Comment le Mentin est (re)devenu le bar à manger le plus cool de la Principauté
Ouvert avec un enthousiasme communicatif par un duo d’amis il y a quelques années de ça, le Mentin était en quête de sens depuis que Joris et Han avaient remis la gestion quotidienne de leur bébé. Désormais repris par Marie Corthouts alias Mama Lova, l’un des abreuvoirs les plus cool du 4000 a fini de se chercher et s’est (re)trouvé une place méritée au panthéon de nos bars à manger préférés.
C’est que pour Marie, « reprendre le Mentin était une évidence », et ça se sent. « Étant tombée amoureuse de l’endroit quand Han et Joris l’ont ouvert, quand j’ai entendu la rumeur qu’il était à remettre, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. Je me suis organisée avec mes collègues d’amour à l’Altro Maccheroni pour passer à mi-temps et préparer l’ouverture, coachée par mon groupe de voisines et amis, une armada d’aide et de soutien que je ne saurai jamais assez remercier » raconte la jeune liégeoise, qui ne tarit pas d’enthousiasme au sujet de son nouveau QG.
« Le Mentin, c’est le café de mes rêves. Petit et chaleureux, un bijou dans lequel passent et se croisent toutes sortes de personnes, un bistrot populaire où tout le monde peut se retrouver et échanger une brève de comptoir, un moment, un sourire, une partie de Scopa ou un Spritz ».
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Et bien plus encore, car sous l’égide de Marie, ce bar de quartier à l’ADN über cool s’offre une nouvelle identité, et on n’y vient désormais plus seulement pour se désaltérer mais aussi pour se restaurer. Et comment, s’il vous plaît!
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À boire et à manger
« Étant très gourmande, je n’imagine pas de boire sans manger. J’ai toujours aimé chipoter en cuisine et recevoir mes potes pour faire à manger, ça me passionne, la bouffe et la cuisine. Des choses simples, gourmandes et sans prétention. J’ai donc décidé de construire les semaines au Mentin de la manière suivante : jeudi et vendredi de 9h à 21h30, samedi de 11h à 21h30 et dimanche de 12h à 18h. Le matin, tu as trois miches, une briochée laquée de sirop de sucre et fourrée à la chantilly à la fleur d’oranger, une miche au fromage et une miche charcuterie. Le midi, la miche devient sandwich et il y a un plat du jour, selon ce que je trouve de saison et de pas trop trop cher pour rester raisonnable au niveau des prix. J’ai fait des choux farcis, des pâtes aux petits pois, et pour le reste, on verra ! Dès 16h, tu peux venir manger des huitres ou une assiette de charcuterie, une petite rillette ou encore une sardinade. Toujours selon ce que je trouve et selon la saison. Le dimanche, c’est un peu plus cool, je fais un tableau le matin même et même moi je ne sais pas ce que je vais mettre à la carte la veille. L’autre dimanche, il y avait des coquillages pas trop chers sur la Batte, alors j’ai fait une poêlée de vongoles. On retrouve quand même toujours les petites huitres et les tartes salées qui sentent bon le Sud que ma maman prépare, entre pissaladière, tarte aux tomates confites et tarte courgette et menthe » égrène Marie, qui veille à ce que ses délices restent accessibles, de 5 euros la miche à « 17 euros grand max » le plat du jour.
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Des tarifs d’autant plus raisonnables que ses assiettes, aussi réfléchies (les huîtres sont accompagnées de pickles de rhubarbe) qu’esthétiques, ne dépareraient pas à la carte d’un de ces néo-troquets parisiens qui affolent les réseaux et attirent les branchés. Un coefficient cool qui n’est pas le plus important pour la nouvelle responsable de ce bar de poche: « Ce qui me passionne dans mon métier, c’est clairement manger et faire à manger, mais également l’accueil et le partage autour d’une table, d’un repas ou d’une bouteille. Des valeurs inculquées depuis toute gosse par ma maman » raconte encore Marie. Qui confie ne « pas avoir grand-chose de prévu » pour cet été, à part « trouver la meilleure recette pour mon vermouth que je fais maison, vous et me régaler de bons moments, de plats remplis d’ail et de chaleur, avec du bon son et si possible du soleil, du soleil, du soleil qu’on puisse être en terrasse et refaire vivre ce bistrot qui est dans le cœur de blindé de gens ». Tout un programme auquel on adhère sans modération.