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Vous avez dit fail beauté? DR Boulettes Magazine Canva

Souffrir ou être belle? Des Liégeoises confient leur pire fail beauté

Faut-il souffrir pour être belle? Ce qui est certain, c’est que parfois, la quête de la beauté fait mal, ainsi que l’ont appris à leurs dépens trois Liégeoises qui ont accepté de raconter leur pire fail.

L’occasion de réaliser que les coulisses de la beauté ne sont pas toujours très jolis. Mais aussi de glaner quelques leçons importantes afin de ne pas vivre de mésaventures similaires.

Justine, 32 ans, a appris l’existence des poux de cils à ses dépens

« Pendant des années, j’ai cru que certaines femmes avaient juste la chance d’avoir des cils ultra fournis, jusqu’à ce que les extensions de cils se popularisent et que le commun des mortelles y aient accès aussi. Autant dire que dès que la technique a été proposée à Liège, j’ai sauté sur l’opportunité d’avoir moi aussi un regard de mannequin ou de star hollywoodienne. D’emblée, j’ai adoré le rendu, et l’air éveillé et séducteur que ça me donnait, mais je l’avoue, je n’ai pas pris au sérieux la recommandation de bien laver mes cils tous les soirs avec un produit adapté. Ou plutôt, disons que je l’ai fait au début, mais entre la mousse dans les yeux et les précieux cils (c’est pas donné d’avoir l’air d’une star) qui filaient dans l’évier à chaque lavage, je me suis permis d’espacer leur entretien.

J’ai bien remarqué que mes yeux me chatouillaient un peu, mais j’ai mis ça sur le compte des corps étrangers qui papillonnaient sur mes paupières et je n’y ai plus pensé jusqu’à mon rendez-vous retouche. Où, dès qu’elle a eu sa loupe spéciale posée sur mon regard, la fille qui s’occupait de mes cils m’a demandé d’un air suspicieux si je pensais bien à les laver. J’ai bredouillé un « oui, oui » timide et j’ai passé la demi-heure suivante à me demander ce qu’elle pouvait bien chipoter avec une sorte de pince chirurgicale tout en grommelant dans sa barbe. Comme je savais que je n’avais pas assuré ma part du contrat, je n’ai pas osé piper un mot, et c’est seulement quand je suis ressortie avec de nouveaux cils (mes dernières extensions, mais je ne le savais pas encore à ce moment-là) que j’ai décidé de mener l’enquête avec mon vieux pote Google comme Watson.

Et là, l’horreur totale. En effet, les chatouillements que j’avais ressenti et la séance de chipotage minutieux qui avaient précédé les retouches de mes extensions trahissaient la présence de… Poux de cils, des insectes de l’enfer dont je me serais bien passée de connaître l’existence. Encore aujourd’hui, trois ans de plus tard, il me suffit d’y repenser pour avoir la nausée, et même si je pouvais supposer que l’esthéticienne avait enlevé tout ce qu’elle pouvait, j’ai dû me retenir de m’arracher les cils et de récurer mes paupières au démaquillant ultra fort. Histoire de ne pas faire encore plus de dégâts, j’ai frotté mes yeux à l’huile neutre jusqu’à ce que les dernières extensions disparaissent, et je me suis jurée de ne plus jamais m’en faire poser. Parfois, mes potes qui ont des enfants en bas âge s’horrifient en racontant qu’untel ou unetelle a ramené des poux à la maison, et je fais genre ohlala, terrible, mais si elles savaient que non seulement j’en ai eu, mais carrément dans les yeux en plus, je me demande ce qu’elles diraient. Si vous lisez ce témoignage, surtout, ne faites pas comme moi, et même si c’est chiant et que ça donne l’impression de les faire partir plus vite, lavez vos extensions de cils! »

La leçon apprise? « Si votre esthéticienne vous dit de faire quelque chose, faites-le, sinon vous risquez de le regretter ».

Sarah, 26 ans, a bien failli s’arracher les cheveux

« Si je pouvais remonter le temps, je reviendrais à l’année de mes 14 ans, où j’ai décidé sur un coup de tête de couper mes cheveux, qui m’arrivaient alors à mi-dos, en un espèce de bob avant l’heure. Non seulement ça ne m’allait pas du tout, mais en prime, ils n’ont jamais repoussé aussi long qu’avant, au contraire même: ça fait plus de dix ans que je me traîne des cheveux aux épaules, quels que soient mes efforts.

