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6 Liégeois.es qui font la Tournée Minérale toute l’année

Connaissant l’amour que les Liégeois.es portent à la fête et ses breuvages, on a cru un moment que la tournée minérale ne passait pas par le 4000… Quelques recherches auront toutefois suffi à apporter la preuve qu’il existe des Valeureux Liégeois qui aiment la fête à 100%…. et les boissons à 0%.

Pour des raisons philosophiques, familiales, religieuses, personnelles ou pour le bien de leur santé, les personnes qui disent non à un verre d’alcool ne prennent généralement pas cette décision sans y réfléchir. Certain.e.s ont choisi d’arrêter, d’autres de ne jamais commencer. Rencontres.

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Clarisse – 26 ans

Lorsqu’elle a obtenu son permis il y a sept ans, Clarisse a décidé de ne plus boire d’alcool. « J’ai perdu des personnes de mon entourage dans des accidents de la route à cause de ça », raconte-t-elle. « Aussi, étant plus jeune, un membre de ma famille était alcoolique. J’étais proche de cette personne et les dégâts dus à l’alcool chez elle ont été trop importants. De plus, j’ai vécu avec une personne ayant tendance à boire et vivre ça au quotidien, c’est un enfer. »

Ce choix personnel altère-t-il pour autant son amour pour la fête ? Absolument pas ! « Qui a dit qu’il fallait boire pour s’amuser ? Profiter à une fête avec les personnes qui m’entourent et ne pas avoir mal à la tête le lendemain : c’est le combo gagnant. »

Jehanne – 30 ans

Jehanne a eu le même déclic avec l’alcool lorsqu’elle a commencé à conduire. « Je n’aime pas perdre les pédales dans ma soirée : je préfère être responsable si je conduis, pouvoir prendre en charge mes amis qui ont bu, avoir toute ma tête, me souvenir de ma soirée et être en forme le lendemain. » Elle est donc devenue le BOB attitré de ses ami.e.s qui rentrent en sécurité après une soirée. « Forcément, il y a toujours un moment de décalage où ceux qui boivent sont dans leurs délires auxquels on n’a pas accès sobre, mais ça ne me pose pas problème. J’assume tout à fait cet aspect de ma personnalité, on en rit souvent avec mes amis. » Mais cette décision personnelle n’a, semble-t-il, pas toujours été aussi bien acceptée…

« Plus jeune, j’ai été mal jugée de nombreuses fois parce que je buvais peu. J’ai été mise de côté par différentes personnes. »

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Jean-Yves – 54 ans

C’est en passant le cap des 50 ans que Jean-Yves a décidé de tout arrêter : l’alcool, la cigarette et les sucres ajoutés. « Pour sauver le peu de santé qui me restait, et aussi mon âme, car les effets de l’alcool avaient souvent raison de la mienne, le côté ludique de la boisson ayant disparu depuis belle lurette. J’avais profité plus de que raison… » Résultat : la renaissance !

« L’alcool, le sucre et la cigarette ont laissé place à l’appétit, le sommeil et une mine resplendissante. Finis les maux de tête, les rhumes, les angines, les fatigues, l’insomnie, la déprime. Fini l’empoisonnement ! »

Et la fête n’est pas pour autant terminée. « Je m’amuse d’autant plus que je suis en pleine forme pour observer les convives s’enivrer… ou pas. »

Amandine – 26 ans

Chez Amandine, l’alcool n’a jamais été une histoire de famille. « Mon papa boit peu, ma maman et ma meilleure amie pas du tout. Mon entourage le plus proche ne m’a jamais renvoyé une image où l’alcool est, en quelque sorte, une coutume. Ma position a été renforcée par le fait que j’ai toujours eu peur des dérives que ça pouvait entraîner. Voir des gens boire, ça ne me donne pas spécialement envie de faire la même chose. Mais, c’est sûr que parfois, il me faut peut-être plus de temps pour lâcher prise en soirée. »

Aux yeux d’Amandine, il existe « une sacrée pression sociale autour de cette question… »

Gauthier – 21 ans

Gauthier a décidé d’arrêter de boire il y a treize mois pour prendre soin de sa santé « J’ai constaté que la majorité de mes proches qui consomment de l’alcool régulièrement sont dans un état physique inférieur à celui que je souhaite obtenir. » En faisant ce choix, un autre élément a pesé dans la balance : l’aspect financier.

« J’ai lu qu’un étudiant dépense entre 500 et 2.000€ par an pour acheter de l’alcool. J’investis désormais cet argent en bourse dans des actions d’entreprises brassicoles, par exemple ABinbev. Ainsi, la consommation des autres m’enrichit à très long terme. »

Et, s’il ne fait aucune entrave à cette décision, il ne dit pas non à un peu de vin blanc dans une fondue de fromage….

Mathieu – 29 ans

En décembre dernier, ça a fait dix ans que Mathieu n’a plus touché à une goutte d’alcool, pour le bien de sa santé. « Je n’avais pas du tout le choix, et je m’y suis totalement habitué. Ça ne me manque absolument pas. J’ai continué à faire la fête dans un peu près tous les types de soirée (carré, festivals, discothèques etc.). Il y a juste un moment où fatalement je préfère rentrer. Souvent, je suis l’Arche de Noé et je ramasse certains amis pas spécialement en forme fin de soirée » (rires).

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Enfant, Marie écrivait des histoires dans l’espoir d’un jour publier un livre. Depuis, elle n’a pas perdu sa passion pour l’écriture et est devenue journaliste. Durant ses études à l’IHECS, elle quittait la capitale tous les week-ends pour rentrer à Liège. Même si elle a la bougeotte, impossible de couper le cordon avec sa ville d’amour. D’ailleurs, à ses yeux, il n’y a pas d’endroit plus convivial que le Carré pour festoyer.