Boulettes Magazine

Le magazine gourmand de découvertes
TOP
Quitté

7 Preuves que t’as quitté Liège trop longtemps

Liège reste ta ville et tu l’aimes toujours autant. Mais tu l’as quitté quelques années. Et à ton retour, t’es comme largué(e). Tes repères d’antan sont « has been » ou inexistants. Pas de doute, t’es parti(e) trop longtemps. Ou t’as juste vieilli. 

1. Tu ne connais plus les bars tendance

 

Bon, OK, ça fait peut-être un peu « vieux con », mais à ton époque, quand on te disait bars, tu pensais directement à l’Escalier, chez Bouldou, Bolas Bug ou encore au Pot au Lait (ouf, il existe toujours celui-là). Chacun ses références, on ne juge pas. Alors, quand on te parle du Volga – bar d’atmosphère, du Café des miracles ou encore du Lou’s bar, tu dis « oui », mais tu ne sais juste pas de quoi on te parle exactement. Encore heureux qu’un de tes potes t’ait invité à prendre un verre à l’Antidote il y a deux ou trois ans. Sans quoi, tu ne le connaîtrais pas non plus celui-là.

2. Tu n’as plus mis les pieds dans le Carré depuis 15 ans (et ça ne te manque pas)

Avant, un vendredi ou un samedi soir, pour toi, c’était synonyme de bouffe tranquille entre potes suivie d’un enchaînement de bars pour finir au Soleil avec une playlist que tu connaissais par cœur, sur une table de l’Aller Simple ou de l’Imprévu, en mode pas très frais, aux côtés des mêmes habitués. Aujourd’hui, c’est plutôt verre de vin soigneusement choisi (ou presque), plaid en hiver, Netflix et coucher pas trop tard pour profiter pleinement du week-end. Ouais. Et t’as même pas l’excuse des enfants à faire valoir.

3. T’es étonné que ton nouveau voisin te salue et t’invite à boire un coup

Ben oui, on ne va pas généraliser bien sûr – on a quand même sondé d’anciens « expats » autour de nous –, mais quand on quitte Liège quelques années pour s’installer ailleurs, dans une capitale, entre voisins, c’est souvent « bonjour, bonsoir ». Et encore, tout dépend de l’endroit où tu poses tes valises. Alors, forcément, quand tu reviens chez toi en bord de Meuse, cette chaleur liégeoise légendaire, mais bien réelle déconcerte autant qu’elle fait du bien.

4. T’as plus entendu « oufti » depuis des lustres

C’était comme un réflexe, un tic de langage. Le « oufti » sortait naturellement et agrémentait tes fins de phrase, quelles qu’elles soient. Cliché ? Peut-être. D’ailleurs, en arrivant à Bruxelles, on te l’a assez fait remarquer. Mais aujourd’hui, il t’a déserté. A force de bosser avec des collègues internationaux et cosmopolites, t’as plus l’impression de parler comme un Français – on se calme – que comme un Liégeois. Tu te moques même du fameux et savoureux accent principautaire entre deux rayons de supermarché – il est quand même drôle – et espères ne jamais le récupérer, aussi léger soit-il chez toi. Pardon.

5. Tes cours de com’ semblent dépassés

Droit, éco, socio, sémiologie, art contemporain, histoire du cinéma, presse sportive, radio, techniques d’expression orale… des intitulés simples et explicites. Maintenant, quand on te parle des cours de com’ à Liège, non seulement, on t’en parle en abréviation, mais en plus, tu constates qu’ils semblent bien plus nombreux, plus développés et plus intéressants qu’à ton époque. Merde. Ah oui, sinon, l’ISIS, où tu t’étais initialement inscrit, n’existe plus. Juste pour rappel, au cas où.

6. Tu redécouvres la ville et ses joyaux avec un autre œil

La Montagne de Bueren, les rues revalorisées comme En Neuvice ou Souverain Pont, les balades du Thier-à-Liège, Pierreuse, la Cité Miroir… Ouais, Liège te semble plus belle et plus diversifiée que quand tu l’as quittée. Plus ingénieuse et plus entreprenante aussi. Ta chère Cité ardente a son vin, son gin, son whisky, son huile d’olive, ses savons, ses petits producteurs, ses initiatives citoyennes pour un monde plus vert, ses influenceurs… le savoir-faire liégeois s’affirme complètement et fait des envieux. Et ça, c’est vraiment top.

7. T’as eu du mal à te souvenir de tous les noms de cafés que t’as cités

Merci Google. Ouais, t’es vraiment parti(e) trop longtemps. Ou t’as simplement vieilli.

Quand il vivait à Bruxelles, on l'appelait le "Liégeois" et personne ne comprenait son chauvinisme pour cette ville de Liège qu'il défendait avec un brin de mauvaise foi. Désormais, il est revenu chez lui, en Cité ardente. Ancien journaliste au quotidien L'Avenir, il a rejoint l'équipe de Boulettes pour combiner deux éléments qui lui tiennent à cœur : l'écriture et la valorisation de sa ville sous toutes ses facettes dans un webzine 100% liégeois.