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Ce qu'ils faut savoir avant de se faire détatouer DR

Tout ce que j’aurais aimé savoir avant de me faire détatouer

Quand on décide de se faire encrer, on se convainc que c’est pour la vie, sans penser que cette dernière est faite de surprises, et que parfois, on a envie de jeter l’encre. Mais se faire détatouer intimide: la rumeur veut que cela soit très douloureux et coûteux, et puis le tatouage ne part pas entièrement, si? 

Et si – croyez en une Liégeoise qui en est déjà à son deuxième détatouage (moi-même, enchantée) et qui est donc particulièrement bien placée pour savoir que les motifs ainsi déplacés ne sont absolument plus visibles passée la dernière séance.

Si, dans mon cas, ce fût une excellente surprise, cela m’aurait néanmoins fait plaisir de le savoir au préalable – tout comme les autres points de cette liste, à lire avec attention si vous comptez vous faire détatouer. Le plus important? Sachez que si votre mère vous dit que c’est stupide risqué de vous faire tatouer le surnom de votre premier amour au sortir de l’adolescence, elle a raison et il faut l’écouter. Et si jamais il est trop tard pour ça:

Ce qu’il faut savoir avant de se faire détatouer

1. Ne s’improvise pas détatoueur qui veut

Et j’en ai fait personnellement les frais: comme nombre de mes pairs, dès que je dois trouver quelque chose, qu’il s’agisse de la réponse à une question ou d’une adresse, je m’adresse à Google. Lequel, magie du référencement oblige, m’avait partagé en premier lien un institut liégeois « spécialiste du laser » et crédibilisé par la présence d’un médecin sur place. Qui, ainsi que je l’ai appris plus tard, n’a pas le droit d’exercer en Belgique, et ne devrait pas s’approcher de la moindre machine s’il faut en croire la brûlure qu’il m’a causée.

Passé la cicatrisation de ce qui ne ressemblait certes plus à un tatouage mais bien à une plaie sanguinolente, ce qui n’est pas non plus super, j’ai cette fois mené des recherches plus approfondies, qui m’ont menée au cabinet liégeois Medesthétique, fondé par le Dr Bruno Slaviero, un médecin esthétique principautaire qui y propose toutes sortes de traitements, dont, on l’aura compris, le détatouage au laser.

Et ne sponsorise ni cet article, ni mon train de vie, bien que vu l’enthousiasme avec lequel je le recommande à l’oral et à l’écrit, on pourrait le penser: c’est qu’à l’époque, j’aurais aimé tomber directement sur la bonne personne.

Rappel important: seuls les professionnels de la santé sont habilités à traiter les patients à l’aide de machines laser. Au moment de vous faire tatouer, il y a de fortes chances pour que vous n’ayez pas confié la séance à une esthéticienne (ou bien est-ce justement pour ça que vous voulez faire enlever le motif?) – pour le détatouage, c’est pareil, on laisse sa peau entre les mains d’experts.

2. C’est cher, mais…

Il ne faut pas sortir toute la somme d’un coût (contrairement au tatouage). En moyenne, le prix de base d’une séance tourne autour d’une soixantaine d’euros, mais celui-ci dépend de la taille du motif que vous voulez faire enlever: à titre d’exemple, chez Medesthétique, on est à 230 euros la séance pour un périmètre de 101 à 150 cm2 d’encre à faire disparaître.

S’il est impossible de prédire exactement à l’avance combien de temps ça prend, compter tout de même entre trois et dix séances, lesquelles sont espacées de 30 jours, ce qui permet aussi d’espacer les paiements.

3. Se faire détatouer prend du temps

Même si, forcément, ça veut dire aussi que ça prend du temps: en admettant que vous ayez besoin de dix séances et que celles-ci s’enchaînent sans contretemps, dire adieu pour de bon à votre tatouage vous prendra tout de même près d’un an.

En ce qui me concerne, j’ai décidé de m’y prendre avant la pandémie, ce qui a quelque peu ralenti le processus, mais m’a tout de même permis, confinements compris, de m’afficher en robe bustier à mon mariage, ce qui aurait été impensable avant que je ne me débarrasse du coquillage raté (et volumineux) qui « ornait » ma clavicule gauche.

est-ce que le détatouage fait mal

Si, comme moi, c’est la perspective de porter une tenue particulière qui achève de vous décider de vous faire détatouer, pensez donc à laisser le temps au temps: inutile de commencer le processus deux ou trois mois avant la date fatidique, toute l’encre n’aura pas disparu.

4. La saison a son importance

Qui dit détatouage au laser dit peau plus sensible au soleil. On évite de s’exposer dans les dix jours qui suivent la séance, comme quand on se fait tatouer. Autrement dit: la rentrée est une période idéale pour commencer le processus – sauf vacances exotiques prévues en hiver, cela laisse de longs mois pour protéger la peau sous des couches de vêtements tandis qu’on fait disparaître le motif progressivement.

5. Ça ne fait pas (si) mal

Surtout dans le cas des nouveaux outils tels que le laser PicoSure. Si, à l’époque, me faire tatouer la face extérieure du pied avait été très douloureux, la peau y étant virtuellement posée à même l’os, le faire détatouer s’est avéré moins douloureux qu’inconfortable.

combien de séances de détatouage

Pareil pour la clavicule: s’il fallait décrire le processus, on pourrait dire que cela s’apparente au ressenti qu’on a quand un élastique claque sur la peau – pas hyper kiffant, mais pas non plus le genre de sensation dont on dirait qu’elle fait mal.

6. C’est presqu’un peu magique

On l’aura compris (c’est suffisamment répété dans cet article) : le détatouage ne se contente pas d’atténuer ou de rendre moins visible un dessin ou un lettrage dont on ne veut plus, il l’efface complètement.

comment faire disparaître un tatouage

Un mariage sans tatouage – (portrait signé Vivi Pham)

Impossible aujourd’hui de deviner que j’ai un jour eu un (grand) tatouage à l’extérieur du pied. Quant à ma clavicule, pour laquelle je m’inquiétais car en plus de tout, ce maudit coquillage avait été très mal tatoué, l’aiguille s’étant enfoncée bien trop profondément à certains endroits, il a lui aussi complètement disparu. Pas de chance pour moi, le détatouage n’a pas pu éliminer le tissu cicatriciel causé par la main maladroite de ma tatoueuse de l’époque, mais on me glisse à l’oreillette qu’il existe justement d’autres lasers pensés pour ça…

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Journaliste pour Le Vif Weekend & Knack Weekend, Kathleen a aussi posé sa plume dans VICE, Le Vif ou encore Wilfried, avec une préférence pour les sujets de société et politique. Mariée avec Clément, co-rédacteur en chef de Boulettes Magazine, elle a fondé avec lui le semestriel SIROP, décliné à Liège et Bruxelles en attendant le reste du pays.