Chronique d’une soirée dans le Carré en pandémie
« Bars du Carré fermés », « Réouverture de l’Horeca », « Fermeture des bars à 23h », « Prolongation jusque 1h du matin », … Et puis, enfin, le moment tant attendu du «jusqu’au bout de la nuiiiiiiit » chanté à tue-tête dans tous les bars liégeois dans la « vie d’avant ».
Les retrouvailles s’étaient tant fait attendre qu’il aurait été dommage de ne pas en garder une trace – le mal de tête du lendemain, en l’occurence, mais aussi un minute par minute de ce retour dans le Carré en pleine pandémie, entre prudence et cocktails.
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Jeudi 7 octobre – 20h30
C’est toujours l’heure de l’apéro quelque part non ? Maintenant que les bars ne ferment plus à 1h, on peut à nouveau se permettre de s’enivrer dans un cadre plus intimiste avant de rejoindre le brouhaha de la ville. L’occasion de sortir le jeu de cartes ? Que la soirée commence !
22h00, les premiers commencent à vouloir bouger
« Tu sors ce soir ? », devient vite viral sur les téléphones de mes amis.
22h20, un dernier pipi et c’est parti !
22h30, l’heure du grand départ a sonné
« Tout le monde a son masque ? » Et oui, même pour aller se bourrer la gueule siroter un verre ou (beaucoup) plus si affinités dans le Carré, impensable de se départir du bout de tissu désormais indissociable du bas de notre visage. Avantage: ça permet de quelque peu camoufler l’odeur qui se dégage des pavés. Ou d’essayer du moins, d’ailleurs, dès le retour parmi les bars familiers, une réalisation s’impose: le parfum du Carré n’avait décidément pas manqué.
22h40, chaises musicales
Après avoir bravé la foule, enfin la voilà ! La Cour St Jean! Notre café préféré à mes amis et moi. Zut ! Plus de tables disponibles à l’extérieur … C’était le risque en débarquant si tard. Le moment est venu d’enfiler notre meilleur ami le masque et de pénétrer dans notre antre à la recherche d’un petit coin sympa où s’installer.
22h45, Allelujah ! On a trouvé
« Ah oui mais on peut à nouveau se rendre au bar pour commander » relève Valentin. Oui c’est vrai ! Rebelote ! Notre bout de papier sur le nez, on se sacrifie, Valentin et moi, direction le bar. Du monde encore. Beaucoup. Trop. Ca se bouscule, avec ou sans masque. Bon, nous, on a le nôtre, c’est le principal. J’aperçois un ami derrière le bar. Yes ! « Saaaaam ». Trois verres en mains chacun et un début de moustache mouillée sous ce masque étouffant, on peut enfin retourner à la table.
23h00, des verres, des rires, des amis, que demander de plus ?
23h20, oups, on est déjà à sec
Après avoir rechargé nos verres, c’est le moment de bouger un peu. Une fois dehors, l’air nous rafraichit non seulement le corps mais aussi les idées. Pile ce dont on avait besoin. Posés à une table d’amis rencontrés sur place, les « comment tu vas depuis le temps ? » s’enchainent. Waouw, ce contact social, il fait du bien.
00h15, changement de crémerie
Direction l’Aller Simple pour une bonne petite cruche de blanc passion. Rafraichissante juste ce qu’il faut.
00h17, premier affond de la soirée
Deux doigts dans le verre pour retirer les glaçons. La main sur le cœur et clac !
00h27, que vois-je arriver au loin ? Un affond encore ?
Une bière dans la main ? Pas besoin de de plus pour me convaincre. Hop !
01h44, collé serré dans le Carré
Après avoir fait une minute de squat lors de la pause pipi, se glisse dans mes oreilles une douce mélodie. « Eva Queen, Djazzi la prod ne t’appartient pas ». Zoé m’entraine dans le fond du bar pour faire quelque chose qui était devenu si rare : danser. Bouger, transpirer, glisser, tomber … Aïe. Boh, ça fera un bleu en plus…
02h04, santé!
On rejoint la team à l’extérieur. Merde, une nouvelle cruche sur la table.
03h00, l’heure du shot
Et pour ça, on retourne trouver Sam à la Cour ! « Cinq vodkas concombre s’il te plait ».
04h14, couvre-feu? quel couvre-feu?
Waouw la fatigue se fait ressentir, l’alcool aussi, soyons honnêtes.
04h32, un dernier verre et on rentre !
04h56, « 1, 2, 3, 4 et moi 5, ok c’est bon on y va ! »
05h12, mais où est ce trou de serrure enfin …
05h25, tout le monde au lit
Certains avec un seau à côté d’eux (mieux vaut être prudents). Bon, ça va être difficile d’assumer demain mais mon dieu, qu’est-ce que ça m’avait manqué !
Vendredi 8 octobre – 10h21, Un Dafalgaaaaaaaaan
