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Menuiserie Servaty Vottem DR Boulettes Magazine Liège

La menuiserie Servaty, par amour du bois

De la Grand Poste au Nicoli en passant par moult projets privés, cela fait 25 ans que l’entreprise de menuiserie fondée par Pascal Servaty bâtit des intérieurs uniques, une planche de bois à la fois. 

Quand on arrive dans son QG de Vottem, le jour n’est pas encore levé mais cela fait déjà plus d’une heure que Pascal Servaty est fidèle au poste, accompagné de son équipe, soit Kim, architecte d’intérieur de formation, chargée de transcrire en plans les projets des clients, mais aussi Jean-Claude, Simon, Geoffray et Vladmir, qui aident le maître des lieux à leur donner corps. D’abord à l’atelier, où d’imposants panneaux de bois sont transformées en pièces sur mesure, puis placés chez les clients, qu’ils soient publics ou privés. Une répartition 50-50, réfléchit celui à qui on doit la concrétisation de la vision pop et pastel des Twodesigners pour la Grand Poste, mais aussi le nouveau bar photogénique au possible du Nicoli, sans oublier l’intérieur réalisé avec amour pour sa fille unique, Noémie, elle-même nailista de talent et créatrice du Garage où elle exerce son art.

Grand Poste Liège DR

Le Nicoli Barchon DR

C’est que si Pascal Servaty avoue avec un sourire en coin que si on lui demande de monter une porte ou un escalier, il le fera, mais sans plaisir véritable, du reste, il tire un bonheur communicatif du travail du bois et de tous ses possibles. « À l’époque, en technique, on avait le choix entre fer et bois, et j’ai naturellement opté pour ce dernier », se souvient celui qui, depuis, a été aux premières loges pour assister à la mutation du métier.

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À la menuiserie, chaque projet est unique

« Avant, on allait au musée avec l’école, on copiait un meuble puis on le répliquait. Il n’y avait pas de machines numériques, si on voulait couper un panneau en deux sans éclats, c’était toute une affaire » sourit Pascal Servaty qui, en son temps, a dû réaliser les trous de taquet (comme sur le côté des meubles IKEA, NDLR) un par un à la foreuse, ou encore appliquer les chants qui recouvrent les panneaux de bois à l’aide d’un fer à repasser.

Et si c’est lui-même qui évoque le géant suédois pour que les profanes que nous sommes visualisent immédiatement ce qu’est un « trou de taquet », du reste, pas de comparaison qui tienne. C’est qu’ici, le client est accompagné de A à Z, placement compris.

« Si on me demande un meuble qui fait 48,53cm de large, il n’y a pas de problème, je m’adapte. Faire appel à nos services, c’est s’offrir une personnalisation à l’extrême »

« Et niveau qualité, il n’y a pas non plus de comparaison possible » sourit Pascal Servaty.

Bien que celle-ci ne se ressente toutefois pas de manière rédhibitoire dans ses tarifs: le budget est adaptable à toutes les bourses, comprend le placement « et on aspire avant de partir quand le travail est terminé » sourit encore celui dont le tempérament chaleureux est autant un argument de vente que l’expertise.

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Faire feu de tout bois

La rançon du succès? Emballement pandémique oblige, il s’agit désormais de patienter pour s’offrir une pièce sortie de la menuiserie Servaty, qu’il s’agisse de rangements intégrés, de meubles ou d’un parquet.

« C’est incroyable parce que la pandémie a amené beaucoup d’incertitudes, économiques notamment, et pourtant, on n’arrête pas de recevoir des commandes. Avant, on travaillait avec un système de roulement, et quelqu’un qui venait chez nous pour une cuisine par exemple pouvait compter l’avoir endéans les trois mois. Maintenant, il y a une effervescence incroyable et les délais ont doublé »

Et si, lors de notre visite, flotte encore dans l’air comme une odeur de dinde et de sapin, l’agenda de Pascal et son équipe est pourtant déjà rempli jusqu’aux grandes vacances. De quoi donner envie à notre menuisier de recruter, même si ce n’est pas simple: « ce que j’adorerais trouver, ce n’est pas forcément un menuisier de formation fort d’années d’expérience dans le métier mais bien un profil équivalent à ceux qu’on voit dans ‘Top Chef’ ou ‘Le Meilleur Pâtissier’, quelqu’un de vraiment passionné, qui est débrouillard et a l’esprit d’initiative, et s’intéresse tellement à l’univers du bois qu’il lit les catalogues de quincaillerie avant de s’endormir ».

Menuiserie Servaty

Quelqu’un à l’image de Pascal Servaty, en somme, ce dernier confiant être incapable de se rendre quelque part, qu’il s’agisse d’un restaurant, d’une boutique ou bien d’un city trip, sans jeter un regard attentif aux finitions qui l’entourent. « Quand je suis à l’hôtel, je scrute le moindre détail, jusqu’à la profondeur des tiroirs de la table de nuit, et je m’inspire », confie encore celui dont le rôle n’est pas uniquement de traduire en bois les idées de ses clients mais bien de les aiguiller gentiment pour que leur projet soit le plus esthétique possible.

Menuiserie Servaty

Chêne contreplaqué, mais aussi panneau à effet marbre, béton ou encore quartz: « avec le bois, tout est possible » s’enthousiasme celui qui, après un quart de siècle dans le métier, ne semble pas encore prêt à se lasser et assure en souriant que le bois fait toute la beauté du meuble.

Et si vous voulez vous aussi un projet unique à votre image, ou bien, qui sait, proposer vos services pour rejoindre l’équipe, rendez-vous ici sur le site internet de la menuiserie Servaty.

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.