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Harpie, la pharmacienne reconvertie en bijoutière

De la pharmacie à la création des bijoux Harpie

Avoir de bonnes notes, un bon diplôme, une carrière stable, un avenir tout tracé… Un schéma qu’on nous répète à l’envi, mais dans lequel il est parfois facile de se perdre. Certains, comme Alix, créatrice de Harpie, choisissent de s’en défaire pour mieux vivre leurs rêves. 

Après un diplôme en pharmacie et une formation complémentaire de deux ans, cette jeune Liégeoise qui fêtera bientôt ses 30 ans semblait s’être engagée sur une voie aussi stable que sérieuse. Sauf qu’au-delà de certaines prédispositions dans les domaines scientifiques, elle, ce qui l’a toujours passionnée, c’est de créer, qu’il s’agisse de peindre, dessiner ou bricoler des bijoux improvisés. C’est comme ça qu’il y a 4 ans germe dans sa tête l’idée de lancer sa propre ligne d’accessoires qui mêlerait sacs à main et bijoux. Finalement, après plusieurs années de réflexion, de maturation du projet et de recherche de partenaires avec qui collaborer, Harpie est née.

Si aujourd’hui, le mot a une connotation négative, dans l’Antiquité, les harpies n’étaient pas des mégères bougonnes mais bien des créatures mythiques, mi-femme mi-oiseau. Une esthétique qui parle énormément à Alix, qui admire en elles un côté « fonceuses qui n’ont pas froid aux yeux » qui lui correspond finalement très bien aussi. D’ailleurs, ainsi qu’elle le confie dans un éclat de rire, quand elle a parlé du nom qu’elle envisageait pour sa marque à ses proches, tous ont trouvé que ça lui allait à ravir.

Et si Alix est en effet fonceuse et n’a pas hésité à se lancer dans son projet et à tout mettre en oeuvre pour pouvoir vivre de sa passion, Harpie a tout de même été murement réfléchi. Quatre ans, le temps de trouver des collaborateurs qui lui permettent de proposer des bijoux à la fois durable et abordables. Avec une gamme de prix qui va de 15 à 65 euros, Harpie reste tout à fait accessible, mais pas « cheap » pour autant. Pas question en effet de mettre sur le marché des bijoux qui décolorent: Alix a voulu de l’acier inoxydable, et elle est la meilleure publicité pour sa collection puisqu’elle n’enlève jamais ses bijoux, même pas pour aller dans l’eau, et que ni la couleur ni l’éclat n’ont bougé.

Parce que Liège n’est jamais qu’un village, elle a voulu s’entourer de proches (« je préfère travailler comme ça »), et a fait poser pour son lookbook shooté par Luna Jacob la femme du meilleur ami de son mec, Marine Candova, qui en plus d’avoir selon Alix une « beauté tout à fait unique » et d’incarner à merveille l’esprit Harpie, est également la propriétaire de la coolissime galerie liégeoise Cdlt. Petit monde.

Le monde de Harpie, quant à lui, nous emmène dans les fonds marins, nous pare de coquillage, et puis va chercher du côté de la mythologie dont il tire son nom, rassemble médailles ésotériques et amulettes mais aussi des classiques intemporels, des créoles aux bracelets esclave. C’est chic mais pas coincé, éclectique sans s’éparpiller, et surtout, éminemment irrésistible. Le projet brillant d’une fille qui est finalement la meilleure vitrine pour celles qui auraient envie elles aussi de vivre leurs rêves. Et pour se donner de la force, on arbore fièrement des talismans estampillés Harpie pour réveiller la battante qui sommeille en chacune d’entre nous. Précieuses, mais surtout pas ridicules.

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C’est simple:
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Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.