Boulettes Magazine

Le magazine gourmand de découvertes
TOP
Easy Clothes

Comment Easy Clothes a réussi à conquérir les States

Comme tout conte qui fait rêver, c’est dans un garage que l’histoire de Marine Grosjean a commencé. Institutrice de formation, fashionista par passion, cette Liégeoise a décidé de vivre l’American dream puisque quelques années après avoir ouvert sa boutique à Liège, c’est à Los Angeles qu’elle installe son concept, Easy Clothes.

Easy Clothes était au départ une page Facebook dont les vêtements en vente étaient stockés chez les parents de la jeune gérante. Le garage est ensuite devenu un dépôt, puis un webshop est né, avant que n’apparaisse un premier pop-up store, rue Cathédrale, et un second magasin à Louvain-la-Neuve. Une croissance qui a ensuite explosé lorsque Marine a décidé d’exporter son concept à 9000 kilomètres de notre Principauté, à Los Angeles. Là-bas, elle s’appuie sur un entrepôt et de la marchandise envoyée par avion, puisque la jeune femme a décidé d’y un webshop pour ses clientes américaines…

Prologue

Easy Clothes

Easy Clothes est donc une boutique en ligne de prêt-à-porter, et deux magasins physiques : « On a commencé par une page Facebook où les gens commandaient et venaient retirer leurs articles dans le garage de mes parents. Les boutiques sont arrivées après, ce n’était pas prévu à la base, nos vêtements ne coûtent pas très cher et avoir un shop ça engendre beaucoup de frais, mais c’est quand même l’idéal pour rassurer les gens et pour qu’ils essaient, qu’ils connaissent nos tailles, etc. Je suis gérante des deux shops et de l’e-shop, avec mon compagnon, qui a fait HEC. Au sein d’Easy Clothes, nous sommes 35 employés, plus des étudiants. On se fait fournir en Italie, France et Chine. »

« Nous sommes un concept store, je choisis des vêtements (en fonction de mes goûts et ceux des clients), on rachète à des fournisseurs puis on revend. Mais je me charge aussi, avec mon autre collègue, de la partie création. On dessine jusqu’à la réalisation du vêtement. »

Selon Marine, ce qui différencie Easy Clothes des autres boutiques c’est l’accessibilité et l’authenticité : « Nous avons un service après-vente 7/7, dimanche compris jusque 23h. C’était super important pour nous. Il n’y a aussi rien de surfait, notre tone of voice est authentique et naturel. On ne veut pas faire semblant. Si on dit qu’on a 30 employés, il y en a 30, et pas 2 et 28 étudiants. »

Dénouement

Dans sa clientèle, il y avait déjà des adeptes provenant du Canada ou d’Amérique du Nord, très peu, mais toujours plus nombreuses. « On commence à avoir une clientèle là-bas. Quand on commande sur le site, en Belgique, c’est livré le lendemain si tout va bien. Mais forcément, pour livrer en Amérique, il fallait au moins 10-15 jours pour que le client récupère le colis, sans parler du coût excessif des frais de port… Donc on s’est dit, pourquoi ne pas avoir une livraison hyper rapide et des coûts de livraison moins onéreux pour ces clients-là aussi. »

C’est donc à L.A. que la team a décidé de s’implanter, parce que le dédouanement se fait directement, via l’avion, ce qui est un gain de temps par rapport à d’autres villes, entre autres : « La marchandise sera entreposée dans un dépôt qu’on loue et on a une équipe (ils sont 4) sur place qui se chargera des commandes, des livraisons et des retraits clients. Tout est dans notre entrepôt ici, en Belgique, et les clients font leur commande de là-bas. Ce n’est que le début, c’est encore calme pour l’instant. »

Dans l’équipe, les deux garçons qui sont sur place sont de la famille et sont venus se former durant 8 mois en Belgique pour s’imprégner du concept et du fonctionnement. « Ils connaissent Easy Clothes de A à Z, mais ils ont dû travailler énormément, car niveau paperasse et administratif, ça a été très compliqué. Pour l’instant c’est un test, ça ne fait que quelques semaines que c’est lancé, donc on verra si ça réussit ou pas. C’est à eux de faire le taf. »

Easy Clothes

Pour ce faire, la team compte se rendre dans des universités, envoyer des tote bags personnalisés aux clients qui achetaient déjà et, forcément, ils contacteront des influenceuses pour gagner en visibilité. « La livraison leur coûtera forcément plus cher, mais le prix des articles sera plus élevé qu’en Belgique aussi. Environ 5 euros plus cher pour amortir tous les coûts. Ce ne serait pas faisable sinon » ajoute Marine.

« On ne va pas changer de style pour la cause, même si là-bas il fait meilleur qu’ici. On ne vise pas que L.A non plus, c’est juste un bon point de chute pour la marchandise et les colis. On va apprendre à connaître la clientèle là-bas, mais elle ne doit pas être bien différente de celle d’ici. »

Ceci dit, un shop noir jaune rouge, c’est vendeur ou pas ? « On s’est demandé s’il fallait modifier et nous adapter, mais ce que les Américains aiment c’est tout ce qui est français. Ils ne connaissent pas la Belgique, dès qu’ils voient du français, ils pensent direct à Paris, la ville de l’amour, la ville de la mode, etc. Je ne pense pas qu’ils vont se rendre compte que nous sommes un shop belge. D’ailleurs, nos clients français pensent eux aussi que nous sommes français, je ne sais pas pourquoi. On ne va pas spécialement jouer sur la belgitude dans notre marketing en tout cas, par contre nous resterons transparents. »

Épilogue

Easy ClothesClientes de Liège, ne craignez rien ! Il n’y a strictement rien qui changera pour vous. « C’est une énorme nouvelle, c’est une fierté puisqu’on démarre de quelque chose qui était dans mon garage à L.A. Mais pour nos clients belges, que ce soit niveau shop physique ou online, il n’y a absolument rien qui change. »

Et à ses clientes belges, Marine y tient : « C’est un énorme changement pour nous et nos équipes. Mais on ne veut pas non plus ouvrir en Amérique et négliger nos clients belges. Easy Clothes, c’est le shopping facile. Le plus important pour nous, c’est une livraison super rapide et un service client au top. »

Pour continuer sur sa lancée, telle une fusée, la jeune femme vise le marché de la France. Bien que celui-ci constitue déjà 80% de sa clientèle online, Marine va plus loin et compte ouvrir des shops physiques de l’autre côté de la frontière : « Notre but, ce n’est pas d’ouvrir un maximum de magasins, loin de là, mais de faire plaisir aux clients avec nos moyens. Ce ne sera pas avant juillet 2022 par contre. On commencera par des pop up store et en fin d’année on terminera dans une ville où on restera probablement. Et ce n’est pas parce qu’on installe notre magasin en France ou aux States que notre fonctionnement doit changer d’une boutique à l’autre. Je veux vraiment que le concept reste à identique. Par contre, en France, il sera peut-être plus beau (rires). »

Informations pratiques

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par EASYCLOTHES (@easyclothesvetements)

Site internet

Boutiques :

  • Rue de la Cathédrale, 101. 4000 Liège
  • Rue Charlemagne, 30. 1348 Louvain-la-neuve

Lire aussi

Après un passage chez ELLE Belgique et Paris Match, la plume de cette publicitaire de formation, mordue de copy-writing, s'est posée chez Boulettes Magazine où elle rédige des reportages percutants et des articles lifestyle brillants. Retrouvez, aussi, une partie de son travail dans le magazine PUB.