Quand une copine m’a dit qu’elle avait un bon plan pour acheter en ligne des extensions de cheveux véritables, j’ai directement craqué, et j’ai demandé à ma coiffeuse si elle voulait bien me les poser. D’un coup, pour moins de 200 euros, j’avais une chevelure de princesse Disney, ultra longue, ultra douce et ultra volumineuse. C’est d’ailleurs ça qui a causé ma perte, parce que j’aurais pu me contenter de juste rallonger un peu mes longueurs, mais tant qu’à faire, je voulais absolument éviter l’effet Britney (sorry) et le côté queues de rat qui pendouillent et qui ne font pas du tout illusion. J’ai donc multiplié les extensions, jusqu’à avoir une masse vraiment épaisse sur le crâne.

Je l’avoue, histoire de donner un côté encore plus sexy à ma fausse crinière de panthère, j’ai parfois été un peu détendue sur le démêlage… Un peu trop, clairement, parce qu’un jour, en me lavant les cheveux, j’ai senti un truc à l’arrière de mon crâne, et j’ai vu une ARAIGNEE tomber au fond de ma baignoire. Histoire d’éviter d’en faire des cauchemars à vie, je choisis de croire qu’elle venait tout juste de passer par-là, et pas qu’elle s’était fait un putain de nid sur ma tête, mais quand même: j’avais une araignée sur le crâne et je ne n’en savais rien! L’horreur! Je suis sortie de ma douche, je me suis séché les cheveux puis j’ai directement enlevé toutes les extensions que j’avais sur la tête. Si un jour, je me remets du choc et du dégoût suscités par ma découverte, j’y aurai peut-être à nouveau recours, mais réalistiquement, je pense que ça n’arrivera jamais. Je préfère avoir les cheveux plus courts, mais sans nuisibles dedans ».

La leçon apprise? « Être une poupée en réalité augmentée demande du travail et de l’attention. Si on est du genre à vouloir faire le minimum syndical niveau efforts beauté, mieux vaut s’en tenir au look naturel ».

Eloise, 41 ans, ne confiera plus ses ongles à n’importe qui

« Je trouve la tendance actuelle au nail art canon, et pour quelqu’un comme moi qui doit porter des vêtements plutôt sobres au boulot, c’est un bon moyen d’exception, mais j’ai un peu de mal à l’idée de payer le prix d’un resto pour me faire poser du vernis, aussi semi-permanent soit-il. C’est pour ça que quand j’ai vu qu’un nouveau « salon » ouvrait dans mon quartier et que sa patronne cherchait des volontaires pour une manucure test à prix mini, je n’ai pas hésité. Est-ce que le fait que le salon en question soit une petite table bancale dans un coin de son salon aurait dû me mettre la puce à l’oreille? Oui. Est-ce que ça m’a arrêtée? Non, et je le regrette, parce que Dieu sait que j’ai eu le temps d’y repenser.

La fille qui me faisait les ongles, et qui a clairement suivi trois tutos sur Instagram avant de se déclarer professionnelle, a tellement repoussé mes cuticules que je suis sortie de là avec certains contours un peu ensanglantés et le pourtour de chaque doigt gonflé. Comme c’était ma première fois, je me suis persuadée que c’était normal, surtout que pour le coup, le nail art qu’elle m’avait réalisé, une french avec la bordure noir Chanel, était très réussi.

Problème: quelques jours après mon rendez-vous, un de mes doigts n’avait toujours pas dégonflé, au contraire, et j’avais même l’impression que le contour de l’ongle était un peu humide. Un sentiment qui s’est confirmé quand le doigt en question a commencé à littéralement puer la mort et qu’on m’a appris aux Urgence que je souffrais de « mal blanc ». Soit un abcès de l’enfer, horrible, super douloureux et ultra puant, que je me suis traînée près de deux semaines malgré suffisamment de bains antiseptiques pour désinfecter un petit pays. J’ai payé cher et vilain un salon surcoté pour enlever mes ongles en gel, et je me suis juré de non seulement ne plus jamais recommencer, mais aussi et surtout, d’arrêter illico presto de me ronger les ongles, histoire de ne pas revivre cette infection une autre fois ».

La leçon apprise? « Si c’est exponentiellement moins cher ailleurs, c’est peut-être un miracle, mais c’est probablement aussi une très mauvaise affaire. L’expertise a un prix ».

Et sinon, beauté testée et approuvée: 

 

Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.