Boulettes Magazine

Sous le ciel (souvent) gris de la Wallifornie, rien n’est impossible pour les valeureux Liégeois. 
Par exemple, nul besoin de vagues pour être mordu de surf, ni pour devenir shaper d’ailleurs: les deux créateurs de Waveless en ont rêvé, ils l’ont fait. 

Et comme à impossible, nul Liégeois n’est tenu, ce n’est pas parce qu’on manque sacrément de montagnes dans la région que les bons riders ne sont pas légion. 
D’ailleurs, il suffit de voir Martin, Loïc et Romain sur les pistes pour s’en convaincre. 

Skis aux pieds, ils ont fait de la montagne leur terrain de jeu et un tremplin vers d’autres cieux où ils enchaînent les figures périlleuses sans se casser la leur, de figure. 
Et ce 27 février, ils seront à Verbier, au Bruson Freeride, pour le prouver; et montrer à nos voisins d’Outre-Quiévrain de quel bois on se chauffe dans la Cité ardente!

Le 27 février, il n’y aura pas moins de 120 riders qui s’affronteront sur les faces du Six-Blanc et de la Pointe de Sésal, deux spots mythiques du domaine skiable de Bruson.
Et parmi les rides assez fous que pour se frotter à ces versants escarpés, il y aura trois Liégeois: Romain Cammereri, un journaliste de 29 ans et ses deux copains Loïc et Martin Gaupin, respectivement étudiant en marketing et commercial dans le secteur pharmaceutique.

La montagne, Loïc et Martin étaient tout petits quand ils sont tombés dedans: dès 3 ans, les deux frères avaient déjà chaussé des skis pour la première fois… et été mordus par une passion qui n’allait pas les lâcher. Si Romain s’y est mis un peu plus tardivement, après tout, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années et depuis, son retard a été fameusement rattrapé.
A tel point que quand il a fallu trouver quelqu’un pour remplacer un ami blessé, il n’a pas hésité.
« J’ai fait l’opportuniste : c’est un de mes tout bons potes qui était inscrit à la base… Mais on est partis skier ensemble il y a deux semaines et il s’est retrouvé avec une épaule au niveau de son pecto (ah, ces snowboarders…) ! Je prends donc sa place ».

Pour Martin lui, comme souvent à Liège, tout à commencé par une histoire de potes, en l’occurrence un ami Suisse qui organise le contest. De quoi le convaincre de participer à cette compétition « accessible dans une ambiance relax« … Mais aussi convaincre son petit frère de le rejoindre!
D’ailleurs, quand on demande aux Gaupin ce qui leur plaît dans le freeride, ils répondent d’une seule voix:  » Liberté, sensation, calme, découverte, adrénaline« .
Romain, lui, est séduit par « La liberté, parfois l’inconnu, le risque et… la satisfaction de pouvoir faire la première trace. Pour moi, c’est le ski à l’état pur« . 
Une discipline qu’ils pratiquent sur leurs domaines de prédilection respectifs: Paradiski (Martin & Romain), l’Espace Killy (Martin & Loïc) &Les Trois Vallées (Romain).
Et ce malgré les risques du métier: bras cassé pour Loïc, luxation de l’épaule pour Martin et « un sacré paquet de bleus » pour Romain.

Mais après tout, quand on aime, on ne compte pas, ou en tout cas pas les blessures de guerre chèrement acquises dans la poudreuse.
La vitesse qu’il leur faudra pour descendre les pistes de Verbier ce 27 février, elle, sera comptée.
Mais qu’on se rassure déjà: le concurrent le plus lent aura droit au prix Faune et Flore… Dans le pire des cas, c’est certain, ils rentreront quand même gagnants nos valeureux liégeois!