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Sororité

Zeta Lambda Zeta, la sororité liégeoise

Une soro…quoi ? Si, si, une sororité. Vous savez bien, il s’agit de ces fraternités estudiantines américaines que l’on voit dans les films, mais pour les femmes. Lors de la création de la première fraternité aux États-Unis, il y a près de 235 ans en Virginie, sont posées les bases du système Greek encore présent dans de nombreuses universités américaines et qui commence à se répandre dans le monde. Les groupes estudiantins se multiplient alors, même s’ils ne s’adressent à l’époque qu’aux hommes.

Derrière chaque fraternité, l’idée est de fonder une société secrète avec une devise, un nom en lettres grecques et un sceau. Pour être intronisé, chaque membre doit passer un rituel d’admission, prêter serment de discrétion et apprendre une poignée de main distinctive. Chaque fraternité ou sororité définit ses caractéristiques selon ses valeurs dans les limites du système Greek et en gardant une part de mystères pour les personnes extérieures.

Chez les femmes, ce n’est qu’en 1867, soit 90 ans plus tard dans l’Illinois, qu’une sororité voit le jour. Une première qui de diffusera jusqu’à Liège, qui accueille une première sororité en 2015.

Les Zeta Lambda Zeta (ZɅZ) ?

SororitéIl s’agit de la première sororité francophone. Elle est d’abord créée à l’initiative d’une fraternité, les Sigma Thêta Pi, qui souhaitaient avoir leur pendant féminin. Ce sont eux qui ont choisi le nom et les armoiries en 2009. Un premier chapitre (nom d’une implantation) apparaît à Bordeaux, avant de faire des émules à Montréal et à Amiens en 2010. En 2011, les filles choisissent de prendre leur indépendance vis-à-vis de la fraternité jumelle. Depuis, d’autres chapitres ont vu le jour, comme à Nantes en 2011, à Québec en 2013, à Paris et à Liège en 2015 et, dernièrement, à Lyon en 2018.

Naissance du chapitre liégeois

Tout débute avec Noura qui, à 25 et à l’issue d’un long parcours étudiant, réalise qu’elle n’a pas rejoint de cercle étudiant. Concentrée à 100% sur ses études, elle n’avait tout simplement pas pris le temps de s’y intéresser. Mais la jeune femme a la fibre sociale et elle s’investit déjà beaucoup dans le bénévolat.

Elle fait des recherches et découvre la série « Greek » qui raconte le système Greek au travers de fraternités et sororités américaines.

L’étudiante tombe sur le site international de la sororité ZɅZ qui prône l’internationalité, la philanthropie, la réussite académique et l’accomplissement professionnel. Elle contacte alors leur bureau international en vue de créer un chapitre liégeois. Dans la foulée, elle intègre la sororité et devient membre à l’essai en 2015, un statut qu’on appelle « pledge » dans le système Greek.

Pour se lancer dans l’aventure, Noura doit toutefois répondre à certaines conditions. Elle doit regrouper sept étudiantes qui la suivront dans ce nouveau chapitre, mais à 25 ans, beaucoup de ses amies démarrent dans la vie active et ne souhaitent pas s’y investir. Noura diffuse alors une campagne de recrutement dans différents groupes étudiants de Liège et les résultats ne se font pas attendre. Plusieurs étudiantes, intriguées, décident de se lancer dans l’aventure et la rejoignent. Pour démarrer le chapitre liégeois, les sœurs en devenir rencontreront Audrey, une Belge qui a fait son pledging à Montréal et qui habite Bruxelles. Tout au long de leur parcours, la présidente internationale, Auriane, les soutient également, jusqu’au 19 décembre 2015, lorsque Noura devient officiellement membre du nouveau chapitre liégeois qui voit le jour.

Un chapitre liégeois qui, comme les autres, répond au Livre des lois qui est international, en plus d’une charte interne. Des règles qui régissent le bénévolat et les différentes étapes du parcours ainsi que les différents rôles.

Comment y entrer ?

SororitéPour devenir une sœur, il faut commencer son parcours par le « pledging » (jurer allégeance). Pour cela il y a un recrutement par quadrimestre : un en septembre et un en janvier. C’est une période durant laquelle les aspirantes-sœurs sont mises à l’épreuve. Un passage qui ne sert pas seulement a déterminer la motivation et le respect des valeurs par les pledges, mais c’est surtout une période qui va leur permettre de forger des liens profonds avec les membres de la sororité.

Il n’y a aucune compétence requise et le bizutage y est formellement interdit. À la fin du pledging, l’ensemble du chapitre décide l’intégration ou non d’une sœur.

Les différents rôles ?

Pour commencer, la sœur qui occupe le rôle de « rush chair » établit le planning de recrutement. Une fois que les aspirantes commencent leur parcours, elles auront une ou plusieurs référentes, les « Pledge Master ». Ces dernières seront responsables de leur bien-être et de leurs activités. Lorsqu’elles auront été intégrées par le chapitre, elles deviendront des sœurs. La Responsable académique et culturelle veille à ce que chaque sœur s’épanouisse et avance dans son parcours d’étudiante. Elle prévoit des activités en fonction ou établit un réseau. La sororité a aussi une vocation philanthropique. Chaque chapitre compte donc également sur une Responsable philanthropique, en charge du bénévolat et des actions ou événements auxquels participent les sœurs. Les membres de la sororité se retrouvent également dans le cadre d’événements sociaux mis en place par la social chair.

Tout ce petit monde est chapeauté par une Présidente et une Gardienne des valeurs et traditions qui veillent à ce que le Livre des lois soit respecté. Ces mandats sont votés pour une demi-année ou un an.

Lorsqu’une sœur n’est plus étudiante, elle prend le rôle d’Alumna. Selon son degré d’implication, elle sera dite active ou consultante.

SororitéPlus d’infos:

Intéressée ? Le prochain recrutement devrait avoir lieu en septembre si les rassemblements sont de nouveau autorisés.

Site des ZETA LAMBDA ZETA

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Étudiante en communication à la HEPL, passionnée par ses études, Juliette ne tient pas en place puisqu'elle est aussi Présidente d'un club d'escrime. Elle a rejoint la team de Boulettes Magazine pour partager avec les lecteurs son amour pour la région liégeoise et ses habitants.