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Rue de la Madeleine

Rue de la Madeleine, le streetwear sur-mesure qui n’explose pas le budget

À Liège, rue de la madeleine n’est plus seulement une rue emblématique, c’est également une marque de streetwear chic. Créée par Clara Noirhomme, une jeune liégeoise de 29ans, la marque propose des pièces uniques, sur-mesure pour aller à l’encontre de la fast fashion.

La fast fashion, c’est cette manière excessive avec laquelle la mode est produite et consommée. Des chiffres astronomiques qui ont de quoi donner le tournis à tout qui s’interroge sur ce qu’il ou elle porte, et les conséquences pour la planète. C’est que rien que pour un simple T-shirt en coton, il ne faut pas moins de 2500 litres. Alors que les marques sortaient il y a quelques dizaines d’années une collection par saison, aujourd’hui, certaines en proposent jusque 4 ou 5 pour une seule saison.

Naissance de Rue de la madeleine

 

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Une prise de conscience qui est l’étincelle pour Clara Noirhomme, couturière et fondatrice de Rue de la madeleine. Diplômée en sciences politiques et travaillant à Bruxelles, elle est alors loin du monde de la mode et du textile. Pourtant, en se questionnant, en 2017, cette voie s’impose comme une évidence. Passionnée depuis toujours par la couture, elle se procure sa première machine à coudre et décide de s’inscrire à un atelier hebdomadaire. Elle y apprend ce qu’est un patron, à prendre les mesures et à mettre un vêtement à taille.

Pendant 2 ans, elle va coudre pour elle. Lorsqu’elle se rend compte qu’il faut 3 heures pour faire un t-shirt ou 10 heures pour faire un jeans, elle ne peut plus en acheter à 20 euros dans les grandes enseignes. Si bien qu’en 2019, elle décide de désormais ne plus acheter aucun vêtement neuf. Rapidement, elle se rend compte qu’elle coud trop pour elle seule. Elle pense donc à permettre aux gens d’acheter des pièces abordables qui ne soient pas de la fast fashion.

La révélation

En 2019, Clara commence plus sérieusement à se lancer. La créatrice hésite toutefois et peine à nommer son activité.

C’est lors d’un brainstorming avec des amis qu’elle arrive finalement sur son nom « Rue de la madeleine ». Un nom qu’elle voulait « élégant et local ».

Un clin d’œil aussi à la rue qui abrite son atelier, dans le centre-ville. Un amour de la Cité ardente qui ne s’arrête pas là, puisque toutes les matières premières qu’elle travaille viennent de boutiques de la ville.

Il restait une chose à déterminer : allait-elle proposer des pièces en vente directe, sur base de stock ? « Non, l’intérêt du concept est de travailler sur commande, comme ça il n’y a pas de surproduction et en principe, moins de surconsommation ». Les gens achètent parce qu’ils en ont vraiment envie et à un prix juste.

Du streetwear chic et sur mesure

Son style se veut streetwear et chic en même temps. Et comme Clara est perfectionniste, sur son site internet, toutes les pièces sont testées et approuvées. Si vous désirez une pièce avec un autre tissu, tout est envisageable. Clara réutilise par exemple des draps de lit achetés chez Terre ou des chutes de tissus pour certaines de ses créations. Pour identifier les modèles sur son site, rien de plus facile. Les patrons portent des numéros de maison pour nous inviter dans l’univers de la « Rue de la madeleine ».

Pour la réalisation, il faut compter deux semaines pour que ses doigts de fée vous confectionnent une pièce. Les prix des pièces varient, eux, en fonction du temps qu’elle prend pour les réaliser. Pour un chouchou par exemple, comptez 8€, là où un bomber doublé vous en coûtera 150€ en raison de la quantité de travail requise.

Récemment, la jeune couturière a eu l’occasion de créer une collection pour le concept store Stay Calma et est encore disponible sur leur site internet. À l’avenir, Clara se voit dans son atelier, dans sa future maison, à organiser des ateliers pour sensibiliser à la fast fashion et à une consommation alternative des vêtements.

En savoir plus

Site internet de Rue de la Madeleine

Compte Instagram de Rue de la Madeleine

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Étudiante en communication à la HEPL, passionnée par ses études, Juliette ne tient pas en place puisqu'elle est aussi Présidente d'un club d'escrime. Elle a rejoint la team de Boulettes Magazine pour partager avec les lecteurs son amour pour la région liégeoise et ses habitants.