea Market : Tacos japonais au wagyu, nouilles udon dans un riche bouillon de bœuf, lobster rolls et sea food … il est bien difficile de sortir du Chelsea Market, version new-yorkaise des célèbres food court que l’on retrouve dans toute bonne capitale branchée qui se respecte.

 
 
28/ Se dire qu’on reviendra : ne pas se pourrir la vi(ll)e en cherchant à tout faire absolument, car c’est la meilleure manière de passer à côté des plaisirs qui en font la richesse. 

  

Explorateur du quotidien, Clem vit sa ville entre de multiples jungles, qu'il parcourt bras dessus, bras dessous aux côtés de Kath. Reporter pour Boulettes, Le Vif et Saveurs, il profite de la vie comme on croque un fortune cookie, intensément, tout en se remémorant ce proverbe : “life is like a roll of toilet paper. The closer it gets to the end, the faster it goes”